Même pas nous. Même pas.
Mon Nommamoi a trop de travail. Il est fatigué du coup. Plein de choses dans la tête. Des kilomètres à rouler à n'en plus finir. Se lever à 4h du matin pour arriver à terminer ce qu'il y a à terminer. Des problèmes à régler, des problèmes à gérer. En plus, il a des petits soucis de santé, genre "facteurs de risque cardiovasculaires", comme on l'appelle dans le jargon médical. Il faudrait donc qu'il évite au maxxx de craquer pour le Ragusa, ou pour la crème fouettée, ou pour ces petits biscuits qui traînent, pour se redonner la pêche... et c'est plutôt difficile. Par chance, les entrecôtes, il peut s'en gaver ! En guise de petit déj, il avale des médicaments. Top.
Manana 1ère est au loin. C'est pas toujours facile pour elle, elle doit s'adapter, nouvelle culture, nouvelle langue, vivre dans une grande ville bien plus peuplée que toute notre Helvétie ! Mais en général, elle est heureuse d'y être, et reconnaissante. C'est pas facile pour nous, ce manque est là, ne plus la voir durant des mois et des mois en chair et en os,... parfois y a des coups d'blues. Mais ça, vous le savez, vous qui suivez mon blog...
Y a pas d'famille parfaite. Sans soucis.
Fiston 1er a toujours des soucis de dos. Il a dû suspendre sa formation pour un an pour essayer de se remettre en état. Il n'était plus possible de travailler. Voilà plus de 3 mois que ça dure, et franchement, les améliorations sont lentes, le temps commence à être long pour notre Fiston qui pourtant essaie d'occuper ses journées au mieux. Va-t-il pouvoir reprendre sa formation fin janvier ? Et si non, que va-t-il faire ? Devra-t-il commencer une nouvelle formation, moins musclée, mais à ce moment-là il devra attendre août 2016, à presque 18 ans ? Et que fera-t-il jusque là ? Les investigations médicales sont beaucoup trop lentes... à nos yeux. Trop d'inconnues devant, pas simple à vivre pour un jeune de 17 ans, pour nous parents aussi, dur, vraiment. Lourd.
Manana 2e devrait gentiment savoir ce qu'elle va faire lors de la sortie de l'école obligatoire dans un peu plus d'un an. Mais elle n'arrive pas à se décider. Même pas trop envie de se projeter dans l'avenir. Les changements engendre de l'insécurité. Pas simple à gérer pour elle. Il lui faut du temps.
Fiston 2e sait à peu près ce qu'il aimerait faire plus tard. Pas trop trop de soucis de ce côté-là. Son souci actuel ce sont ces aphtes qui l'empêchent de parler, de manger, depuis qu'il a des ressorts dans la bouche depuis une semaine ! Vive l'orthodontiste ! Et la veille de cette pose, notre chatte de 14 ans, 6 mois de moins que lui, qui passait des heures tous les soirs avec lui, s'est probablement fait mangée par un renard... et oui. Drame, deuil. Fiston 2e a des douleurs des genoux, il a trop vite poussé. Arrêt de sport en tout genre pour 3 mois déjà. Et ça ne s'est pas beaucoup amélioré. Et l'été arrive... les jeux en plein air, la piscine...
Y a pas d'famille parfaite.
Moi, j'essaie de coacher tout ce petit monde au mieux, pour trouver des solutions, des idées, encourager, ou chercher l'encouragement pour moi-même aussi ! Tout cela m'empêche parfois de dormir, m'inquiète plus qu'il ne le faut, me pompe passablement d'énergie. L'impatience est à son comble, j'aimerais savoir de suite... quelle sera l'avenir de Fiston 1er, j'aimerais que Manana 2e se décide pour un métier maintenant, j'aimerais que Fiston 2e ne souffre plus à la seconde de ses aphtes, de ses genoux et de l'absence définitive de sa chatte adorée, j'aimerais que mon Nommamoi puisse avoir assez d'énergie et de temps pour faire ce que je lui ai demandé et que subitement il déteste le foot comme moi (j'aime juste les mollets musclés des footballeurs) rien à voir je trace. Toute cette envie que les problèmes se résolvent d'un coup de baguette magique pour que nous vivions la perfectitude familiale, m'empêche de vivre au mieux chaque journée dans la confiance et la paix.
Mon lilas embaume l'air et mon esprit... |
J'apprends, nous apprenons à faire ce que nous pouvons, en laissant le reste à Dieu. Car Lui sait tout.
Je veux accepter ma famille imparfaite.
Se réjouir malgré tout. Encore, toujours. Détourner mes regards de ce qui ne va pas et qui se résoudra en son temps, et me concentrer sur ce qui va.
Je me réjouis du temps estival de ces journées, du lilas qui embaume mon jardin, des chants des oiseaux. Je me réjouis de la baisse de mon taux de pourcentage professionnel et, du même coup, je me réjouis d'avoir un boulot vraiment chouette. Je me réjouis de la famille que nous sommes, encore entière, soudée malgré les mésententes, les incompréhensions parfois et les difficultés, mais le pardon, l'amour, plus grands & plus forts, sont là pour faire pencher la balance du bon côté. Je me réjouis des belles expériences que Manana 1ère fait loin de nous, des projets de Fiston 1er pour cet été (voyage en Roumanie et en France avec une équipe de jeunes chrétiens pour aider là où ils seront). Je me réjouis des moments à deux, toujours plus nombreux maintenant que nos petiots sont des Zados ! Je me réjouis de la prochaine parution, en fin d'année, d'un livre plein de mes posts un peu remaniés-améliorés (voir "truc de ouf" sur mon blog sur la version web -et non smartphone- à droite !), je me réjouis du mariage de Manana 1ère (non non, strictement rien du tout en vue du tout du tout du tout, même pas un "Darcy" à l'horizon, c'est juste histoire de dire quelque chose de gai, mais elle a déjà trouvé le modèle de sa robe, c'est un bon départ), je me réjouis des arbres de mon jardin qui poussent année après année, et de moi qui vieilli, mûri, me bonifie avec l'âge au même rythme (euuhhhhh, je vais m'arrêter là, car je commence à dérailler fortement...).
Le p'tit mot spi :
Le verset qui aide actuellement Fiston 1er en cette période d'incertitude :
"Nous ne savons que faire, mais nos yeux sont sur toi" 2 Chroniques 20 :12
Et ce texte m'interpelle :
"Ah croyant ! Seul le paradis se trouve au dessus de tous ces vents, de tous ces orages, et de toutes ces tempêtes. Dieu n’a pas chassé l’homme du paradis dans le but que ce dernier s’en construise un autre dans ce monde." Thomas Brooks (1608 -1680)
Hier, au culte, le prédicateur nous a mis au défi de trouver une famille parfaite dans la Bible : Rien. Cela n'existe pas. Certaines, horreur, feraient même les gros titres des journaux actuels ! C'est cela qui est super dans la Bible : c'est réel ! Aucun enjolivage ni enrobage ! C'est le vécu d'humains comme nous, imparfaits, mais tellement aimés de Dieu ! Encourageant !
Je veux tout Lui laisser, je ne peux pas tout gérer. Lui, si.
Oui, cela fait toute la différence si je laisse à Dieu LA place de choix dans ma vie !
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