Accéder au contenu principal

PiercingS

Oui. Je sais déjà ce que vous allez penser en lisant ce qui suit. "Elle n'est pas mûre", "Elle n'assume pas son âge", "Elle est atteinte de jeunisme aigu", "Elle a peur de vieillir", et patati, et patata. Je ne peux pas absolument nier que je suis parfois immature, que j'ai parfois de la peine avec ce 4 en première position de 2 chiffres, que j'ai des épisodes  de crise de jeunisme ou qu'il m'arrive d'avoir quelques craintes devant mon Moi vieillissant... MAIS ! 
Ce n'est pas ça qui m'a poussée à faire un... PIERCING il y a 2 petites semaines ! OK ? En plus, j'étais encore bien jeune à l'époque, à peine 40 ans (depuis, j'ai déjà fêté mes 41, là, oui, peut-être qu'on aurait pu dire quelque chose...).
Bref.
1. Ma fille aînée rêve d'un piercing au nez depuis quelques années. Voilà quelques mois qu'on cherche concrètement où le faire (oui, au nez, ça on sait, mais dans QUEL lieu on va trouver quelqu'un pour faire ce TROU). Parce que c'est pas si simple. Le/la perceur/se ne doit pas avoir le pistolet-perceur-d'oreille (par crainte d'exploser le cartilage) mais un outil spécial perceur-de-nez, ou une aiguille. Eventuellement.
2. Ma fille n'étant pas encore majeure, je dois être présente pour signer un papier. Ben ouais. Ma fille a encore besoin de moi. Yehhhh.
3. Une fois nous allons zà Lôzanne. On s'était renseignée sur internet pour trouver DES lieux où ça se faisait. Déjà un doute percing perçait dans mon esprit en voyant leurs sites internet décrivants les endroits du corps possibles pour des piercings. Et ce sont TOUS les endroits du corps. Quand je dis TOUT, c'est TOUT. Bon. Ces sites zinternet sont affublés de têtes de pirates, de têtes de mort. Pas super joli joli. Pas vraiment à mon goût.  Plus qu'un peu mitigée d'y laisser ma fille. Bon. Nous voilà donc marchant à Lôzanne, mais avant de trouver ces fameux endroits, on monte un super plan : "On passe devant, on regarde dedans et si ça ne nous plaît pas, on continue tout droit, l'air de rien. OK ?". Futes-Futes les filles, hein ? Je voulais être prudente, vu ce que j'avais vu sur internet, n'est-ce pas...Je sais bien qu'on ne risquait rien mais bon. Et ben, on n'a pas poussé une seule porte, et sans se concerter.  C'était trop "space" comme on dit.
4. Les semaines passèrent. Ma fifille, en discutant avec des amies, découvre LA bijouterie où il y a une dame qui fait cela dans les règles, et qui s'y connaît. En plus dans le village de mon enfance. Elle s'empresse de prendre rendez-vous.
5. Et vendredi il y a 10 jours, on y va. Depuis qu'elle a pris rendez-vous, moi, je me demande si je ne vais pas le faire aussi. Voilà 10 ans au moins que l'envie est là. Mais mon homme n'étant pas chaud-chaud à cette idée, j'ai un peu zappé mon envie. Je dois avouer aussi que le manque de courage par peur de la douleur (et j'ai adoré mes accouchements pourtant) me freinait aussi.
Moi, gênée un peu à cette idée envers mon ado de fille, qui-elle-est-une-ado-pas-moi, je lui en parle : "Ça ferait quand même vraiment bête que je le fasse en même temps que toi, non ?" Et elle de me dire que non, il n'y a pas de soucis, et qu'en plus je ne mettrai pas la même boucle qu'elle de toute façon... Ouais. Mais je me dis que je suis aussi limite vieille pour ça, même à tout juste 40 ans....
6. Jour J. Je l'accompagne. Avec une de ses amies qui vient juste regarder. Moi, je sais toujours pas. Je veux déjà voir quelle tête elle fait quand on la transperce. Si elle a mal, hein. Je signe le papier. Elle monte à l'échafaud. "Mais ça fait rien du tout !" qu'elle dit juste après, "Juste l'impression qu'on presse fort le nez !" Voilà, c'est beau, c'est là, le trou est fait.
7. Et moi j'hésite. ça fait vraiment bof si j'y vais aussi. Mais devant mon indécision, ses deux ados que  j'aime beaucoup m'encouragent "Maintenant tu y vas !! Vas-y !!".  Alors me voilà quelques secondes plus tard en train d'essuyer une larme, piercing au nez. C'est fait (la larme, j'en peux rien, c'est l'effet que ça fait quand on nous perce le nez, allez-y pour voir !).
8. Me voilà donc, toute contente, vraiment, de l'avoir fait. C'est ce que j'aime. C'était la dernière occasion.  Même mon homme a très bien accepté. Comme quoi, on se bonifie en vieillissant. N'est-ce pas.
Mon nez. Son nez.

9. Et OUI, je peux toujours me moucher ! NON, ça ne dérange plus après quelques jours d'adaptation.
10. Et vous savez quoi ? c'est que maintenant que je l'ai, il me semble que la moitié des femmes de ma ville en ont. Impressionnant. Rares sont les personnes qui ont remarqué ce bijou supplémentaire que j'arbore à présent.  Ou elles n'aiment pas, donc ne disent rien. Ou elles pensent fortement les phrases que j'ai citées plus haut. Sur ma fille c'est autre chose, c'est moins discret. Là, ça se voit. Bien plus. Et elle a reçu des compliments. Mais pas que.
Allez, un petit challenge pour vous pour la semaine qui vient : essayez de compter les nez percés que vous rencontrez, la quantité en est  surprenante quand vous y faites attention ! Si, si !
Nous méritons admiration de votre part, nous, les courageuses !

Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

Retour dans le passé et... nos problèmes de riches...

Cet été j'ai eu l'énorme cadeau de retourner deux semaines au Tchad, où nous avons vécu en famille durant 3 années il y a plus de 20 ans... Avec mon Nommamoi, nous étions accompagnés de 6 jeunes de notre région qui avaient envie de découvrir  un autre monde, et ils n'ont pas été déçus : découvertes de projets de la mission où mon Nommamoi est engagé (et avec laquelle on était partis à l'époque  (la MET)  ) , échanges avec des jeunes de leur âge, différentes activités avec eux (sport, chorale...), découverte d'une autre façon de vivre (invitations chez l'habitant pour partager un repas à manger avec les mains, visite de dispensaires, balades vers les puits, "profiter" de la chaleur humide accablante, économiser l'eau de la douche, manger le coq reçu vivant en cadeau, etc.). Ce furent des moments forts, parfois difficiles (vive la turista !), souvent tellement wouahhhh.  Bref, la dernière fois que j'y avais mis les pieds, sur cette autre planè

Quand ton corps te lâche...

Dormir. Ahhh, dormir ! Bien dormir, dormir d'une traite. Faire grasse mat, une matinée de grâce ! Dormir comme un bébé (ceux qui croient que ça veut dire bien dormir n'ont jamais eu de bébé). Cela fait... rêver debout ! Entre celui qui dort peu car il allonge les heures de boulot (on se réveille à 4h, on va bosser à 5h, on revient à la maison 12-13h plus tard... et un p'tit comité le soir pour terminer en beauté !) , l'autre qui se fait réveiller par ses filles (qui ont vomit, qui font des cauchemars, qui ont fait pipi au lit, qui toussent non-stop, ou vite un p'tit passage aux urgences...) , ou celui qui a un nouveau-né (qui dort 30 minutes d'affilée maximum et qu'il faut bercer à chaque fois, pour qu'il se rendorme) ... oui, il y a parfois des périodes compliquées ! Ou quand notre squelette nous fait souffrir (des petites-nanas à porter à passé 50 ans, ça fait grincer les articulations) , quand on sue sans raison (merci les hormones !) , quand le ham

Ma montre compteuse-de-pas

Je suis fâchée contre elle. Contre ma montre compteuse-de-pas.  L'autre jour, journée off. Sans garde, sans boulot hors de la maison. Je pouvais vaquer à mes occupations comme je l'entendais. J'ai profité à fond de mon chez moi. De faire ce qu'il y avait à faire. J'étais motivée. J'avais de l'énergie. J'étais heureuse de faire quelques nettoyages, rangements, tri, lessive et de jeter un oeil à la fin de ma journée sur les résultats : une maison rangée, propre. Satisfaisant.  Comme chaque soir, je jette un oeil sur ma montre compteuse de pas : en une journée, en restant chez moi, j'ai marché quasi 10 km !!! Incroyable, j'en reviens pas ! Et tout ça, dans la joie, la zénitude et l'allégresse ! Sans plus d'efforts que ça ! Ma montre me félicite. Comme il se doit. Merci ma montre.  Mais en général, ma montre ne réagit pas tellement à mes journées bien remplies. Elle ne me félicite pas lors de ces journées où je décide de faire mes vitres ou q