J'en ai plus. Presque. A courir à gauche, à droite. Je me réjouis du moment de libre que je vois pointer tout là-bas, mais quand j'y suis enfin je reste couchée sur le canapé, à ne plus pouvoir bouger un seul orteil. Tout en pensant à tout ce que j'aimerais faire, mais je ne peux plus bouger. Frustrant ! Veux pas que ça dure moi !!!! Car quand j'ai un programme dans ma tête, je veux le tenir, contre vents et marées !
Maintenant que je travaille à 40%, depuis 2 petites semaines... j'ai l'impression de courir sans fin : ménage-boulot-repas-devoirs-remplir le frigo-dormir-prendre un livre (enfin!) et tomber aux premières pages... Je sais. Je suis en période d'adaptation et les quelques neurones un peu frais qui me restent là-haut souffrent de ce changement de régime. Je sais. Malgré l'augmentation de mon taux de travail, du changement de secteur, je n'ai rien laissé tomber de mes différents engagements à gauche à droite. Mais là. Ça va changer. Car je ne peux plus TOUT faire. Je dois l'accepter. Oui, il faut faire des choix. Moi qui suis une mère au foyer convaincue, c'est un challenge. De prendre du temps pour le travail qui paie. Et d'être sans force à la maison. Je ne suis pas une superwoman. Même si je fais parfois comme si. Même si j'aimerais. GRRRRRR !!! Pourquoi j'ai PAS l'énergie de tout faire ?
Le temps. Courir après le temps. Le temps qui passe. Je ne veux pas que mon travail soit simplement une course après des chimères. Je veux que mon travail aie de la valeur. Je ne veux pas travailler pour gagner des sous. Point final. Mais que mon travail compte. Que ma vie là où je suis apporte un plus, autour de moi, en moi. C'est peut-être un peu gonflé. Mais si non, autant rester à la maison. Si c'est juste pour l'argent -qui rend bien service je suis la première à le savoir mon mari on est convaincu- autant se serrer la ceinture et être là dans mon Home. Là essentiellement pour ma famille.
J'aime mon travail. Je suis contente de ma nouvelle place. Vraiment. J'espère seulement qu'il ne m'épuise pas pour ne pas être ce que je désire être : là, corps et esprit, pour ma famille. C'est ça. Qui compte. Pour moi. Vraiment.
Oui, que chaque chose que je fasse, que ça soit au travail, à la maison, partout ailleurs puisse compter. Pour après. Après ma vie. "Que chaque chose que je fasse, je puisse le faire pour toi, Seigneur, et pas pour mon confort, pas juste pour cette vie." Qui a une fin.
Oui, elle ne dure pas. Ma vie. Aujourd'hui, dans le journal : deux annonces de décès. Deux mamans. De 38 ans. De 48 ans. Terrible. Triste. Un tsunami dans la vie de ses familles. La vie, c'est rien. Pfffft. Et c'est fini. Et on ne sait pas quand ce sera notre tour. Notre date de péremption est rarement au-delà de 100 ans. Il me semble.
Je veux que ma vie compte. Je veux VIVRE. Apprécier la vie qui m'est encore donnée. Chaque moment. Chaque chose. Le temps passe. Vite.
Et donner un peu de Ta vie, Seigneur autour de moi, au travail. A la maison.
Aide-moi, j'en ai bien besoin. A bien utiliser le temps qui m'est donné de vivre.
Plus le temps de faire n'importe quoi. N'importe comment. De ma vie.
Je ne veux plus courir après le temps. Je veux prendre le temps. De Vivre.
Un "sacré" challenge, je dirais même plus, un challenge sacré !
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