Je me souviens d'il y a une trentaine d'années quand, en rigolant avec ma grand-maman, on parlait de ce qu'on avait entendu ou lu quelque part : Tu t'imagines ? Une caméra au téléphone ? On appelle chez quelqu'un et on nous voit en chemise de nuit ou mal peignée ? On imaginait le téléphone de l'époque, posé sur un meuble, avec cordon et touches, et un écran dessus... si on avait su à l'époque qu'on l'aurait toujours dans la poche, ou à côté de notre lit, et que ça deviendrait un prolongement de notre corps... On aurait eu peur...
Je me souviens de bien des années plus tard, quand on commençait de parler des téléphones portables sans touches... les gens n'y croyaient pas : Ça ne va pas marcher, c'est tellement fragile ces écrans de verre ! Vous imaginez le coût s'il faut les changer tout le temps ?
Et quelques années plus tard, mon p'tit frère était tout fier de nous montrer son premier smartphone, le premier que je voyais... et la première chose que j'y ai vu c'est Darius Rochebin au téléjournal. Nous étions impressionnés, et vous savez la suite : oui c'est fragile, oui c'est cher... mais on en a tous quand même...
"Il ne faut pas dire : Fontaine, je ne boirai pas de ton eau !"
Signification : Il ne faut jamais agir comme si on était certain
de ne jamais avoir besoin d’une chose ou d’une personne.
Je me souviens quand j'étais à l'école secondaire lors de la récréation matinale... et que je voyais les grands de 9e année (âgés de 15 ans, 3 ans de plus que moi à l'époque !), ils étaient là, assis sur les escaliers qui leur étaient réservés, certains à fumer, certains à discuter... je les admirais, je les trouvais tellement grands, adultes, bien dans leurs baskets... A 18 ans, ce sont ceux de 30 ans que je trouvais tellement mûrs et adultes (équilibrés, sages, etc)... et les 50 ans ? Des "vraiment" vieux,... J'ai 50 ans et je ne me sens toujours pas vraiment mûre, sage, ni très équilibrée...
Puis je suis devenue maman, 1-2-3-4... Je savais déjà ce que je n'accepterais pas... "Cela, jamais chez moi !" Ben oui : "yaka"... Puis mes Zenfants sont devenus grands... au fil des années j'ai pu mettre une bonne grosse partie de mes principes à la poubelle...
Oui, la vie m'apprend au fil des années, et probablement à vous aussi, qu'on n'est jamais sûr de rien. Que nos certitudes peuvent être ébranlées. Plus ça avance dans la vie, moins je suis étonnée par certaines mauvaises décisions des gens, par l'état de notre monde,... je suis déçue, triste, oui, tellement triste de voir comment les choses peuvent "évoluer" ou "se dégrader"... Je m'attriste aussi bien souvent sur moi-même.
Personne n'est à l'abri. Personne n'est à l'abri de ses mauvais penchants. Personne n'est à l'abri des conséquences de l'agissement de ce drôle de monde ou de ses proches. Il n'y a pas de recette toute faite pour que tout roule selon nos voeux, notre imagination. Même si on essaie parfois de s'accrocher à ça.
La vie me rappelle :
- mon imperfection... Plus j'avance, plus je découvre des facettes de moi qui ne me plaisent pas et je mesure alors qu'une vie entière ne suffira pas pour me défaire de mon humanité imparfaite...
- que notre monde n'est un lieu sûr que pour une minorité de personnes et pour un temps donné
- que quand nous croyons savoir, bien souvent, quelque temps après, on réalise qu'en fait on ne savait rien...
- que nous n'avons aucune contrôle sur nos proches,... même nos "tout"-proches... et trop souvent même pas sur nous-mêmes...
Oui, qui sait ? Peut-être bien que bientôt, nous aurons une puce dans le cerveau (si je pouvais améliorer ma mémoire et ma concentration ainsi, cela pourrait être top) et nous vivrons sur la planète mars ? Ou peut-être qu'il n'y aura plus une seule abeille sur terre, des ananas pousseront dans ma région, des lions s'y promèneront (haha), nous cultiverons des bébés dans des utérus artificiels (rappelez-vous, on a quand même des téléphones qui peuvent nous voir en chemise de nuit !! Haha) et nous aurons des voitures volantes ?
Mais une chose est sûre... : notre égo sera toujours indissociable de notre humanité, avec les conflits familiaux, sociétaux, ou mondiaux qui vont avec (bref, dès qu'il y a deux humains ensemble...), et nous n'aurons jamais le contrôle total sur quoique ce soit (même si il y a la possibilité à notre époque d'allumer la lumière d'une pièce de notre maison quand nous sommes de l'autre côté de la planète...)...
Le cœur du problème… c’est le problème du cœur humain.
Nous ne sommes pas des dieux. Nous sommes juste des humains qui ne pensent bien souvent qu'à leur pomme et qui aimeraient tout diriger comme ils le veulent en croyant tout savoir et en ne se remettant pas en question... c'est tout. (oui, l'actualité nous montre certains exemples criants, quelle tristesse...).
Mais quoi alors ? Comment vivre ainsi ? C'est désespérant !
Mais. DIEU.
En Dieu, vous vous heurtez à ce qui, à tous égards, vous est incommensurablement supérieur.
Si vous ne reconnaissez pas Dieu sous cet aspect conscient que vous êtes insignifiant par rapport à lui, il vous reste inconnu.
C.S. Lewis
L'humain n'a aucun espoir sans Dieu. Rien à se raccrocher si ce n'est Dieu.
Reconnaissons notre imperfection. Notre besoin d'un pardon complet de tous nos travers, notre besoin d'une aide supérieure et parfaite toujours à nos côtés. D'un amour qui nous accepte tels que nous sommes. Notre besoin d'une espérance au-delà de cette vie.
Nous avons besoin de Jésus, seul humain parfait ayant vécu sur notre planète. Ce Dieu qui est venu dans les bas-fonds de notre monde, qui a accepté une mort terrible à la croix, portant tout le mal du monde (autant ce mal en nous si discret (ou pas), que celui des pires horreurs)... pour que justice soit faite devant Dieu et que nous puissions accepter ce pardon qu'Il nous donne, si on le veut bien...
C'est ça, Pâques, et nous la fêterons dans quelques jours. Sa victoire sur la mort. Sa résurrection après avoir payé la facture... à notre place. C'est de cela qu'il faut réellement se souvenir.
Merci Jésus pour cette espérance d'une autre vie parfaite avec toi après cette vie. Pour ce cadeau de ton pardon, de ton amour infini malgré mon imperfection criante. Pour ta présence à mes côtés chaque jour et le fait que je suis dans ta main. De cela je peux être sûre. De cela seulement. Merci.
Même s'il veut nous guérir de nos ténèbres intérieures, nous sommes encore libres de faire notre propre choix de demeurer dans les ténèbres, ou d'avancer dans la lumière de l'amour de Dieu. Dieu est là. Sa lumière est là. Son pardon est là. Son amour infini est là. Ce qui est très clair, c'est que Dieu est toujours là, toujours prêt à donner et à pardonner, indépendamment de notre réponse.
Henri Nouwen, Le retour de l'enfant prodigue
Un clip qui me prend les tripes : Antydot Rien à ajouter
Joyeuses fêtes de Pâques dans l'Espérance d'une vie avec Dieu !
Sarah
Encore quelques p'tits mots spis
'A vous maintenant qui dites: «Aujourd'hui ou demain nous irons dans telle ville, nous y passerons une année, nous y ferons des affaires et nous gagnerons de l'argent», vous qui ne savez pas ce qui arrivera demain! En effet, qu’est-ce que votre vie? C’est une vapeur qui paraît pour un instant et qui disparaît ensuite. Vous devriez dire, au contraire: «Si Dieu le veut, nous vivrons et nous ferons ceci ou cela.» ' Jacques 4:13-15
'Ainsi donc, que celui qui croit être debout fasse attention à ne pas tomber! '
1 Corinthiens 10:12
'En effet, le salaire du péché, c'est la mort, mais le don gratuit de Dieu, c'est la vie éternelle en Jésus-Christ notre Seigneur. '
Romains 6:23
- Une pensée sur notre humanité tordue, qui que nous soyons :
Il nous semble plus facile d’être Dieu que d'aimer Dieu, de contrôler les gens que d'aimer les gens, de posséder la vie que d'aimer la vie. Jésus nous demande : « M’aimes-tu ? » Nous demandons : « Pouvons-nous nous asseoir à ta droite et à ta gauche dans ton Royaume ? » (Matthieu 20.21). Depuis le jour où le serpent a dit : « Le jour où vous mangerez du fruit de cet arbre, vos yeux s’ouvriront et vous serez comme des dieux qui connaissent et le bien et le mal » (Genèse 3.5), nous avons été tentés de remplacer l'amour par le pouvoir. Jésus a vécu cette tentation de la façon la plus déchirante qui soit, du désert jusqu’à la croix. La longue et douloureuse histoire de l’Église est l’histoire d’un peuple qui a choisi le pouvoir plutôt que l'amour, le contrôle plutôt que la Croix, le désir de conduire plutôt que d’être conduit.
Henri Nouwen
- Et pour terminer, une petite chanson :
Ici, une chanson de Cabrel "Assis sur le rebord du monde". Dieu n'a pas de barbe blonde... mais je suis certaine qu'il pleure de le voir tel qu'il est (mais il se réjouit des belles choses aussi !)... cela me rappelle ce verset :
Quand il s'approcha de la ville (Jérusalem) et qu'il la vit, Jésus pleura sur elle et dit : " Si seulement tu avais toi aussi reconnu, aujourd'hui, ce qui peut te donner la paix !"
Luc 19 : 41-42
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