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Maman, c'est ta fête !

A part pour les françaises, qui sont en ce moment en plein stress de savoir comment va se passer leur fête des mères dans quelques jours,  les mamans des autres pays francophones du monde entier y sont déjà passées. 

Nous, les helvètes, mais aussi les belges, québécoises, sommes actuellement en pleine digestion de nos frustrations pour certaines ou, pour d'autres, avons chaud au coeur en nous remémorant ce jour qui a eu lieu le 12 mai. Cette journée peut être un jour de larmes ou de joie. Nos hommes, nos enfants, vous avez un pouvoir absolu sur notre moral, vous n'imaginez pas !

C'est vrai que c'est toujours un cap à passer surtout quand notre progéniture grandit. Lorsqu'ils sont petits, les maîtresses y pensent, nos petiots essaient de garder le secret, mais comme ils n'y arrivent pas vraiment, ils mettent leur papa au courant. Du coup, nous, les mamans, passons cette période dans la zénitude, sachant que nous ne serons pas oubliées. Mais nous craignons tout de même de devoir porter un collier de pâtes dans les semaines qui suivent. Partout. 

Puis, ta dam ! Nos enfants ont grandi ! Mais nous sommes toujours des mamans (toujours toujours toujours). Notre progéniture adorée est sensée ne pas oublier la fête de nous. 

Bref, comme vous les françaises en ce moment, j'ai passé les 2 jours précédant le jour J dans l'expectative,... je sentais que le stress montait chez Manana 2e, qui devait faire bizarrement plein de trucs après son cours de chant : 
- J'dois encore vite aller là, j'sais pas quand j'rentre...

Le jeudi, mon Nommamoi me rappelle : 
- Tu pourrais acheter ça et ci, si tu vas aux coms ?

Dans notre assemblée évangélique, le dimanche de la fête des mères, ce sont les hommes qui préparent un apéro après le culte : donc ils cuisinent, ils préparent les tables, ils mangent ce qu'il y a sur les tables, ils rangent les tables puis aspirent ! Si si ! 
Mais c'est moi qui vais acheter tout ce qu'il faut à mon Nommamoi (bon, c'est vrai, j'y vais de toute façon).

Le vendredi soir, mon Nommamoi m'annonce qu'il faut qu'il se lève tôt le lendemain matin. Ah, bon. 
Je sens quelque chose de louche. Mais je le dis pas. Car je sais. Faisons comme si je savais pas. 

Le samedi matin, quand je me lève vers 8h30,  une vraie "grass mat", les croissants sont sur la table. Des croissants qui viennent d'un autre village, où il y a un magasin de fleurs que j'aime beaucoup. A 8h30, un samedi, mon Nommamoi est déjà parti dans le village d'à côté ? 
C'est louche. Mais j'le dis pas. Car je sais. Faisons comme si je savais pas. 

Quelques heures plus tard, Fiston 2e part en ville. Etrange. Normalement il ne sort pas de son antre le samedi en journée. 
C'est louche. Mais je le dis pas. Car je sais. Faisons comme si...

Le samedi soir, je vais dire bonne nuit à Fiston 2e, derrière son grand écran. C'est quoi sous ce bureau qui brille ? Je me baisse et vois un énorme emballage transparent vers sa poubelle débordante, je me relève vite, je ne veux pas voir. 
C'est louche. Mais je le dis pas... Car... 

En fait si, je le dis quand je retrouve mon Nommamoi. 
- Ta cachette, moui, pas top, hein ! J'ai vu vaguement un truc...

Le dimanche, c'est le stress. Mon Nommamoi crapahute dans MA cuisine, tout en dégustant de ses traditionnels escargots au jambon annuels pas encore cuits qu'il est en train de préparer. Il fait des pop-corn au micro-ondes. De la cuisine de chef !!! 

Puis culte, apéro. Nous blablatons avec les dames autour de moi (on a que ça à faire) tellement, que je grignote à peine. Pour une fois que ce sont les hommes qui se sentent responsables de la chose, on en profite ! 
A ma famille, j'ai déjà annoncé haut et fort que je ne cuisinerai pas à midi ! Juste une salade et un dessert : goinfrez-vous à l'apéro !
J'entends des hommes s'exclamer, hilares (je ne dirai pas que c'est mon frère et mon Nommamoi, ça importe peu) : 
- Ouf, c'est qu'une fois par année ! 364 jours de congé après !
Non mais, on est dans une église, nous sommes chrétiens, et le don de soi, il est où ? Haha.

Mon Nommamoi, en rentrant : Moi, j'ai pas faim, j'ai déjà bien mangé ! 
Moi, en rentrant : Moi, j'ai faim, j'ai blagué, c'était sympa !

Nous sommes bien contents d'avoir une bonne salade mêlée puis, avant le dessert (aux fraises !), je reçois quelques cadeaux :
Mes nanas m'offrent de jolis cadeaux. Merci ! Fiston 2e n'a rien trouvé... il s'est mis avec mon Nommamoi, qui, lui, m'a trop gâtée en m'offrant ce qu'il a trouvé sous le bureau de Fiston 2e (non non, pas la poubelle qui déborde !).
J'ai été gâtée, et gênée d'être gâtée, mais j'aime ces petites attentions. Ça me touche beaucoup. Plus que je ne le montre.
Fiston 1er, marié à présent, a pensé à moi quelques longs jours plus tard en m'écrivant un gentil message émouvant... en y incluant son papa qui s'est retrouvé tout larmoyant d'émotion. Je ne lui en ai même pas voulu de m'avoir fait attendre quelques jours. Maintenant, sa priorité doit être sa moitié à lui, jeune maman. 

Ce qui compte pour moi, ce n'est de loin pas le montant du cadeau. Mais que je ne sois pas oubliée. Et qu'une fois par an, au moins, je sois remerciée pour tout ce qu'on ne voit pas que je fais, ou qu'on ne remarque plus, ou qu'on trouve normal. 

Allez, les mamans françaises, courage pour cette journée de dimanche. Un conseil (si vous y arrivez), attendez-vous à RIEN ! Ainsi, vous ne serez pas déçue.

Et à toutes celles qui ont été un peu oubliées ce jour-là, qui se sentent frustrées et tristes, n'oubliez pas que quelqu'Un voit ce que vous faites, l'amour que vous y mettez. Il sait. Continuez. Persévérez. Ça compte. 

Maman, c'est un job. Un job à part entière. Un job sans formation. Le job le plus important du monde. Avec le plus de conséquence au monde. Un job où nous ne savons pas toujours si on fait juste. Un job où on essaie de faire au mieux. Un job qui nous prend la tête, les tripes. Un job que j'aime et que je ne remplacerais pour rien au monde. Un job pour lequel un salaire n'est pas garanti : notre salaire, c'est le bonheur de nos enfants, notre salaire c'est de les voir bien dans leur vie, notre salaire, c'est de les voir, surtout, prendre le bon chemin.

Le p'tit mot spi
Et pour ça, nous avons besoin de Dieu. Prions. Persévérons dans la prière. Ayons confiance en Dieu. Prions. Prions. Prions. Et aimons-les tels qu'ils sont. Qu'ils nous déçoivent. Qu'ils nous fassent souffrir. Continuons de pardonner, d'espérer, de supporter et de les aimer. Nous pouvons si peu en tant que maman, imparfaites que nous sommes. Incluons Dieu dans l'équation !

En tant que maman, mon job consiste à prendre soin de ce qui est possible 
et à faire confiance à Dieu pour l'impossible.

Voilà un texte de la Bible pour une femme incroyable, ce jour-là devait être la première fête des mères ?!?! Lisez Proverbes 31 en entier si vous en avez le courage (et ne culpabilisez pas !).

'Ses fils se lèvent et la disent heureuse, son mari aussi, et il chante ses louanges: «Bien des femmes font preuve de valeur, mais toi, tu leur es à toutes supérieure.» ' Proverbes 31:28-29

--> Venez me visiter sur mon site www.sarahsimonin.com

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