Voilà un texte que j'ai écrit il y a un mois. Sur cette merveilleuse Ile de Ré.
Après mon été quelque peu houleux autant dans mes tripes que dans mon univers, j'ai enfin le temps aujourd'hui de reprendre ce texte pour vous le partager !
Je n'avais pas imaginé ça.
Je pensais que quand nos Zenfants seront grands, et qu'ils partiront en vacances de leur côté, pour nous ce serait peinard. Comme quand ils n'étaient encore pas de ce monde.
Je pensais.
Voilà des mois que je me réjouissais de partir. A deux. À l'île de Ré. L'île de Ré en amoureux, ça ne pouvait être que parfait. Cette île qui me faisait rêver, aux milles visages.
Mais il y a eu ce putsch manqué. Dans ce pays du Moyen-Orient. Il y a une semaine.
Et Manana 1ère seule dans la capitale. Dans un appart.
Et cette nuit blanche à la soutenir par wattsapp pendant que les bombes explosaient, que sa maison tremblait, que les avions militaires rasaient le toit de son immeuble, qu'il y avait des tirs dans sa rue, la poussant à se cacher derrière son armoire. Je la tenais au courant de l'évolution, vu que les sites internet avait été ralentis.
Publier sur mon mur FB pour que les gens prient pour sa protection. Être encouragée de voir tous les messages des amis qui pensaient à elle, à nous. En être VRAIMENT encouragée. Se sentir soutenue. Elle. Nous.
Et au matin, quand le calme revient, admirer Manana 1ère, qui a bien tenu le coup.
C'était la nuit de vendredi à samedi.
Et mardi nous partions en vacances. A deux. En amoureux. Comme dans le temps. Avec des rides et des kilos en plus. Depuis la veille, Manana 1ère souffre du contre-coup. Elle est mal. Nous aussi du coup. La situation politique nous inquiète. C'est pas le cœur léger que nous partons. Mais que pouvons-nous faire de plus ?
Prier, rester en contact avec elle.
On ne dort pas bien. On est soucieux, sous tension. Prises de tête entre nous deux. Pour le moment c'est pas le voyage rêvé. L'île est loin de nous décevoir. Nous, par contre...
Cette île merveilleuse que nous découvrons nous fait parfois mettre cette histoire au deuxième plan. Pas longtemps. Mais juste une respiration entre deux vagues qui nous submergent.
Puis ça commence de bouger. Manana 1ère n'en peut plus, chaque bruits étranges la stresse, plus d'énergie, plus de dodo, plus faim.
Help !
Et tout bouge.
Mercredi, ses responsables helvétiques lui demandent de rentrer. Rapidement.
Manana 1ère revient en Helvétie !!! Wahou ! Deux mois plus rapidement que prévu ! Mais nous ne sommes même pas là ! Elle sera au pays mais toute la smala que nous sommes est à l'étranger !
Vive les grands-parents !
Vendredi ils l'accueillent à l'aéroport et l'hébergent. Et commencent de lui refaire une santé.
Manana 1ère peut commencer à remonter la pente. Elle se sent en sécurité.
Et nous pouvons commencer VRAIMENT nos vacances. Sereinement. Elle est entre de bonnes mains. La tension baisse. Nous voilà soulagés.
Nous nous réjouissons +++ de la revoir dans quelques jours. Impatience. Du coup, nous essayons de profiter des quelques jours qu'il nous reste, mais difficile de les vivre à 100% ! M'enfin.
Je me souviens. Pour nos 20 ans de mariage nous étions partis quelques jours à deux en amoureux. Fiston 1er n'avait pas le moral au beau fixe à cette période. Le soir de notre repas qui aurait pu être romantique comme dans les films : imaginez, une seule table (la nôtre !) dressée sur une terrasse en face d'une oasis (vous imaginez ?), avec un musicien qui jouait à nos côtés, Fiston 1er ne nous donnait anormalement plus de news. Angoisse. Le moment qui devait être parfait ne l'était plus.
Je me souviens. Il n'y a pas si longtemps. Joie ! je reçois par mail le premier jet de mon livre. Je m'apprête à le découvrir. Moment parfait. Parfait ? Non, au même moment je me prends la tête avec Manana 2e.
Toutes ces expériences me rappellent que, sur terre, les moments parfaits n'existent quasiment pas. Ils sont à savourer, à vivre pleinement, quand ils sont là (euhhh, cela me rappelle "droit" une chanson, merci Christophe, non non, je ne le connais pas personnellement).
Et vous, parents, profitez à fond de vos Zenfants petits, ne soyez pas impatients qu'ils grandissent, ça sert à rien, ça n'arrivera pas plus vite. Ohhhhh pas simple en vacances. Je sais. Cela ressemble rarement à du repos les doigts de pied en éventail, un bouquin sous le nez. Mais là vous les avez sous vos ailes, totalement sous votre protection.
Et si vous êtes épuisés ne vous attendez pas forcément que ça sera mieux plus tard. Pas forcément. Ce sera différent. Vous avez des Zenfants, c'est pas pour 20 ans, mais pour la vie.
Je l'apprends depuis quelque temps. Moui.
Et tout en écrivant j'entends ce couple et leur petite fille qui s'amusent dans la piscine, juste à côté. Les rires, les clapotis de l'eau, les exclamations joyeuses. Plouf ! Ça me fait chaud au cœur. C'est beau. C'est la vie. La joie. Le soleil. Mes souvenirs me rejoignent. Moment émotion.
PS : Cette note n'est pas très positive, je l'ai écrite quand mes tripes se faisaient tirailler dans tous les sens, mais je suis heureuse avec ma tribu. Tellement reconnaissante de tous les avoir. Même s'il y a des difficultés, des moments vraiment difficiles, ils sont contrebalancés par les moments de joie, de reconnaissance. Et la vie, n'est-ce pas tout simplement ça ?
Le p'tit mot spi
Voici le jour que l’Eternel a fait: qu’il soit pour nous un sujet d’allégresse et de joie!
Psaume 118 : 24
A vous maintenant qui dites: «Aujourd'hui ou demain nous irons dans telle ville, nous y passerons une année, nous y ferons des affaires et nous gagnerons de l'argent», vous qui ne savez pas ce qui arrivera demain! En effet, qu’est-ce que votre vie? C’est une vapeur qui paraît pour un instant et qui disparaît ensuite. Vous devriez dire, au contraire: «Si Dieu le veut, nous vivrons et nous ferons ceci ou cela.» Jacques 4 : 13-15
A vous maintenant qui dites: «Aujourd'hui ou demain nous irons dans telle ville, nous y passerons une année, nous y ferons des affaires et nous gagnerons de l'argent», vous qui ne savez pas ce qui arrivera demain! En effet, qu’est-ce que votre vie? C’est une vapeur qui paraît pour un instant et qui disparaît ensuite. Vous devriez dire, au contraire: «Si Dieu le veut, nous vivrons et nous ferons ceci ou cela.» Jacques 4 : 13-15
Ne vous inquiétez donc pas du lendemain, car le lendemain prendra soin de lui-même. A chaque jour suffit sa peine. Matthieu 6 : 34
News bouquin :
Mon livre "Dieu, ma famille, les autres et moi, et parfois le contraire"sera en vente dès le 8 octobre ! Yehhhh !!! (plus d'infos sur mon blog à droite ou sur la page FB de mon blog)
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