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Premières fois

Chère Cunégonde,

Je t'écris déjà à nouveau car je veux t'annoncer des trucs de "ouf" que j'ai vécu cette semaine : quelques premières fois.

Cette semaine, je suis allée à l'université, pour la première fois. Manana 1ère m'a invitée à venir à un cours pour "voir comment c'est". Trop reconnaissante envers Manana 1ère d'avoir pu l'accompagner dans cette classe de plus de 150 élèves où j'étais clairement la maman de chacun, et la soeur très aînée de la maîtresse professeure. Le cours, qui traitait de la dépression, du suicide et des phobies étaient fort intéressant et j'y retournerais bien pour la suite. Mais bon. Oui, j'ai eu la chance de pouvoir accompagner Manana 1ère, mais avec deux restrictions de taille :
1. Interdit de prendre des notes sur son smartphone :
- Ahhhh, non, non, non, et si la prof croit que tu joues à Hay Day pour t'occuper ? La honte !
2. Au moment où, assise dans l'auditoire, je sors mon ordi portable, et quelque chose tombe par terre, Manana 1ère, sous le choc :
- Non !?!, tu n'as pas pris ta souris ??? Non, non, tu peux pas !!!
Je l'ai vite rangée. 
Bon. Le poids des générations s'est fait sentir. Heureusement que j'avais mon ordi pour me cacher derrière. 

Hier, j'ai tondu le gazon pour la première fois de l'année de ma vie. Oui ! Cela me choque moi-même ! Mais j'ai toujours eu quelques esclaves autour de moi pour le faire à ma place. Ou des jeunes avides de petits sous. Mon Nommamoi, occupé ailleurs dans le jardin, m'a enseigné la théorie, mais difficile pour moi d'enclencher le moteur. Pas de force dans le bras.  Il a dû venir quelques fois à ma rescousse.  Tenir la barre avec les doigts pour que le moteur ne s'arrête pas, tourner la tondeuse à la force de mes bras et de mon dos, tirer avec force et rapidement du bras droit  le "trucmuch" pour enclencher le moteur, soulever le sac plein de gazon pour le vider dans la poubelle verte... Tourner autour des petits pâquerettes et des primevères pour ne pas les tondre (oui, mon coeur ne pouvait pas)... Par chance,  nous avons un petit terrain, sans talus, ça limitait les efforts. Mais, ce matin, mes doigts, mes bras et mon dos sont en compote. Et même mes mollets. Mais pourquoi mes mollets ?
Bon. La vieillesse de mon corps se fait sentir. 

Avant-hier, nous étions au culte de Vendredi Saint. L'orateur a parlé de tout son coeur et avec verve des 7 paroles de Jésus sur La Croix. Quelles sont-elles ?

1. Père pardonne-leur, car ils ne savent pas ce qu'ils font. (Luc 23.34)
2. Je te le dis en vérité, aujourd'hui tu seras avec moi dans le paradis. (Luc 23.43)
3. Jésus voyant sa mère, et auprès d'elle le disciple qu'il aimait, il dit à sa mère : "Femme, voici ton fils". Puis il dit au disciple: "Voici ta mère". (Jean 19.26-27)
4. Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m'as-tu abandonné ? (Matthieu 27 : 46)
5. J'ai soif (Jean 19:28)
6. Tout est accompli (Jean 19:30)
7. Père, je remets mon esprit entre tes mains (Luc 23 :46)
Un petit développement de ces 7 paroles ici.

A la fin, mon Nommamoi et moi-même ne pouvions retenir nos larmes. C'est la première fois qu'à un culte, tous les deux en même temps nous étions en pleurs !!! Chercher un mouchoir, se moucher, essuyer nos larmes (par chance, mon Nommamoi n'avait pas mis de mascara, le veinard).  Wouahhh, ce que le Seigneur a fait pour moi ! J'avais honte de tous mes agacements bien humains, de mon moi qui pleurniche pour rien. Pardon, Seigneur !

Voilà. Aujourd'hui, c'est Pâques. Nous nous souvenons que Jésus est ressuscité !!! C'est le temps du renouveau, des premières fois peut-être ! Chère Cunégonde, et si tu te posais sérieusement la question de la véracité de ce que ce Dieu d'amour à fait pour toi à la Croix ?

En attendant un petit mot de ta part, je te souhaite une jolie journée pascale ! Tu as déjà pensé organiser une chasse aux oeufs dans le train ? Oui ? Non ? Je sais, ça roule les oeufs, ce serait peut-être pas top, mais ils seraient cuits quand même...

A la revoyure, chère Cunégonde !

Sarah la mémé.

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