J'ai un gros souci avec un des traits de mon caractère. Disons que j'ai des soucis avec plusieurs traits de mon caractère, mais un me rend la vie dure parfois. Et si ce n'était qu'à moi, ça irait, mais ça rend la vie dure à ma famille entière.
Oui, avec mes amis ou mes connaissances, j'arrive pas mal à me maîtriser mais avec ma familydamour c'est autre chose.
Oui, j'ai un problème avec le fait que je sais mieux qu'eux comment il devrait agir dans une situation donnée. Toujours. Trop souvent disons.
Cela peut être sur...
- Tu ne devrais pas manger autant
- Va faire la sieste dans ton lit, tu dormiras mieux qu'au salon où il y a du bruit
- Attention aux sucreries !
- Ne rentre pas trop tard
- Va passer nouvel an plutôt là que là
- Arrête de jouer à l'ordi
- Dors, c'est l'heure
- Réveille-toi, assez dormi
- Habille-toi plus
- Mets des autres chaussures
- Il fait -5°C mets des chaussettes plus longues, on voit ta peau entre ton jeans et tes baskets estivales
- Prends-toi assez tôt pour faire tes devoirs
- Tu devrais avoir une vie plus calme et régulière
- Pourquoi restes-tu engagé là-dedans, après tu te plains d'être crevé
- Appelle le médecin si ton dos te fais mal depuis si longtemps...
- Mets un pull on est en hiver.
- Ne reste pas en short, on est en hiver
- Ne lis pas tes sms en conduisant
- Comment vas-tu survivre dans la neige, tu n'as que des baskets ?
- Fais si, fais ça, pas comme si, plutôt comme ça...
Bref, vous voyez quoi. Je veux tout gérer. Bon, oui, n'oubliez pas, à part mon petit der qui n'est pas majeur, tous les autres le sont (y compris mon Nommamoi... ah oui c'est vrai) et ils sont donc sensés gérer leurs emplois du temps/engagements/vêtements/nourriture/dodo, sans les recommandations expresses de le maman/épouse qui sait tout sur tout. Le problème, mon coeur de maman est resté au stade de maman-de-petits-enfants.
Oui, je suis chiante (mais non, juste un peu). Oui, trop souvent, je n'arrive pas à lâcher-prise. Oui, ça peut énerver les membres de ma famille. Oui, parfois il faut un moment pour que je réalise mon attitude. Oui, j'ai toujours raison, même quand j'ai tord. Je peux pas écrire ça. J'ai parfois tord d'avoir toujours raison. J'ai parfois tord de vouloir avoir toujours raison. J'ai tord de vouloir gérer leur vie à leur place. De vouloir les empêcher d'avoir leurs expériences par eux-mêmes. J'ai tord de vouloir leur empêcher toutes mauvaises expériences(et s'ils sont fatigués, et s'ils ont froid, et s'ils ont mal au dos...)... et quand c'est même mon Nommamoi qui bénéficie de mes conseils empressés et avisés, ça peut le crisper, surtout après le 10e en une heure. Il faut que je me calme. Ou que je fasse un bébé. Que je puisse recommencer à pouponner. Ou que je m'achète un chiot. Que je puisse recommence à pouponner. Trop vieille pour le bébé.
Ah oui, avec Fiston 2e on a eu une idée trop bien : on va faire couver des oeufs de poules au printemps. Et j'aurai ainsi quelques poussins à pouponner. Chiche. Non, non, j'ai bien dit faire couver, je ne vais pas commencer à les couver moi-même. Je couve déjà mes gosses.
Oui, c'est pénible pour les autres. Et pour moi aussi. J'ai des antennes supersoniques ultradigitales sphériques intracrâniales sans obsolescence programmée qui captent toutes anomalies à mes yeux chez les miens. C'est fatigant car avec 4 Zenfants et 1 Nommamoi il y a de quoi. Dans mon crâne, j'ai des alarmes tout l'temps. Je me crois toute puissante à pouvoir tout gérer. Bahhhh hahahahahaha !
Et une nouvelle année va commencer là dans quelques heures. Autant cette année je n'ai pu gérer grand chose malgré mes efforts, un véritable échec cette année, autant l'année prochaine ce sera probablement plus ou moins du même. A moins que j'arrête de m'épuiser et que je commence à mettre mon énergie sur ma p'tite personne et les besoins réels autour de moi.
Un beau gros challenge dont je vous ai déjà parlé X fois. Avec les Zenfants qui grandissent, le lâcher-prise est toujours plus difficile, car les soucis sont plus grands, et un gros câlin ne suffit plus pour les faire oublier.
Le p'tit mot spi :
Même à Dieu je lui dis :
- Tu sais je trouve que tu devrais faire ça comme ça, tu vois le mal-être de tel et tel, tu pourrais pas faire ci comme ci pour que bla bla bli bla bla bla car tu vois que ben bla bli, bla bla ?? Bien sûr que j'ai raison... euhhh, ahh oui, je suis qu'humaine ? J'avais un peu oublié cet aspect de la chose, c'est vrai je comprends pas tout du coup. Ok Seigneur, je te laisse gérer.
Attention à mon explication suivante, concentrez-vous bien : et même si je ne le laissais pas gérer, ça changerait rien sauf le fait que je serais plus mal en point et en souci à vouloir gérer quelque chose que je ne peux de toute façon pas gérer... bref, vous avez suivi ?
Ce matin au culte, j'ai beaucoup aimé cette phrase de l'orateur :
On apprend à nos enfants à voler de leur propres ailes. Au contraire au fil de la vie Dieu nous apprend à être toujours plus dépendants de Lui.
Oui, au fil de la vie il y a des changements, des deuils à vivre et à faire. Les enfants qui s'éloignent au propre et au figuré, l'énergie de nos 20 ans qu'on a plus, les premières rides, les cheveux gris et les os qui grincent. Si ce n'était que ça. Mais autour de nous des décès, des maladies, des choses difficiles à vivre... à travers tout cela, sur lesquelles on a aucune prise, à part ingurgiter des vitamines,
s'appliquer consciencieusement une pommade anti-rides, se faire une teinture et du souci-qui-sert-à-rien... nous apprenons la dépendance à Dieu. Il n'y a plus que ça. Et pour moi ce n'est pas facile de lâcher et de déposer mes soucis aux pieds du Seigneur. Je dois apprendre et réapprendre.
Le verset ci-dessous, Dieu me l'a rappelé d'une manière miraculeuse il y a quelques semaines. Ecrasée par les soucis, je passais à côté d'un calendrier posé sur un meuble, la première page est tombée et le mois avec la phrase Ne vous inquiétez de rien est apparue. Je passe tout le temps devant ce calendrier, et c'est la première fois qu'il me fait ça ! Je sais que c'était une phrase venant du ciel pour m'apaiser... Merci Seigneur d'avoir tourné la page.
Ne vous inquiétez de rien, mais en toute chose faites connaître vos besoins à Dieu par des prières et des supplications, dans une attitude de reconnaissance. Et la paix de Dieu, qui dépasse tout ce que l’on peut comprendre, gardera votre cœur et vos pensées en Jésus-Christ.
Philippiens 4 : 6-7
Je vous laisse ce verset pour la nouvelle année qui s'ouvre devant vous ! Soyez bénis !
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