Dans
ma vie, en général, TOUT roule. Un peu trop vite. Mais pas d’anicroche.
Train-train quotidien. Maison-boulot-dodo. Juste quelques petits couacs. Qui ne
durent pas forcément. Mais toujours je trouve quand même quelque chose pour
me plaindre. Trop forte. Moi. J'enlève ça c'est pas l'sujet.
Mais bien sûr, vous
avez déjà entendu : "Petits enfants, petits soucis. Grands enfants, grands
soucis." On vous l’a dit 100x. Au moins. A nous les mamans. Comme
pour nous avertir, quand nos bambins étaient petits :
« Vous trouvez
que c’est dur les couches qui sentent mauvais ? Les dents qui
percent ? Les nuits sans sommeil ? Votre tête transformée en radar
pour surveiller le moindre de leurs gestes ? Et BEN… VOUS N’AVEZ RIEN VU.
Ce n’est que des petits problèmes de rien du tout. Vous verrez. Après. »
Et
cela se terminait par un rire nous glaçant le sang… hahahahahaha. Gla gla.
Il
y a moins de 6 mois, je me faisais cette réflexion, oui, bien souvent, ça me
traversait l’esprit :
« Ben
tiens, nous avec nos grands ados,
franchement, ces grands problèmes, je les vois toujours pas venir. »
ET
PATATRA. Ou plutôt et HIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII (=grincements de freins, ça roule plus) !
Ils
sont arrivés. Sans crier gare. Ou presque. Même si nos enfants vont bien, ne
font pas vraiment de crasses, ben… les soucis sont arrivés. Y a de quoi être
tourneboulée. Y a de quoi être avoir les tripes remuées. Y a de quoi avoir la
tête prête à exploser.
Oui.
Ces temps, dans notre family, on a l’impression que RIEN ne roule comme prévu (mais si on y réfléchit bien, il y a quand
même des trucs qui continuent comme d’hab : chambres toujours pas rangées,
chaussettes qui traînent. Que ça fait du bien de voir des restes de
normalités…)
Il y a eu d’abord l’annonce
du départ de mon aînée. Pour 2 ans. Plus que 2 mois maintenant. Elle est en
pleins préparatifs (vaccins, passeport,
préparatif d'un blog, achats divers, rencontres avec la mission et tout le
stress qui accompagne un départ pareil). Il a fallu l’accepter, le digérer. (voir : ça bouge dans l'nid). Et maintenant ses examens
finaux.
Même de son côté, ça ne roule plus : faire son permis de conduire en cette période ? Trop de stress. Elle a abandonné, du coup du lapin.
Mais ce qui nous prend
particulièrement la tête, c'est le coup du lapin (méchant lapin supra agressif !!!) que mon fils a reçu
lorsqu’il faisait du snowboard. Fin février. Vous imaginez mon fils, sur les
pistes enneigées, snowboardant rapidement et gaiement, un énorme lapin (ou un troupeau de lapins ?) lui
courant après, lui sautant dessus pour
lui faire un vraiment très sale coup. Il
tombe au dos. Et cela 3x de suite. Se tapant la tête fortement à l’arrière.
Heureusement protégée par un casque. On a malheureusement jamais revu le lapin en
question. Sale bête.
Le lendemain, mal partout. Il
se rend à l’école mais les profs le poussent à aller aux urgences à cause de
ses maux de tête. Entorse cervicale. Minerve.
Bref, les jours suivants, il
loupe beaucoup l’école. Heureusement, il n’est pas en stage. Donc c’est moins
sport.
Quelques rendez-vous chez le
chiropraticien, le remettent plus ou moins en état après quelques semaines.
Puis accrobranche avec une
équipe de jeunes, début de stage dans une institution de personnes âgées, chez
les cas lourds. Musclé quoi.
Tout ça le redéglingue. Donc rebelote : Fatigue. Nausées. Etourdissements. Maux de dos. Maux de tête. Pas d’appétit.
Problème de concentration. Chiropraticien ? ça marche plus ! Son médecin
le met en arrêt de travail. Déjà plus de 2 mois que ça dure.
Multiples rendez-vous,
téléphones aux médecins, e-mails aux profs, paperasse d’assurance.
3 mois que ça dure. Maintenant,
l’ostéopathe essaie de le remettre en état. Son corps est un vrai champ de
bataille. C’est long. Très long. Il manque parfois l’école… encore.
Désespérant.
Et on ne sait pas comment ça
va tourner. On ne sait pas.
Parfois le moral y est.
Parfois pas. Il se repose beaucoup. Fait quelques activités qu’il aime (guitare avec son groupe, piscine, balade),
puis est vite fatigué.
C'est dur. Car pas de
diagnostic clair. Nous recevons beaucoup de conseils de toutes sortes : faites ci, faites ça,… Les amis de Fiston 1er
ne comprennent pas forcément pourquoi il ne peut se rendre à l’école, pense
qu’il fait sa chochotte. Au début, il se forçait à avoir une vie normale, et peut-être que ça a pas aidé, de ne pas se reposer (Ben non mon fils n'est pas une chochotte, ben non !!!).
Avons-nous fait quelque chose
de faux ? A-t-il mal été suivi médicalement ? Pourquoi c’est si
long ? Ne s’est-il pas reposé assez au départ ? Est-ce qu’il aurait
quelque chose de plus grave ? Et si seulement peut-être on aurait fait
tout de suite ça, et pas ça, peut-être que... ?!?! Peut-il partir en
Angleterre avec l’école comme c’est prévu ? Peut-il faire ce voyage avec
son groupe de jeunes cet été ? Normalement oui. Mais ?!?
Et à se culpabiliser, et à se
remuer les méninges, et à ne pas dormir la nuit.
Aujourd’hui, coup de massue.
Final, j’espère (et c’est pas l’œuvre du
lapin cette fois, sûre). Fiston 1er avait un travail à faire pour l’école sur une dame adorable qu’il a soignée
au home. Chouette. Très très âgée la dame.
Mais encore très en forme. Il avait rendez-vous cet après-midi avec elle pour causer de ça. Il se rend au home. Motivé de faire quelque chose de sa journée. Mais il apprend que ce ne sera plus possible.
Elle est décédée quelques heures plus tôt.
Faut-il rire ou pleurer ?
Confiance. Prière. Sagesse.
Voilà ce dont nous avons
besoin.
Mais trop souvent c’est souci.
Crainte. Envie de tout contrôler.
Je rêve parfois d’insouciance.
Comme avant. Quand tout roulait. Quand mes petits poussinous étaient sous mes
ailes. Y restaient. Y étaient supraprotégés. Par moi. Et rien ne leur arrivait.
Ou presque (ils avaient sûrement un peu
chaud parfois et s’y sentaient compressés. Mais bon).
Mais en même temps, s’il n’y
avait pas ça, c'est le départ et les examens de Manana 1ère qui me prendraient la tête. Les soucis, j’arrive toujours à en trouver. Suis trop forte. Maman je
suis. Maman je reste. C'est toujours pas l'sujet.
J’aime ce verset qui me montre
que je peux faire un bout, mais que le reste est entre les mains de Dieu, à
quoi bon s’énerver ? (mouiiiii
mais pourquoi on m’la pas dit avannnnnnt ???!?!? Je ne m’énerverai pluuus
alooooorssss…. hoooooooo) :
Calme-toi et sache que je
suis Dieu.
Psaume 46 : 11
C’est clair. Net. Précis. Lui
sait. Oui. TOUT est entre Ses mains. TOUT. Même si je ne comprends rien du tout
à ce qui se passe (toujours cette envie toute humaine de tout
comprendre !!!?!).
Et s’il perd une année. C’est
comme ça, c'est pas si grave. Et s’il doit changer de métier. Ben, c’est comme ça. Mais quoi !
Quoi, quand son rêve c’est de devenir ambulancier ou infirmier aux
urgences ?
MAIS MERCI, Seigneur, avec
confiance je veux te dire MERCI. Car je sais que tu sais. Et que tu t’en
occupes. Mais juste, donne-nous la patience. Une dose de lapin cheval. Merci.
Oui, car à nos yeux, rien ne roule. Mais à tes yeux, tout roule. C'est tout.
Je sais je sais... c'est normalement l'homme qui fait ce TRES sale coup au lapin, mais là, c'est apparemment le contraire (vengeance des lapins ?).
Wikipedia dit : on tue traditionnellement le lapin par un coup direct derrière la nuque qui produit un traumatisme en hyperextension avec une fracture ou une luxation haute du rachis cervical entraînant des troubles neurologiques et la mort par lésion du bulbe rachidien.
Il est clair que l'homme n'y va pas de main morte. Le lapin a encore été sympa.
Je sais je sais... c'est normalement l'homme qui fait ce TRES sale coup au lapin, mais là, c'est apparemment le contraire (vengeance des lapins ?).
Wikipedia dit : on tue traditionnellement le lapin par un coup direct derrière la nuque qui produit un traumatisme en hyperextension avec une fracture ou une luxation haute du rachis cervical entraînant des troubles neurologiques et la mort par lésion du bulbe rachidien.
Il est clair que l'homme n'y va pas de main morte. Le lapin a encore été sympa.
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