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Pourquoi j'ai été enchifrenée...

Voilà.
Cela fait bien longtemps que je n'ai eu le temps d'écrire par ici.
D'autres choses étaient prioritaires pour moi.
Et j'attendais la réponse qui ne devait pas tarder d'une deuxième maison d'édition. Pour mon deuxième livre. Des doutes par moment : s'il n'est pas accepté, est-ce que ça vaut le coup encore d'écrire, est-ce que ça intéresse quelqu'un ? La motivation n'était pas vraiment au rendez-vous.
Et j'ai reçu la réponse il y a quelques jours. Mon manuscrit est refusé. Après réflexion, et après avis de mon entourage, comme mon manuscrit est fin prêt, je vais encore tenter quelques maisons d'édition. Histoire à suivre. En attendant, j'écris encore.

Et pis, j'ai été toute enchifrenée durant 4 semaines. A peu près. Et fatiguée du coup. Maintenant ça va.
La cause ? Avec mon Nommamoi, il y a quelques semaines, nous sommes allés marcher. Durant 6h30. Dans les montagnes helvétiques. Comme j'aime. C'était fatigant. Mais jouissif.

Pour cette aventure (oui, à nos âges, c'est une aventure, je vous rappelle qu'on sera bientôt papi & mami, hein), nous étions partis tôt un samedi, dans la nuit, en train. Le brouillard était épais. Bien présent. Le temps était gris. La montée en funiculaire a tout changé : tout à coup, nous avons traversé cette épaisseur humide et grisâtre, pour se retrouve au.... paradis. J'en ai pleuré d'émotion en arrivant dans ce paysage à couper le souffle, le contraste était incroyable : un soleil éclatant, pas l'ombre d'un nuage, des sommets enneigés en face, et la mer de brouillard en-dessous. C'était beau, parfait. Les rayons du soleil nous réchauffait, la joie se lisait sur les visages des autres aventuriers du monde entier. La paix, la nature, j'en veux encore.

Au fil de la journée, le brouillard qui nous cachait la vallée s'est dissipé pour nous montrer les lacs brillant au soleil... encore plus beau. Moi, j'étais en extase. Je louais Dieu de cette beauté ! C'était une journée wouahh, la marche était parfaite, même si parfois le vertige nous tenaillait, et même si, seule ombre au tableau certainement, beaucoup de plus jeunes que nous nous dépassaient, preuve que nous vieillissons inexorablement. Arghhhh. Haha.

Quelle force, quelle grandeur, quelle artiste, quel amour me montrait le Seigneur par Sa création ce jour-là. J'avais l'impression d'être un peu plus proche de comprendre qui Il est, ce qu'Il est.

Moment béni. Arrivée au sommet c'était encore plus fabuleux, si ça pouvait l'être !

Puis nous sommes redescendu. Avons marché 1h30 de plus que prévu. Le bus ne nous attendant pas à l'endroit où l'on imaginait. C'était 1h30 de trop pour nos mollets ! Mais, soulagement, nous étions dans les champs, au milieu des chalets, des vaches et des arbres aux couleurs automnales ! Pas beaucoup de dénivelé, et heureusement, car la plus petite pente nous faisait geindre de douleur. Nos mollets n'étaient quasi plus opérationnels.

S'assoir dans le bus puis le train au retour a été un soulagement incroyable, il est vrai, mais  se coucher enfin dans notre lit douillet, je vous dis pas ! Mais nos esprits étaient plein de cette superbe journée, nous étions épuisés, nos muscles nous faisaient souffrir, mais nous étions heureux.

Et deux jours après, j'ai commencé d'un coup à être enchifrenée. Ben oui, l'épuisement de mon corps m'a empêchée de combattre quelques microbes, et puis voilà, cela m'a tenue quelques semaines. Mais pas un moment je n'ai regretté notre marche. Pas un moment.

Ah oui, enchifrenée ? Signification : avoir le nez embarrassé par un rhume. J'ai découvert ce mot peu avant cette marche, et je me suis dit que, sans faute, je le mettrai dans mon prochain post ! Haha. Peut-être le découvrez-vous aussi !

Le p'tit mot spi
Combien souvent nous avons l'impression d'être dans le brouillard. Quand la vie est dure, quand des vagues et encore des vagues nous submergent, quand le moral est au plus bas, quand nous n'avons plus d'espoir dans une difficulté, une épreuve, une maladie... Jamais je m'en sortirai. C'est fini, je vais rester ainsi toute ma vie. Je baisse les bras, j'en peux plus. A quoi bon ? Et est-ce que vraiment Dieu est là ? Je ne le vois pas, je ne le sens pas. Le brouillard nous oppresse. Les pensées sombres nous tenaillent. Nous voilà complètement enchaînés par des pensées qui nous écrasent.

Se mettre en marche, même si c'est dur, et c'est bien souvent très difficile, chercher une solution, téléphoner à cette personne pour en parler, prendre rendez-vous chez notre médecin pour être aidé, demander la prière, prendre du temps avec le Seigneur, partir faire une sieste malgré tout le travail qui nous attend, partir quelques jours loin de tout pour reprendre ses esprits... Le brouillard, la nuit peuvent continuer de nous entourer un moment.
Mais on continue, malgré tout, puis tout à coup, on se réveille un matin, la situation a changé peut-être, ou bien simplement la paix du coeur est à nouveau là, présente. L'espoir renait et on est les premiers étonnés ! C'est fou, j'aurais pas cru être à nouveau si bien, re-naître à vie ! Me sentir si proche du Seigneur.

Cela ne veut pas dire que la vie sera toujours facile, des montagnes il y en aura encore à gravir, on aura encore le vertige face à certaines situations, mais l'espoir est à nouveau là. Et ça change tout. Et si un jour, on se retrouve à nouveau dans le brouillard, on saura cette fois que oui, ça ne sera pas définitif. On se souviendra que Dieu nous aura déjà sorti de là une fois... l'espoir aura peut-être presque disparu, mais on saura que....
                              Tiens bon dans tes défis quotidiens ! Tu n'es pas seul !

'Ne t'ai-je pas ordonné: ‘Fortifie-toi et prends courage’? Ne sois pas effrayé ni épouvanté, car l'Eternel, ton Dieu, est avec toi où que tu ailles.» ' Josué 1:9

En cadeau (suis-je généreuse) : tout sur cette marche : ici

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