Voilà des mois que je n'ai pas écrit.
Des mois.
Des semaines.
Des jours.
Des heures...
Enfin, vous avez compris le principe.
Je ne comprends pas ce qui s'est passé.
La fin de l'année scolaire surchargée ? L'été caniculaire ? L'effet grand-mère ? Le syndrome de la page blanche ? La crise de la quarantaine (oui, j'ai un peu plus mais bon) ? L'absence d'aventures dans mon foyer ? La non-envie de me répéter ?
Plus j'y pense. Plus je me dis que c'est leur absence. Ou le fait de ne plus les voir. Ou le fait que j'ai enfin accepté cet état de fait. J'en sais rien.
Mais où sont les chaussettes ?
Pourtant, quand j'y réfléchis, j'en ai encore ramassé. Même en période caniculaire. Encore une chose que je ne vais pas approfondir. Il faut accepter que dans ce monde, sur cette terre, nous pauvres humains ne comprendrons de loin pas tout. Cette question qui aurait pu être lancinante, perturbante, torturant mes nuits et mes jours : il fait 33 degrés, pourquoi est-ce que mes jeunes chaussent leurs petons de chaussettes ? ne m'a fait ni chaud, ni froid. J'ai eu chaud, mais c'est pas à cause de ça. J'ai eu chaud comme tout l'monde.
J'en reviens pas, je crois vraiment que j'ai accepté enfin, après une bonne dizaine d'années, les sols jonchés de chaussettes.
Je dois dire aussi, tout de même, qu'il y en a tout de même de moins en moins. L'amélioration est là.
Une des raisons est probablement qu'un de mes jeunes, marié, laisse traîner ses chaussettes ailleurs.
Mais hier, j'en ai trouvé UNE belle grande à un endroit improbable : faisant les nettoyages dans les locaux de notre assemblée évangélique, je l'ai extirpée de sous un matelas dans la salle des jeunes. Ben voyons. Et je sais que ce n'est pas une des nôtres. A la sortie du culte ce prochain dimanche, tel le prince avec le soulier de vair de Cendrillon, chacun me donnera son pied pour que je trouve le long pied à qui elle appartient. Na. Mais l'heureux élu ne sera pas mon prince, j'en ai déjà un. (oui, cette chaussette ne peut qu'appartenir à un homme ou... pauvre femme)
Voilà, je crois tout simplement que je vais clore mon sujet chaussettes à présent. Vous en avez assez lu depuis le temps.
Mais, après mûre réflexion tout en écrivant, je sais pourquoi je n'ai plus écrit. C'est simplement que... le va-et-vient constant de mes jeunes dans la maison, depuis la fin de leurs examens/cours en juin, jusqu'à la reprise de l'année académique mi-septembre n'en finit pas. Je n'ai aucun rythme. Je ne suis jamais seule. Pouvant être dérangée dans mes écrits à chaque instant pour écouter d'une oreille qui se veut attentive les dernières réflexions ou le programme de l'un ou l'autre qui a encore changé.
Pour écrire, je devrais fuir de chez moi. En fait.
Je vais essayer de m'y remettre. Promis. Peut-être sous une forme différente, j'y réfléchis.
Le p'tit mot spi
Tant de choses que nous ne comprenons pas ici-bas ! Les injustices criantes dans tous les coins du monde, trop d'innocents qui souffrent, tellement de choses qui nous révoltent. Nos cris au Seigneur pour que tel ou telle chose se passe, qui nous parait bonne pourtant, et la réponse à mes prières (comme je veux, hein) qui tarde, tarde tellement. Apprendre la confiance, encore et encore. Se rappeler que ce Dieu qui s'est donné pour nous, tient tout dans sa main d'amour, et qu'un jour justice sera faite, qu'un jour on comprendra. Mais, patience, seulement au Ciel probablement. Se rappeler que vivre dans ce monde n'est pas une fin, alors ne pas miser sur ce monde, mais sur celui d'après. Garder confiance, et espérance. En Celui qui nous a fait et qui nous aime tellement, tels que nous sommes.
« D’une façon merveilleuse et incompréhensible, même ce qui se fait contre la volonté de Dieu, ne se fait pas en-dehors de sa volonté. »
Jean Calvin
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