Voilà hyper longtemps que je n'avais plus été sur ce blog. Mais l'envie est toujours là. C'est fou comme j'ai moins le temps qu'à l'époque. Je vais essayer d'écrire à nouveau plus souvent. Essayer. Peut-être que la saison y sera propice.
Nous avons eu 30 ans de mariage début juillet 2024. J'avais encore presque l'impression de vivre la saison estivale de ma vie à cette époque. Et nous voilà 6 mois plus tard...
Oui, nous avions encore un oisillon dans le nid, mon rôle de maman était encore opérationnel. Pas vraiment apprécié par l'oisillon devenu grand, mais bon. On est maman. On le reste. Et tant que nos petiots vivent sous notre toit, ben, on a bien de la peine à le lâcher, ce rôle-là : tu pourrais nettoyer ta chambre une fois ? - attention quand tu transportes ta tasse, des gouttes tombent par terre - tu as mangé assez au moins ? - c'est pas à toi cette chaussette ? - tu pourrais dire quand tu rentres plus tard que prévu quand même, j'ai souci après - t'a fait quoi aujourd'hui ? - tu vas où ? - tu pourrais quand même trier ta poubelle... - qui est-ce qui a mangé tout mon chocolat ? -...
Bref. Vous voyez quoi. Le jeune adulte qui se comporte bien souvent comme l'enfant qu'il n'est plus, vu qu'il en a pris l'habitude depuis plus de 20 ans... Et ça agace la maman en question d'avoir un enfant-adulte qui ne supporte pas les remarques qu'il reçoit comme s'il était un enfant, bien qu'il soit adulte... Enfin, voilà.
Bref. Le moment est là. C'est le moment, le grand moment, que l'oisillon quitte son nid. Qu'il puisse continuer de s'épanouir loin de moi. S'il reste, il stagne. Le nid est trop étroit. J'ai besoin de respirer et de lâcher ce rôle qui n'a plus lieu d'être. Et retrouver mon Nommamoi comme avant. Comme lors des 6 mois après le mariage, les seuls 6 mois où nous avons vécu à deux,... après Manana 1ère a commencé de grandir dans mon ventre.
On le lui fait comprendre, que c'est le moment, on le pousse gentiment hors du nid, cela a pris des mois de préparation mentale... : tu as un job, tu as fait les 6 mois de voyage que tu as voulu, c'est le grand moment, tu crois pas ?
Mais avant cela et après nos 30 ans de mariage joyeusement fêtés lors d'un weekend en Suisse profonde avec notre descendance (l'occasion de refaire une petite cérémonie, de relire nos voeux, coincés dans nos habits de mariage : pour moi la fermeture éclair du dos de ma robe jaunie anciennement blanche, fermée à 1/8 de sa longueur, mes pieds rentrant à peine et avec douleur dans mes petits souliers blancs démodés dont la semelle se décollait. Pour lui, la seule cravate de sa vie de traviole, son paleto défraîchi... ! Echange de nos voeux, les mêmes, que nos Zenfants avaient bien entendu manqués à l'époque. Echange des alliances données par Petitenana 1ère, impossible de remettre la mienne, c'est finalement aller, dans la douleur et hors cérémonie...)...
...Avant cela donc - le départ définitif du dernier oisillon - , nous avons célébré en août le mariage de Manana 1ère avec Bofisse 1er, ce fut beau, ils furent resplendissants. Dans toute la splendeur de leur jeunesse, de leur joie, de leur amour. Ils vivent un peu loin de nous. Dans un canton éloigné au-delà des montagnes helvétiques. Mais un beau coin de pays toujours ensoleillé à ce qu'ils disent - ou croient. Ils y sont heureux.
Avant cela, au début de l'automne, Fiston 2e et Belnana 2e ont accueilli leur 2e Petitenana. Dans leur salon. Ben oui, c'était programmé ainsi. Bel accouchement. Adorable bébé. Oh la la. Que je craque.
Pendant ce temps, Manana 2e cherchait un nouvel appart. Pas simple. Mais à la fin de l'automne, bingo ! Dans sa chambre, les cartons ont commencé à se remplir et s'entasser. Et moi, j'ai commencé à m'imaginer relooker sa grande chambre devenue vide en... salle de jeux pour nos Titenanas. Et elle de chercher de beaux vieux meubles vintage...
Puis les fêtes sont même pas terminées, la grippe non plus, que nous attendons la venue de Tibébé3 chez Fiston 1er... terme mi-janvier. La gyné l'a prévu plutôt pour fin décembre ou même avant et qu'il est assurément un petit bébé. Du coup nous attendons, nous veillons, le smartphone toujours à nos côtés jours et nuits, pendant des semaines. Sur le qui-vive.
En même temps nous organisons le déménagement prévu pour mi-janvier.
Et tout est arrivé presque en même temps, d'abord le déménagement puis, 6 jours après le terme (!) Timec 1er, 3,470 kg (!). Sur ces mêmes journées nous avons également eu 2 anniversaires, Mamanamoi et mon Nommamoi. Ben oui.
Allez, on compresse tout, on sert bien tous les trucs bien émotionnels et physiques sur 5 jours. Et oups, un accouchement qui dure bien long pour que personne, y compris les grands-parents, passent une bonne nuit... le message WhatsApp de pleurs de nouveau-né clôturant une nuit au sommeil rare et agité, remplie de prières et d'angoisse, nous a fait pleurer de soulagement, de reconnaissance et de joie. Yehhhh. Et par là-dessus un déménagement dans une autre ville, dont la conséquence est le vide de notre nid...
Lundi matin. Après ces journées folles, je me réveille... notre maison est si calme. Et la réalité m'arrive de plein fouet. Mélancolie. Blues.
C'est fini.
Mon nid est vide.
La couvaison est terminée.
Ils ont tous pris leur envol.
A eux maintenant de faire de leur nouveau nid ce qu'ils veulent. De le remplir ou non. A rabord ou non. De s'occuper de leurs oisillons. Et d'avoir des (gros) problèmes de chaussettes.
Ce que Fiston 1er et Belnana 1ère font si bien ce même lundi-là. Jour où, enfin, ils rentrent de la maternité et se retrouvent à 5 à la maison.
Je ne suis plus au front.
J'ai tellement aimé être maman. J'ai tellement désiré l'être. J'ai tellement rêvé d'une famille.
Je l'ai toujours. Je le suis toujours. Au plus profond de moi.
Mais, assurément, je ne suis plus au front.
De 2, nous sommes à présent 14. Mais que 2.
Voilà. Le printemps de ma vie est derrière. L'été aussi. Me voilà en automne maintenant. Au tout tout tout début. Quand il fait encore soleil et chaud. Comme j'aime.
La vie passe si vite.
'Une génération s'en va, une autre arrive et la terre est toujours là. '
Ecclésiaste 1:4
Le p'tit mot spi
Reconnaissance pour ce qui a été. Pour ce qui est. Et assurément pour ce qui sera.
"Si le Seigneur ne bâtit pas la maison, les maçons se donnent du mal en vain. Si le Seigneur ne veille pas sur la ville, les veilleurs montent la garde en vain. En vain, vous aussi, vous vous levez tôt, et vous vous couchez tard, en vain vous peinez à gagner votre pain. Le Seigneur en donne autant à celui qu'il aime pendant qu'il dort. Des enfants, voilà le véritable héritage, la récompense que donne le Seigneur !"
Psaumes 127:1-3
Psaumes 127:1-3
'Tout don excellent et tout cadeau parfait descendent des cieux ; ils viennent de Dieu, le créateur des lumières célestes'
Jacques 1:17
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