Accéder au contenu principal

Canicule.

Fait chaud. Tout en vous écrivant, je coule, je fonds... une petite flaque se forme à mes pieds. Je suis à l'intérieur de ma maison, à l'abri du soleil brûlant. A l'extérieur, je ne serais plus qu'une piscine. Chaude, qui s'évaporerait gentiment.

Je me dis là, maintenant, que je pourrais me déplacer pour aller chercher le ventilo qui traîne sur la véranda. A l'extérieur.  Mais je crois que je n'arriverais pas à franchir les 10 mètres qui m'en séparent, en plus, un rayon de soleil risquerait de m'attraper. 

Molle. Flagada. Suante. Collante. Trempe. Je suis.

Oui. Voilà quelques jours que c'est la canicule en Helvétie. L'été tant attendu depuis des mois et des mois est là. On dirait qu'il a envie de se rattraper, il y va à fond : 
Et pan des rayons supra lumineux en plein sur l'humain qui pleurnichait à cause de la grisaille... 
Et paf un coup de chaleur du même coup grâce au vent du Sahara, pour l'humain qui se plaignait du froid... 
Et vlouf d'un rayon de soleil, désintégration instantanée d'un nuage qui ose se montrer, pour protéger l'humain qui râlait du trop plein d'humidité.
Et voili, que je me rattrape. Y sera tellement content l'humain.

Tu parles !

L'humain râle. Il dort mal, trop chaud. Dur de travailler dans un bureau où il fait 35°C, où il fait nuit toute la journée, car il faut bien baisser le store pour que la pièce ne se transforme pas en four solaire. Le soir l'humain râle car il perd 30 minutes à arroser son jardin assoiffé. L'humain a de la peine à se coucher, car il fait bon dehors à partir de 22h : la température est juste passée en-dessous des 30°C.  Vivement la fraîcheur, que dit le même humain qui râlait il y a deux semaines car il faisait tellement froid. L'humain regarde les prévisions météo avidement pour guetter le premier jour où la température sera à nouveau normale. 25°C maximum donc. Donc l'humain regrette déjà la météo pour laquelle il râlait (!). 

L'humain est vraiment une drôle de bestiole.

Moi, j'aime encore bien. Cette canicule. Disons que je me retiens de râler et essaie de regarder le bon côté des choses. Déjà, j'ai les vacances. Donc, j'évite le four du bureau. Et tant pis si je profite tard le soir de ma terrasse, je dormirai plus tard le lendemain matin. C'est sûr que c'est bien plus facile pour moi de ne pas me lamenter.

En plus, j'ai eu un weekend fabuleux. Reposant comme j'en avais tant besoin, après un mois de juin surbooké : Chaise longue-bouquin-douche extérieure sous laquelle j'y allais habillée. Et ça recommençais : chaise longue-bouquin oh je suis sèche et j'ai trop chaud ! - douche  froide. Trop bien. J'ai dévoré deux bouquins. Impossible de faire plus avec les 36°C extérieur. Je suis restée à l'ombre, et j'ai bronzé. Bref, ce chaud m'a cloué à ma chaise longue, m'a forcée à me reposer. Et toc.
Bref, que du bonheur. 

Mais là, j'aimerais quand même que la fraîcheur arrive, un peu. Pas trop. Entre 25 et 30°C et des nuits fraîches me conviendraient pas mal. Selon moi, la température du paradis. Je passe commande. On verra bien. Si ça durait toutes mes vacances, ce serait top. Comme ça, j'avancerais mieux dans mon programme. J'aimerais faire un peu du tri, genre nettoyage de printemps, en été. J'ai du retard.

Ces jours, je pense à ces pays où il fait toujours ces températures, ou plus ! En Afrique noire, j'ai vécu 6 semaines à 46°C la journée (à l'ombre, hein !), 35°C la nuit dans l'appartement, et avec des pannes de courant (adieu les ventilos et parfois même l'eau courante !). En plus, j'allaitais mon bout'd'chou. C'était vraiment pénible ! Nous étions tellement contents quand la saison chaude s'est terminée et que les premières pluies sont arrivées... enfin, la température était à nouveau supportable (35°C la journée, 20°C la nuit  !). Oui, je pense à tous ces gens qu'on juge depuis notre fraîcheur car ils devraient à nos yeux se donner plus, franchement... Allez-y y vivre, une fois.  Il faut être des durs à cuire (c'est le cas de le dire !)  pour pouvoir travailler à un certain rythme helvétique là-bas, ça j'vous dis !!!

Oui, j'aime la chaleur. Mais pas trop quand même. Juste ce qu'il faut pour être bien. Voilà. 


PS : je viens d'aller chercher mon ventilo. J'ai survécu aux 35°C de ma terrasse. Maintenant ça vente dans mon bureau, avec bruit. Tout s'envole. Mes papiers, mes cheveux. Mes plantes. Mes enfants me causent et je ne comprends rien. J'ai même presque froid. Supra efficace. 
Mais ce que c'est énervant !!!! C'est décidé. Je l'éteins. 

Le p'tit mot spi :
L'humain au lieu de se réjouir de ce qu'il a, regarde l'herbe plus verte chez le voisin (et si c'était de l'herbe artificielle ?), ou attend telle chose pour enfin que tout aille mieux dans sa vie. 
Mais, mince, profitons de l'instant, de la vie, dont les secondes s'égrainent et disparaissent à tout jamais !!! 

Seigneur, ouvre nos yeux pour que nous puissions voir tous les cadeaux que tu nous donnes sur notre chemin. Même s'il est un peu trop rocailleux à notre goût, tu y sèmes des fleurs ! Merci !

C'est ici la journée que l'Eternel a faite, vivons-la dans la joie, exultons d'allégresse !
Psaume 118 : 24 

Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

Retour dans le passé et... nos problèmes de riches...

Cet été j'ai eu l'énorme cadeau de retourner deux semaines au Tchad, où nous avons vécu en famille durant 3 années il y a plus de 20 ans... Avec mon Nommamoi, nous étions accompagnés de 6 jeunes de notre région qui avaient envie de découvrir  un autre monde, et ils n'ont pas été déçus : découvertes de projets de la mission où mon Nommamoi est engagé (et avec laquelle on était partis à l'époque  (la MET)  ) , échanges avec des jeunes de leur âge, différentes activités avec eux (sport, chorale...), découverte d'une autre façon de vivre (invitations chez l'habitant pour partager un repas à manger avec les mains, visite de dispensaires, balades vers les puits, "profiter" de la chaleur humide accablante, économiser l'eau de la douche, manger le coq reçu vivant en cadeau, etc.). Ce furent des moments forts, parfois difficiles (vive la turista !), souvent tellement wouahhhh.  Bref, la dernière fois que j'y avais mis les pieds, sur cette autre planè

Quand ton corps te lâche...

Dormir. Ahhh, dormir ! Bien dormir, dormir d'une traite. Faire grasse mat, une matinée de grâce ! Dormir comme un bébé (ceux qui croient que ça veut dire bien dormir n'ont jamais eu de bébé). Cela fait... rêver debout ! Entre celui qui dort peu car il allonge les heures de boulot (on se réveille à 4h, on va bosser à 5h, on revient à la maison 12-13h plus tard... et un p'tit comité le soir pour terminer en beauté !) , l'autre qui se fait réveiller par ses filles (qui ont vomit, qui font des cauchemars, qui ont fait pipi au lit, qui toussent non-stop, ou vite un p'tit passage aux urgences...) , ou celui qui a un nouveau-né (qui dort 30 minutes d'affilée maximum et qu'il faut bercer à chaque fois, pour qu'il se rendorme) ... oui, il y a parfois des périodes compliquées ! Ou quand notre squelette nous fait souffrir (des petites-nanas à porter à passé 50 ans, ça fait grincer les articulations) , quand on sue sans raison (merci les hormones !) , quand le ham

Ma montre compteuse-de-pas

Je suis fâchée contre elle. Contre ma montre compteuse-de-pas.  L'autre jour, journée off. Sans garde, sans boulot hors de la maison. Je pouvais vaquer à mes occupations comme je l'entendais. J'ai profité à fond de mon chez moi. De faire ce qu'il y avait à faire. J'étais motivée. J'avais de l'énergie. J'étais heureuse de faire quelques nettoyages, rangements, tri, lessive et de jeter un oeil à la fin de ma journée sur les résultats : une maison rangée, propre. Satisfaisant.  Comme chaque soir, je jette un oeil sur ma montre compteuse de pas : en une journée, en restant chez moi, j'ai marché quasi 10 km !!! Incroyable, j'en reviens pas ! Et tout ça, dans la joie, la zénitude et l'allégresse ! Sans plus d'efforts que ça ! Ma montre me félicite. Comme il se doit. Merci ma montre.  Mais en général, ma montre ne réagit pas tellement à mes journées bien remplies. Elle ne me félicite pas lors de ces journées où je décide de faire mes vitres ou q