Ou plutôt je dé-tes-te. J'exècre même dirais-je. De tout mon être. Je ne parle pas là des p'tits rhumes ou toux qui me gênent et me pompent un peu d'énergie et de la joie de vivre, ni des hyper graves maladies... je ne peux en juger, jusqu'à maintenant, j'y ai échappé. Mais de ces virus ou bactéries (ces bébêtes minuscules et même ridicules), qui sont capables, moi, de m'écraser, de me laisser pantelante, nauséeuse, déprimée, grelottante, dégoulinante, fatiguée et incapable de faire quoique ce soit.
Plusieurs jours qu'il m'a fallu, depuis mercredi, pour me retrouver à me dire que là, ouais, je crois qu'il y a une amélioration. Tout à coup je me suis dis : "Tiens, où sont mes nausées et mon mal de tête ?"
En tant que maman, quand je suis malade ben... je continue mon boulot de maman ! Ben oui ! Pas possible d'avoir un congé maladie payé, et pas payé non plus en fait ! Personne ne peut me remplacer (enfin, c'est plus une croyance qu'un fait certain). Surtout si c'est la semaine et que les autres membres de la famille travaillent.
Le top, d'être à la Migros, nauséeuse et sans force, regrettant que le caddie n'ait pas de moteur pour me traîner, en train d'essayer de trouver une idée pour nourrir les 5 autres membres de la famille. Déjà que c'est difficile quand on a des sensations de faim, mais là, quand chaque odeur nous... ben. Voilà.
Génial aussi, de commencer de préparer le repas de midi le matin avant d'aller travailler, quand, ben, je tiens vaguement sur mes jambes et que rien que l'idée de manger me rend... beurk.
Oui, même si l'envie me ronge de me coucher et de disparaître aux yeux des autres (oubliez-moi quelque temps, je n'existe plus !), il faut souvent continuer d'assurer. Au moins un peu. Essayer de contrôler l'usage des écrans même si là, je lâche un peu plus (surtout si je me suis endormie). Faire les devoirs quand même, affalée au salon en dictant le vocabulaire de sous une couverture. Essayer d'assurer un semblant d'ordre avec une petite voix faiblarde et sans autorité. Convaincre ma progéniture qu'aller jouer dehors leur fera le plus grand bien (et que j'aurai un peu la paix. Chuuuut).
Je déteste être malade. Impossible dans cet état, de me projeter à nouveau en forme. Je déteste que mes enfants ne puissent presque plus s'appuyer sur moi. Rien que cette réalité me rend encore plus malade.
Ce weekend, le programme pour moi a été TRÈS varié (!) : j'ai été à l'horizontal et j'ai dormi. Samedi, mon mari étant absent toute la journée pour le travail, je me suis forcée à manger, à essayer de me remettre sur pieds, malgré les nausées. Inutile.
Dimanche matin, tout est ressorti ;) (oui, bon, j'vous passe les détails), et j'ai été patraque cette fois pour de bon. Déprimée. MAIS QUAND ÇA VA FINIR ET J'AI QUOI A LA FIN ? Je déteste (encore ! Oui, j'avais la hargne) ne pas savoir ce que j'ai ! Normalement, une p'tite gastro c'est 2-3 jours, mais là, je suis malade depuis plus de 5 jours, et surtout demain JE BOSSE (ah, oui, ça c'est une nouvelle réalité et je l'ai choisie !)!
Un truc que je ne dois surtout pas faire quand je suis patraque, c'est me regarder dans la glace. Oui, ça aide pas pour le moral. Les cheveux en pétard ou raplapla (ou en pêtard d'un côté et raplapla de l'autre), les cernes, les yeux vitreux, l'air livide... peut-être juste le teint un peu plus uniforme que d'habitude. Blanc. Je peux imaginer facilement la tête que j'aurai quand je serai (arrière-)grand-mère. Et le look vieux pyjama ou vieux training dépareillé. Bof.
Bon, après que le feu de la révolte aie bien grondé en moi (et les bébêtes ne se sentaient même pas concernées j'parie), je me suis mise à me sermonner personnellement, en me disant que je n'étais pas à plaindre, et franchement, ehhhhh, il y a pire dans la vie, et j'en peux rien si je ne peux pas aller bosser, c'est comme ça ! OK, ma vieille (la vieille c'est moi, pas vous les lectrices, je n'oserais pas et en plus je ne sais même pas votre âge) !! Gâtée comme je suis, je me plains dès qu'il y a un p'tit bug dans ma vie. Honte à moi !
Alors voilà. Fini de lutter, de chercher le pourquoi du comment. J'ai des nausées ? J'me nourris pas. Et pis toc. J'suis fatiguée ? Dodo. Laisse ton corps se battre contre ces bestioles à ta place, que j'me suis dit. J'ai laissé mon mari gérer la famille, personne n'avait l'air d'en souffrir (fou, non ?), ils ont tous bien mangé... et moi, j'étais trop bien dans mon lit à dormir tout l'après-midi. Merci ma moitié !
Et le soir, pour terminer cette journée avec une note positive, le 3e épisode de Desperate Housewives Saison 7, regardé en streaming, version originale sous-titrée (oui, là, vous saurez tout, j'vous mets même le site, tiens ! ici), avec ma grande, sous la couette, a fini de me mettre un peu de baume au coeur.
Et quand je suis sortie de mon cocon douillet et que j'ai fait quelques remarques à gauche à droite sur les diverses choses qui traînaient par ci par là à haute et intelligible voix, mon grand a osé dire : "Ah, je crois que maman va mieux, c'est un signe !". Bon. Quoi ? Qu'est-ce qu'il y a ?
Hier matin, je me suis réveillée (ouf !). Sans force. 16 cornflakes au sucre sans lait. Un p'tit café. Avalés. Un exploit. Suis partie bosser. C'est bien allé. Remise sur pieds. Plus ou moins. Ça fait du bien.
La santé, c'est quand même top. Chaque fois que je me remets d'une période difficile psychologiquement ou physiquement je me dis qu'il faut que je me souvienne comme quoi la santé est un énorme CADEAU et que je n'oublie pas de remercier Celui qui me la donne.
Mais... après quelques temps. Je trouve une autre raison de ma plaindre !
Nous les humains, sommes quand même des êtres plutôt compliqués et insatiables. NON ?
Ou il n'y a que moi ?
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