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Jour de lessive.

C'est lundi. Journée de poutze et de lessive (désolée, je reparle de nouveau de ce genre de sujet, mais il est vrai que malgré moi ça prend pas mal de place dans ma vie, pis en même temps vous n'êtes pas obligés de lire... hein).

Depuis que Manana 1ère est revenue à la maison il y a maintenant plus de 6 mois, et qu'on est à nouveau 6 dans ma "family d'amour", ben cela a troublé quelque peu mon équilibre lessivaire un peu précaire : une fois par semaine ne suffit plus, n'ayant pas assez de mètres de corde à linge (et comme dans notre pays il neige en mai, non je ne râle pas, il est difficile de suspendre dehors). Du coup,  je m'y attelle à présent deux fois par semaine.

Justement, ce lundi, je me lève vaillante et pleine d'espoir que je pourrai nettoyer ma maison en temps record ce matin, peu interrompue par le chargement de la machine à laver/ suspension du linge, car ayant vraiment bien pris de l'avance ces derniers jours, les deux paniers à linge sales sont quasi vides. Une petite à 40°C qui dure 20 minutes et celle à 60 °C qui dure 1h05 devraient suffire. 
Confiante Naïve je fus.

Je charge rapidement la petite à 40°C et m'en vais prendre mon café indispensable et tant apprécié du matin. Tranquillos. Puis, après avoir passé mon p'tit moment seule avec Dieu (je lis dans ma Bible ce qu'Il a à me dire puis je lui parle de ce qui m'inquiète actuellement et lui dis de s'en occuper car j'arrive pas vraiment), je démarre ma journée, outils au point : spray anti-calcaire, torchon, brosse (à WC)... Frottage, décapage, grignotage... Ordres donnés à Mesnanas qui traînent par là pour qu'une aspire, et que l'autre fasse briller une des salles de bain. J'avance.... Je récupère les six gros linges (serviettes de bain pour les français) qui rejoindront le reste pour leur bain d'une heure à 60°C... 

J'ouvre ma machine à laver... OHHHH NOOOOON !!!! Quelqu'un a oublié de nouveau un mouchoir dans ses pooooooooooches !!! GRRRRRR !! C'est qui de nouveau qui a fait ça... c'est qui qui a le rhume ces temps ? Mais franchement, ils pourraient contrôler leurs poches ! 
J'entends vaguement une petite voix qui me souffle 
- Toi aussi tu pourrais contrôler les poches des pantalons... 
- Non, je ne suis pas d'accord, ils peuvent quand même penser à ça ou bien, déjà que je leur fais trop ! ?! 
Tout en discutant avec moi-même (discussion passionnante), je secoue les habits (de couleur foncée, forcément) en-dessus de l'évier, arrache méchamment les restes de mouchoirs un peu partout, 
Et....
- Pas le choix, que je dis à moi-même, je dois relaver le tout... et de préférence comme une grosse machine à 40°C pour que tout ça parte bien... Franchement. 

Durant la semaine je m'interdis (par égard pour moi-même) de rentrer dans la chambre de mes ZenfantsZadorés, mais le lundi, il faut tout de même que je jette un oeil pour limiter les dégâts genre café froid moisi, gobelet de yogourt quasi vide mais dont l'odeur se répand dans la pièce mélangée à la douce odeur bio des chaussettes sales végétant sur le sol poussiéreux... (bon, j'ai à peine exagéré). Donc ce fameux lundi, je monte dans les chambres et... ohhhhh, mes yeux s'arrêtent avec surprise sur  ce qui jonche le sol... un pantalon retourné avec ceinture pendante, des chaussettes en boule, 2-3 t-shirt à moitié à l'envers, le linge propre de la semaine précédente traînant encore sur le bureau poisseux, un t-shirt plutôt gris (qui était noir dans mes souvenirs) encore plié-repassé mais traînant dans la poussière... - Chose positive à souligner : Fiston 2e n'avait pas l'unihockey cette semaine, son linge (serviette de bain pour les français... pffff, vous pouvez pas parler suisse ? En même temps vous avez d'autres soucis...) mouillé à l'odeur moisissante, je l'ai déjà sorti de son sac de sport la semaine passée.- Bref,  dépitée, je ramasse le tout. Ce qui remplira au moins une grosse machine à 40°C... 
Mes filles m'entendant marmonner,  s'exclament (quel courage, je vous dis, quel courage !) : 
- Ahhhh oui, j'ai du linge encore dans ma chambre ! 
En m'étranglant presque, découragée et ramollie de partout, je leur demande d'aller le poser à la buanderie...

Je descends les escaliers, les bras chargés de linge malodorant que je m'empresse d'éloigner de mon instrument olfactif et de mon corps arrivée à bon port... D'un oeil découragé mais connaisseur, visualisant l'aspect de la pièce me rappelant les alpes, j'estime le nombre d'heures d'effort à venir pour ma machine à laver : - Ohhhhh... disons 2 grandes à 40°C, 1 grande à 60°C, plus celle qui est en train de tourner pour effacer les dernières traces de mouchoir en papier... quasiment 4h... (j'étais partie avec 1h20...)

Savez-vous une des choses frustrantes de notre job de maman ? C'est que seule une maman/notre maman peut comprendre réellement les aléas de nos journées. A ce moment-là, si j'avais eu une collègue maman juste à côté de moi, j'aurais pu pleurer dans ses bras compréhensifs (oui les bras le sont parfois) et entre deux sanglots exprimer mon trop-plein de tout : 
- Pourtant ma descendance savait où était le panier de linge sale avant, snif, la preuve quand ils étaient petits ils avaient même la force de soulever le couvercle - snif - et d'y mettre leur linge. Maintenant, ils n'ont même plus l'énergie de faire quelques mètres pour s'en approcher -snif. Il faut que je leur donne des vitamines ? Tu crois quoi ? - snif- Que je leur interdise le Mc Do et les kebabs ? C'est mauvais ça pour la santé, non ?-sniiiiiiif- Mais que s'est-il passé avec mes Zenfants d'alors ? WHAT ? Mais qu'est-ce que j'ai raté ??? -snifffff
Elle me tendrait un mouchoir bienveillant (oui, parfois un mouchoir l'est) et je pourrais me moucher bruyamment. Elle me le reprendrait pour le mettre soigneusement à la poubelle (et non dans sa poche). Veux ma mamaaaaaaaaannnnnn !!!!! (en même temps si c'est ma maman, elle ne pourrait s'empêcher de sourire et de penser : "Enfin elle comprend, elle vit ce qu'elle m'a fait vivre... et toc !" et ça gâcherait un peu le moment...)

Non, moi, quand je raconte ma matinée totalement désorganisée lors du repas suivant en famille et leur demande gentiment (ou pas) de faire quand même un peu plus d'efforts (je n'arrive pas à leur interdire le Mc Do et les kebabs, mère indigne), soit ils n'écoutent pas vraiment : 1. ne voyant pas trop le problème 2. ne se sentant pas forcément concernés 3. il n'y a pas de quoi fouetter un chat, ou commentent haut et fort : 
- Il faut que tu contrôles les poches avant... 
- C'est pas moi, j'ai pas l'rhume... 
- Ben tu n'as pas besoin d'aller dans ma chambre... c'est ma chambre c'est moi qui gère !!! (c'est la réponse la plus courante)
- Roooon mais bon c'est pas grave... rooooon. 
- Merci
(Quoi, quelqu'un m'a dit merci ? Où où ? J'ai rêvé ? Si ? Non ? Non ! ohhhhhhhhh)

Bref.
Pour les mamans d'ados en devenir (ou pas)
En lessive, toujours se méfier de la pointe de l'iceberg. Toujours. 

PS : je ne sais pas si je dois vous le dire. Je ne sais pas. Mais bon euhhhh, hier, j'ai enfilé un de mes pantalon... noir... il y avait un mouchoir en papier en milles morceaux tout propres dans ma poche... oui. bon. ok. J'aurais eu mieux fait de me taire. 

Le p'tit mot spi :
Etre maman est un don de soi, imparfait. Donner de son temps, de son énergie, sacrifier des heures de sommeil (et cela à tout âge, expérimentation faite), donner en y croyant fort mais sans garantie que ça marche... Notre salaire ? Réaliser que tous nos efforts n'ont pas été vains, que tout ce qu'on a pu donner jusqu'à l'épuisement physique et/ou psychique porte du fruit. Mais il y a des périodes où on se demande si on a fait fausse route, on a l'impression d'avoir louper un truc, le découragement est là... bref, on ne comprend juste pas... Mais il suffit d'un sourire de notre petiot qui nous est adressé, de voir la joie sur leur visage, leur gentillesse envers quelqu'un, un éclair de sagesse, d'un temps rigolo en famille, d'un merci nous étant adressé.... cela change tout... et nous rempli d'un coup, de force renouvelée... jusqu'à la prochaine fois...

Quelqu'un d'autre a tout donné parfaitement... sa Vie (et sans râler, lui !). Par amour total et parfait. Dans d'atroces souffrances en plus. Sans garantie que ça marche avec tout le monde puisqu'on est libre. Jésus homme-Dieu parfait acceptant d'être puni à notre place à la croix pour nos multiples péchés (= ce qui ne plait pas dans notre vie à Dieu-le Créateur-Sauveur)... sans savoir si on ferait cas de ce cadeau qu'est son pardon... bref, si nous sommes ok que Jésus nous sauve de l'éternité sans Dieu.

"Christ aussi a souffert, et ce une fois pour toutes, pour les péchés.
 Lui le juste, il a souffert pour des injustes (moi, toi) afin de vous conduire à Dieu. 
Il a souffert une mort humaine, mais il a été rendu à la vie par l'Esprit. "
                                                                   1 Pierre 3 : 18

Il n'attend que ça, qu'on l'accepte et qu'on recommence une nouvelle vie avec Lui à nos côtés. Il se réjouira de nos mercis, de nos sourires, de voir la joie sur notre visage même dans les temps pas évidents, de nos actes d'amour envers l'autre sans espérer un retour, de nos éclairs de sagesse (ça peut arrive !) et de nous accompagner sur notre chemin de vie... qui ne finira jamais !

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