Elle m'a donné sa clé. La clé de sa maison. La clé de notre maison. Puis elle s'est envolée.
C'était il y a 2 mois.
Elle est partie pour 2 ans. Ou plutôt pour 25 mois.
C'est Manana 1ère. 18 ans. Diplômée depuis peu. Et libre.
Depuis 10 ans qu'elle le dit. Qu'elle va partir de la maison à 18 ans. Fou. Tout de même.
Telle une hémorragie. Notre descendance s'en va. Petit à petit. Déchirement. Amputation.
La maison devient trop calme par moment. Coup d'blues. C'est parfois dur d'être maman. Je ne savais pas à l'époque que ça le sera toute ma vie. Pas seulement pendant 20 ans.
Elle vient de naître. Elle vient de sortir de mon ventre. Le cordon est à peine coupé. Elle s'en va. Loin.
Là. Elle est à 10'000 km de moi. Au milieu d'un océan. Inconnu de moi.
Je suis triste. Mais heureuse pour elle.
Car elle, elle est heureuse.
Sur son paquebot.
Accompagnée de plusieurs centaines de "nouveaux-nés" comme elle de plusieurs dizaines de nationalités différentes (même des suisses allemands !!! Oups !) qui ont fait le même "coup" à leur maman d'amour.
Elle apprend l'anglais.
Elle fait du social.
Elle est un Angel. (C'est comme ça que ça s'appelle les "putzeuses" du bateau ! C'est bô ça !) Donc elle apprend à nettoyer...
Elle est dans un milieu chouette, chrétien.
Elle ne continue pas ses études, elle ne sait pas où se diriger.
Mais elle en apprend bien plus. Sur la vie. Sur elle. Sur d'énormes quantités de cultures différentes. Sur la géographie (elle en a bien besoin). Sur comment gérer un mal de mer.
Elle apprend l'anglais. Son rêve.
Reconnaissante. Je suis. Elle fait de bons choix. De vie.
Nous aussi nous expérimentons. Nous apprenons. Ce que ça fait quand un de nos enfants s'en va après avoir vider sa chambre... pour qu'on l'utilise comme bon nous semble.
J'apprends même la géographie de l'Asie... incroyable...
J'ai même commencé des cours d'anglais. Enfin. Ce que je voulais depuis toujours mais sans oser me lancer une bonne fois.
Je suis motivée. A donf.
Car nous irons la voir.
En famille.
Sur son paquebot.
J'espère de tout coeur. C'est un rêve à présent. Nous espérons que ça puisse devenir réalité.
Oui. Mes enfants. Je ne les fais pas pour moi. Je le savais. En théorie. Maintenant je l'apprends. En pratique. Et suivant les jours c'est plus ou moins difficile.
Je dois apprendre la confiance. Le lâcher-prise total. Elle est entre de bonnes mains. Terrestres. Ou plutôt maritimes. Et surtout entre de bonnes mains célestes. Et c'est le plus important. Rien ne peut l'éloigner de Lui !
"Eternel, tu m'examines et tu me connais, tu sais quand je m'assieds et quand je me lève, tu discernes de loin ma pensée. Tu sais quand je marche et quand je me couche, et toutes mes voies te sont familières.... Tu m'entoures par-derrière et par-devant, et tu mets ta main sur moi... Où pourrais-je aller loin de ton Esprit, où pourrais-je fuir loin de ta présence ? Si je monte au ciel, tu es là; si je me couche au séjour des morts, te voilà. Si je prends les ailes de l'aurore pour habiter à l'extrémité de la mer, là aussi ta main me conduira, ta main droite m'empoignera."
(Psaume 139, extraits)
Joyeuse. Je suis. Quand un petit rendez-vous Skype a lieu. Nous tchatchons pendant 1 heure. Comme au bon vieux temps. Je ne peux juste pas la serrer dans mes bras, lui passer un cookies (hein, Manana ?). Elle me fait visiter le bateau. Avec son ordi. Consolée. Un peu. Quand elle m'écrit, étonnée, que sa famille lui manque plus qu'elle n'aurait pensé. Heureuse. Je suis. Quand je reçois un mail. Ou découvre une de ses photos sur Instagram.
Fabuleux le progrès. Cela aide. Tellement. Parole de maman.
C'était il y a 2 mois.
Elle est partie pour 2 ans. Ou plutôt pour 25 mois.
C'est Manana 1ère. 18 ans. Diplômée depuis peu. Et libre.
Depuis 10 ans qu'elle le dit. Qu'elle va partir de la maison à 18 ans. Fou. Tout de même.
Telle une hémorragie. Notre descendance s'en va. Petit à petit. Déchirement. Amputation.
La maison devient trop calme par moment. Coup d'blues. C'est parfois dur d'être maman. Je ne savais pas à l'époque que ça le sera toute ma vie. Pas seulement pendant 20 ans.
Elle vient de naître. Elle vient de sortir de mon ventre. Le cordon est à peine coupé. Elle s'en va. Loin.
Là. Elle est à 10'000 km de moi. Au milieu d'un océan. Inconnu de moi.
Je suis triste. Mais heureuse pour elle.
Car elle, elle est heureuse.
Sur son paquebot.
Accompagnée de plusieurs centaines de "nouveaux-nés" comme elle de plusieurs dizaines de nationalités différentes (même des suisses allemands !!! Oups !) qui ont fait le même "coup" à leur maman d'amour.
Elle apprend l'anglais.
Elle fait du social.
Elle est un Angel. (C'est comme ça que ça s'appelle les "putzeuses" du bateau ! C'est bô ça !) Donc elle apprend à nettoyer...
Elle est dans un milieu chouette, chrétien.
Elle ne continue pas ses études, elle ne sait pas où se diriger.
Mais elle en apprend bien plus. Sur la vie. Sur elle. Sur d'énormes quantités de cultures différentes. Sur la géographie (elle en a bien besoin). Sur comment gérer un mal de mer.
Elle apprend l'anglais. Son rêve.
Reconnaissante. Je suis. Elle fait de bons choix. De vie.
Nous aussi nous expérimentons. Nous apprenons. Ce que ça fait quand un de nos enfants s'en va après avoir vider sa chambre... pour qu'on l'utilise comme bon nous semble.
J'apprends même la géographie de l'Asie... incroyable...
J'ai même commencé des cours d'anglais. Enfin. Ce que je voulais depuis toujours mais sans oser me lancer une bonne fois.
Je suis motivée. A donf.
Car nous irons la voir.
En famille.
Sur son paquebot.
J'espère de tout coeur. C'est un rêve à présent. Nous espérons que ça puisse devenir réalité.
Oui. Mes enfants. Je ne les fais pas pour moi. Je le savais. En théorie. Maintenant je l'apprends. En pratique. Et suivant les jours c'est plus ou moins difficile.
Je dois apprendre la confiance. Le lâcher-prise total. Elle est entre de bonnes mains. Terrestres. Ou plutôt maritimes. Et surtout entre de bonnes mains célestes. Et c'est le plus important. Rien ne peut l'éloigner de Lui !
"Eternel, tu m'examines et tu me connais, tu sais quand je m'assieds et quand je me lève, tu discernes de loin ma pensée. Tu sais quand je marche et quand je me couche, et toutes mes voies te sont familières.... Tu m'entoures par-derrière et par-devant, et tu mets ta main sur moi... Où pourrais-je aller loin de ton Esprit, où pourrais-je fuir loin de ta présence ? Si je monte au ciel, tu es là; si je me couche au séjour des morts, te voilà. Si je prends les ailes de l'aurore pour habiter à l'extrémité de la mer, là aussi ta main me conduira, ta main droite m'empoignera."
(Psaume 139, extraits)
Joyeuse. Je suis. Quand un petit rendez-vous Skype a lieu. Nous tchatchons pendant 1 heure. Comme au bon vieux temps. Je ne peux juste pas la serrer dans mes bras, lui passer un cookies (hein, Manana ?). Elle me fait visiter le bateau. Avec son ordi. Consolée. Un peu. Quand elle m'écrit, étonnée, que sa famille lui manque plus qu'elle n'aurait pensé. Heureuse. Je suis. Quand je reçois un mail. Ou découvre une de ses photos sur Instagram.
Fabuleux le progrès. Cela aide. Tellement. Parole de maman.
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