Voilà une de ces journées où j'ai particulièrement travaillé dans et pour mon Home si sweet Home. Quand j'y pense je m'impressionne moi-même, et me tapote l'épaule gauche de ma main droite pour me féliciter. Ben ouais .
Je vais vous faire un petit compte-rendu de ce que j'ai fait. Par pour ma gloriole mais pour en avoir une trace dans l'avenir quand j'ai des doutes concernant mon utilité...
Après m'être levée et avoir fait les choses habituelles genre troquer mon pyjama contre des habits qui ne vont pas choquer le facteur, me laver la frimousse et prendre mon p'tit café, sans oublier mon p'tit moment lecture biblique & prière.... mais ce matin-là, beaucoup de peine à me concentrer... mes idées avaient tendance à vagabonder sur mon... programme. Après ce petit moment pas très spirituel, j'ai fini de préparer mon blabla que j'avais à faire pour le culte de dimanche, ce qui m'a pris deux heures. Puis je me suis toute de même accordée quelques minutes à lire le journal avant de préparer le repas de midi. Pour une fois, 4 à table ! Ou plutôt 3, vu que Fiston 2e arrive 45 minutes après, quand nous avons terminé de manger et il bidouillera dans son assiette seul.
Bonnnnn... là, si franchement toutes mes activités du jour ne vous branche pas, vous pouvez directement sauter à l'*. Imaginez juste que j'ai fait plein de trucs supra tops.
Puis j'ai sauté dans notre voiture pour amener Manana 2e chez Monfrère de la campagne (en fait, j'ai deux frères dans la campagne) là où elle est allé aider quelques heures pour plier le linge de toute la famille.
Sur le chemin du retour, voyant des sureaux en fleurs, je n'ai pu me retenir de cueillir quelques ombelles pour faire du sirop, puis n'ai pu résisté de me "cadoter" d'un bouquet de fleurs des champs pour égayer mon Home si sweet Home. Sous l'orage détrempé.
Arrivée à la maison, j'ai préparé mon mélange sucre-fleurs de sureau-acide citrique pour le sirop, qui doit reposer deux jours. C'est toujours un délice, et mes Zados en raffolent. Surtout Fiston 2e.
Pleuvant encore, j'ai profité de nettoyer la vitre encrassée de notre poêle et l'ai vidé de ses cendres .
Le soleil est revenu.
J'ai commencé à nettoyer mes fenêtres, voilà des mois qu'on n'y voyait plus à travers.... puis j'ai vite enfilé un vieux short déchiré et un t-shirt tous les deux pleins de peinture (qui choqueront tout le monde et pas seulement le facteur), pour aller planter mon bébé "sureau noir", acheté la veille, à l'arrière du jardin. Il m'a fallu tirer de toutes mes forces pour déraciner l'arbre précédent, quasi mort : déterré d'un coup, j'ai été aspergée de terre des pieds à la tête. J'aime être en symbiose avec la nature ! Puis j'ai dû me battre avec acharnement, pleine de sueur, avec la terre dure pour agrandir le trou et y planter mon arbrisseau adoré. Que j'ai bichonné caressé humé :
- "Petit arbre, fais-moi plein de fleurs pour pouvoir faire plein de sureau de sirop (euh, le contraire) l'année prochaine".
Oui le soleil commençait à me taper sur le crâne. Et j'avais soif.
J'étais donc en train de causer avec mon nouveau-né, vêtue comme décrit plus haut, mes pieds dans mes crocs à travers lesquels plein de terre s'était glissée, de la terre dans les cheveux et partout ailleurs... et c'est à ce moment précis que mon frérot, sapé comme un directeur de multinationale américaine, jeans et ceinture classes, chaussures en cuir vernies et pointues, propre comme un sou neuf, est arrivé dans le fond de mon jardin, accompagné de Manana 2e qui avait fini son boulot, elle. Ils venaient de sortir de son Audi noir classe et sportive, son outil de travail.
Effarée par le contraste entre nous deux (lui habitant un village fermier et moi une petite ville, chercher l'erreur), j'ai été touchée qu'il se soit abaissé à me parler. Puis après avoir blablater un moment, à oser me faire la bise sur une joue terreuse, collante et plus vieille que la sienne, juste avant de remonter dans son bolide noir du boulot au moteur tout-puissant.
Quelle humilité. Mon frérot est incroyable.
Puis, requinquée par cette bise, j'ai encore réussi à faire un cake avant le retour de mon Nommamoi. Et en plus à préparer une soupe maison qui, aurais-je voulu pouvoir dire, a fait la joie de toute la maisonnée ! Comme d'hab, ils auraient préféré une grillade. C'est une idée fixe chez les mâles de la maison dès que le soleil brille. Cela sera un autre sujet de post. Moi, j'étais fière de ma soupe. J'ai dit, toute motivée, que chez ma grand-mère, quand j'étais petite, on mangeait ça. Fiston 2e n'a pas trouver fabuleux mon essai de pub pour ma soupe.
PUB : Retournez comme dans l'temps, sans wifi, sans internet, et sans smartphone, et mangez des soupes bios préparées par une maman en sueur et pleine de terre !
*Bref... à l'arrivée de mon Nommamoi je m'empresse à lui faire la liste de tout ce que j'ai fait dans ma journée. Il faut dire qu'il bosse tellement pour moi, pour nos Zenfants, que j'aimerais pas qu'il croie que je ne fais rien à la maison. Oui je sais mon orgueil y est probablement pour quelque chose.
Mais j'aimerais qu'il sache qu'il m'arrive tout de même d'être une bonne femme... de ménage.
Mais à ce moment-là, il y a une chose que je me retiens de lui dire, car je trouve, perso, que ça se voit, clair comme mon nez au milieu de ma figure. Il est assis sur le canapé et juste à 2 mètres à sa droite trône fièrement notre poêle, rutilant de propreté. Ça en jette, car c'est rare !
Je lui demande, joueuse-testeuse : "Alors tu as vu ce qui a changé ?"
Le pauvre, je le sens stressé tout à coup. Et j'imagine ce qui se trame dans son esprit....et son coeur qui bat plus vite : Je dois trouver ce que ma femme a fait, suis obligé, sinon aïe aïe aïe !
Il faut dire que mon Nommamoi n'est pas supra observateur. Parfois cela peut être franchement pratique, surtout quand j'ai dépensé un peu trop en déco. Mais souvent, c'est un truc qui m'irrite. Nouveau vêtement, nouvelle coupe, ... niet. Alors oui, là, je voulais voir s'il avait progressé. Ben en tout cas, pour le moment, il tourne la tête dans tous les sens et dit :
- Non, franchement, non, quoi ? Cette déco ? Mais non, ça y était déjà ?! Alors, ça ? Euh, non ! Mais j'sais pas, qu'il me dit tout-doux.
Bon, allez, en bonne joueuse je lui lance :
- Regarde à ta droite (à part le poêle il n'y a pas grand chose) !
Mais ça n'aide pas.
Il est en hypertension, sûre. Bon, allez, je retourne dans ma cuisine, faire ce qu'il y a à faire, pour que sa pression baisse, en n'oubliant pas de lui lancer en partant :
- Je ne vais pas te dire, quand même, j'ai bossé tout l'après-midi, trouve !...
Mais le voilà déjà concentré sur son match de tennis, là, sur l'écran, en face de lui. A sa droite, le poêle me fait une grimace, l'air de dire : c'est pas gagné. Je suis assez d'accord avec lui. Soupir.
Mon Nommamoi a l'air crevé, une de ces journées de fou après une semaine folle de boulot. Et lui qui croyait pouvoir se décontracter dans son Home si pas sweet Home.
Dans mes casseroles, j'en oublie presque ma question. Mais une heure plus tard, je vois Manana 2e qui passe, et je nargue mon Nommamoi :
- Je vais testé si Manana 2e trouve plus vite que toi ! Ok ? (oh, mais ce que je peux être terrible !)
Pas le temps de l'appeler, mon Nommamoi se réveille de sa torpeur, tourne la tête à droite, et me lance, victorieux et plein d'assurance :
- Là, le poêle, tout propre ! Tu l'as nettoyé !
Il en danserait presque. Même qu'il aime pas ça.
Yessss ! Mon Nommamoi est heureux d'avoir réussi, sa pression est tout à fait normale à présent, ça se voit, ça se sent... J'essaie de retenir le fait qu'il a trouvé, et pas la lenteur de l'arrivée de la bonne réponse.
Voilà.
Ah, mince, j'ai oublié de le féliciter comme il se doit, avec des bravos, des holas et une bonne grillade pour fêter ça. Femme indigne.
Le p'tit mot spi :
il y a un verset qui me remet un peu à l'ordre. Bon, juste pour spécifier, je ne suis pas l'esclave de mon Nommamoi. Je me sens parfois l'esclave de mes Zenfants, il est vrai. Mais pas de mon Nommamoi.
Esclaves, obéissez en tout à vos maîtres terrestres, et pas seulement sous leurs yeux, comme le feraient des êtres désireux de plaire aux hommes, mais avec sincérité de cœur, dans la crainte de Dieu. Tout ce que vous faites, faites-le de tout votre cœur, comme pour le Seigneur et non pour des hommes, sachant que vous recevrez du Seigneur un héritage pour récompense.
Oui, je sais, ce qui compte, c'est de faire le mieux que je peux, même si personne ne le voit.
Ce qui compte, c'est de faire tout pour Dieu. Lui, le voit, sûre. Tout. Il sait même mes intentions du coeur, pourquoi je le fais. Et c'est ça le plus important. Par amour pour ma famille ? Pour qu'on me trouve extraordinaire ? Le poêle Il sait que j'ai dû gratter. Avec mon arbre que j'ai sué. Et avec mes fenêtres que j'ai crié quand de grosses larves me tombèrent presque dessus. Mais il sait aussi que ça n'as pas été un après-midi si plein de sacrifices pour moi. J'avais la pêche. J'ai eu du plaisir à brûler plein de calories de cette façon.
Mais un p'tit merci, un p'tit regard d'admiration de ma famillamoi me feraient du bien de temps en temps. Mais moi, moi, est-ce que je trouve normal tout ce que bosse mon Nommamoi pour notre famille ? Est-ce que je lui dis assez merci, est-ce que j'ai souvent ce regard d'admiration envers lui ? Non. A ma honte, non.
Lui, je ne peux le changer. Mais moi, je peux me changer. Avec l'aide de Dieu.
Personne ne voit ce que je fais, sauf quand je ne le fais pas.
Oui, si j'arrêtais tout, il y aurait probablement une réaction. Mais pas celle que j'aimerais ;-) !
Et pis j'ai pas envie d'arrêter tout, moi, en fait !
Commentaires
Enregistrer un commentaire
Merci pour vos commentaires toujours bienvenus ;-) !