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Marcher lentement

Un mois. Un mois quasiment que je n'ai pas eu le temps d'écrire ce qui se passe (ou pas) dans ma tête !
L'été pour moi est synonyme de dolce vita. Enfin plus d'école, plus de devoirs. Je peux être avec mes enfants. J'ai du temps. Les jours où je ne travaille pas je peux dormiiiiiir, lézarder... ben ouais. Logique. Que faire à part le travail (extérieur au Sweet Home je dis bien) ?

J'ai oublié quelques menus détails. Les enfants sont beaucoup à la maison, donc plus à ranger, à nettoyer. Les enfants ont les vacances, donc plus à véhiculer, à organiser (plus de train-train, niet !). Les enfants ont les vacances. Pas moi. Puisque je travaille à 50% pour remplacer mes collègues qui ont les vacances. Notre maison a besoin qu'on y bosse, puisqu'on est dedans depuis peu, et y a du boulot ! Les enfants ont les vacances. Pas mon homme qui, avec ses 21 chantiers à gérer, amasse des heures supp et.... des heures supp. Pour cette fois, pas d'vacances au loin pour nous.

Bref.
Un de ces derniers jours, me voilà partant tôt au boulot, à pieds, marchant très vite car c'est bon pour le cardio, mais surtout parce que.... je suis pressée,  après avoir mis ma machine à laver en marche, organiser le repas de midi, plier du linge... je croise d'autres dames sur mon chemin, qui courent. Des voitures, qui foncent. Ça se déplace rapidement dans tous les sens. Et moi avec. Tout en organisant ma journée, préoccupée par mes listes de choses à faire chez moi. Et là, au milieu de ce fatras de stress qu'est notre vie helvétique et la mienne en particulier...  il me semble apercevoir quelque chose d'anormal. Je m'extirpe de mes pensées et vois, là tout près, un homme... 
...qui marche.... lentement ! Oui, LEN-TE-MENT !
Un homme qui vient d'atterrir en Helvétie, un homme d'Afrique. Je ralentis un peu ma cadence (mais pas trop, j'dois aller au boulot !) pour le regarder du coin de l'oeil et pousser THE soupir en pensant à la vie de FOU qu'on mène !!! Rien que de l'observer 1/4 de seconde (pas plus !) ça calme, ça fait envie de s'envoler d'un coup pour une bonne p'tite dose d'Afrique bien noire, comme j'aime. Là où même si on n'a pas le temps, on a quand même le temps. Où tout se fait len-te-ment. Parfois trop, oui, mais là, j'en ai besoin. 
Et dire que gentiment nous les envahissons avec nos mails, nos natels, nos idées en tout genre pour gagner du TEMPS.... qu'on perd ailleurs !!!! (et c'est pas mieux !). 

Bref.
Oui... cette période d'été (oui, c'est l'été, je vous le rappelle, ce temps bizarroïdement grizâtre, c'est la saison la plus chôôôôde de notre coin de pays !), que je pensais être bien plus calme, est en fait sans rythme, hyper chargée, je me sens crevée et n'aspire qu'à une chose... 
MES VACANCES A MOI ! 

Un rêve ??
Je viens de trouver deux citations sur internet... 
Une me rappelle gentiment que même pendant mes vacances, le boulot, y en manquera pas :
"Les mères de famille sont les seuls travailleurs qui n'ont jamais de vacances"
Ahhh ouais !

Et donc que la citation suivante est un gros mensonge (en plus, je deviendrais gaga à force, faut se consoler comme on peut) :
"Être en vacances, c'est n'avoir rien à faire et avoir toute la journée pour le faire".

Donc j'aurai des vacances entre les deux :
Elles seront réussies si, pendant ses deux semaines, j'arrive à marcher lentement et à regarder autour de moi, et pas seulement mes bouts d'souliers (ou d'orteils s'il fait chaud chaud, on sait jamais, ça peut arriver). Et pourquoi pas. Lire ce roman qui m'attend depuis des mois. Là, sur ma chaise longue. 
C'est tout. Bonnes vacances à chacun/e ! ☼

Commentaires

J'hésite à te souhaiter un bel été car il est déjà bien entamé ! Chez nous, c'est la canicule... J'avoue avoir du mal à supporter ces très fortes chaleurs qui rendent l'air irrespirable. Mais bon, on n'est jamais content ! Sachons apprécier la présence du soleil, la beauté des fleurs, les abeilles, les bourdons... entre deux demi-journées de travail puisque, comme toi, je suis à mi-temps. Pas de vacances au loin pour nous non plus cette année. Nous avons fait des travaux à la maison. Ca me manque de ne pas être partie, ne serait-ce que quelques jours... Ce sera pour l'année prochaine ! A bientôt, bises, Marie-Jo

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