Quel bonheur (culpabilisant), je me réveille gentiment, dans mon lit chaud et douillet. Duveteux.
La maison est calme. Super calme.
Mes Zados sont déjà tous en train, sur le chemin de leur école ou du boulot. Et voilà plusieurs heures que mon Nommamoi bosse. Le pauvre (oui, j'ai un mari qui croule sous le boulot et qui est très trop matinal).
Avant que vous imaginiez que je suis en train de faire la grass mat, j'aimerais juste vous spécifier l'heure : 7h.
Bref, sous la chaleur duveteuse, j'essaie de ne pas penser que les autres membres de ma family sont déjà au taquet depuis un bon moment. Car je sens la culpabilité qui force le passage, et qui veut me rejoindre. NON.
Pour éviter d'être écrasée par cette culpabilité typique de mère-que-je-suis, je me souviens de ce temps pas si lointain où toutes les nuits durant des années...j'ai dû me lever pour eux. Hein. Quand même. Nettoyer le vomi éjecté depuis le haut du lit à étage jusque sur le tapis, retrouver les "nuki-lolette-tétine" et leur enfiler dans le bec, leur chanter une chanson (c'est mon Nommamoi qui s'y collait, il chante tellement disons pas très... bon... que nos bébés s'endormaient vite), leur donner le biberon ou les allaiter, calmer leurs maux de ventre, leur enfiler un suppositoire, il m'est même arrivé de repasser au milieu de la nuit car bébé trouvait la nuit trop chouette pour dormir...
Actuellement, ce sont presque toutes les premières moitiés des nuits de week-ends où je suis dans un demi-sommeil ou pas pendant que Nommamoi dort profondément (c'est audible) à mes côtés, que j'attends anxieuse, ma progéniture qui n'est pas encore rentrée, imaginant, fatigue aidant, tout ce qui pourrait (ou pas) leur arriver. Parfois, mon Nommamoi, trop bien qu'il est, se lève au milieu de la nuit pour leur chanter une chanson pour aller les chercher en voiture. Moi je reste sous les plumes. En même temps, c'est moi qui gérait les appels, les SMS et qui était éveillée jusque là.
Je pense à toutes les nuits écourtées quelque soit la nuit de la semaine, où je me fais du souci pour l'une ou l'autre chose les concernant et que je prie pour eux... et je vous promets, je vis une période où il y a pas mal de matière.
Toujours sous les plumes, une question déculpabilisante à souhait me vient à l'esprit :
"Et moi, est-ce que je les ai déjà empêchés de dormir ?"
Je ne crois pas. Enfin pas de la même manière. Disons que au contraire, je leur ai toujours dit d'aller se coucher, c'était : Maintenant c'est l'heure ! Allez, au dodo ! Et maintenant c'est : Ne rentre pas trop tard ! Tu crois pas que tu devrais dormir maintenant ?
Je dois avouer sans honte aucune qu'il m'arrive toutefois de les empêcher de dormir :
Oui, parfois il arrive qu'ils s'offusquent haut et fort dès que j'ai fait un peu trop de bruits aux aurores (9h-10h)... et qu'à cause de moi ils sont crevés.
Le seul qui a la permission de les réveiller, c'est le chat (même à 6h le weekend, ils trouvent ça trop chou).
Question chat, heureusement nous avons réussi à le dresser pour qu'il aille réveiller les Zenfants plutôt que nous en pleine nuit. Oui, nous on reste des durs quand on l'entend miauler derrière notre porte de chambre, du coup il ne vient plus.
Bref, me voilà au fond des plumes, la culpabilité s'en va quelque peu, je soupire d'aise. Non, je ne veux pas commencer à penser à mon Nommamoi qui sue pour la famille. Non non. Je n'ai pas assez d'arguments pour éloigner ma culpabilité dans ce cas-là... quoique, en même temps je dois être en forme pour assurer dans la famille. Il parait que c'est la maman qui fait l'humeur du foyer. J'ai donc intérêt à être reposée et zen.
Plus facile d'être une maman géniale si on est reposée, non ? |
Mais là, il faut que je me lève. Le ménage m'appelle. La tournée bihebdomadaire dans les chambres tsunamitées de mes Zados aussi.
Me voilà debout dans leur chambre, visualisant pour la Xe fois chaussettes, claviers (oui !), cordes de guitare, papiers divers et imprévus, linge propre et sale, bureau ? mais où est passé le bureau (ahhhh, là-dessous)... et j'oublie même l'existence de la culpabilité.
Et là j'aurais juste une envie. Retourner sous les plumes pour ne plus rien voir. Et oublier.
Au dodo !
Je vous Zaime tellement mes Zados.
(Il me semble avoir entendu vaguement que les femmes sont contradictoires, ben ouf, vaut mieux pour notre descendance, hein).
PS : même reposée, je me sens rarement une maman géniale... mais bon, je continue d'essayer, cahin-caha !
Le p'tit mot spi
J'ai de la chance. Quelques jours par semaine, je suis la dernière à me lever et cela fait du bien.
Mais il m'arrive d'être fatiguée pour d'autres raisons : fatiguée par les soucis du lendemain, fatiguée par les émotions des uns et des autres à gérer (et par les miennes aussi !), fatiguée par les journées folles à courir et à avoir l'impression de devoir penser à tout,...
Seule ? Non. Car je sais, mon Seigneur, mon Père est là. Lui le Créateur de la famille. Parfois les apparences sont trompeuses et incompréhensibles, mais Il tient tout dans sa main.
Il donne de la force à celui qui est fatigué et il multiplie les ressources de celui qui est à bout. Les adolescents se fatiguent et s’épuisent, les jeunes gens se mettent à trébucher, mais ceux qui comptent sur l'Eternel renouvellent leur force. Ils prennent leur envol comme les aigles. Ils courent sans s’épuiser, ils marchent sans se fatiguer.
Esaïe 40 : 27 -31
Mon corps et mon cœur peuvent s’épuiser, Dieu sera toujours le rocher de mon cœur et ma bonne part. Psaume 73 : 26
Mon corps et mon cœur peuvent s’épuiser, Dieu sera toujours le rocher de mon cœur et ma bonne part. Psaume 73 : 26
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