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Sale-propre-sale-propre-sale...

Eternel recommencement.

Mes Zenfants sont en camp. Pour monter une comédie musicale. Yehhh. Mon Nommamoi travaille.
C'est le printemps. Alors j'attaque.
Après avoir fait ma putze habituelle, et pendant que la machine à laver tourne,  j'attaque, armée de mes torchons, de mon aspirateur, et de mon énergie printanière, les trois chambres de mes trois Zenfants.
Yehhhhh.
Au son de la musique, je bosse, je sue, je tire les meubles, cerne chaque grain de poussière. Chaque miette, chaque papier d'emballage (divers et imprévus), chaque chaussette en boule, chaque reste de nourriture dans les tiroirs. Les vêtements sont triés, pliés, rangés. 
Mon travail est entrecoupé d'onomatopées diverses : Ahhhhh... Ohhhhhh... Grrrrrr... C'est pas vrai... Arghhhhh...
Heureusement que je suis seule. 
Un panier par chambre se rempli de diverses choses à trier avec mes Zenfants à leur retour.  Les "zabipeutètropetizoutrotroués" et les "pourquoitugardeça" s'amoncellent. Ça déborde.
Les chambres vidées de leurs détritus, polichées, draps changés, aérées d'air printanier, panossées, commencent à sentir le frais. 
Cela fait du bien. L'avant-après au niveau visuel et odoriférant est bien présent. 
Les fenêtres et fenêtres de toit sont devenues transparentes. La lumière rentre à flot. 
Les portes sont fermées sur ces antres de propretés. Le chat désemparé se voit interdit formellement d'y rentrer. Et na.
Pendant 3 jours, le niveau de propreté ne change pas. Les toilettes restent propres. Les corridors aussi. Le frigo ne se vide étrangement pas du tout. Seul le chocolat diminue, mais seulement au grès de mes envies à moi. C'est une joie indicible de voir que les fruits de mon travail perdure. Le paradis sur terre.

MAIS, au milieu du camp, mes enfants rentrent pour hum...9h30 de temps. Juste pour une nuit. Après leur premier concert. Sur ces 9h30 ils en dorment 7. Donc, ils sont durant 2h30 en électron libre dans ce paradis sur terre.
Disons qu'en moins de 15 minutes le paradis redevient un sweet home. Ma cuisine est prise d'assaut. La douche aussi. Les toilettes aussi. Les chambres sont retournées, le panier à linge sale déborde et j'entends les Zenfants ronchonner en voyant la corbeille par chambre pleine de matériel à trier. J'entends même dire certains qu'ils ne retrouvent plus rien. Un des trois dit tout de même que wouahh, on voit que tu as nettoyé. Moui. On le sent aussi.
Ils sont repartis. 

La douche est pleine de cheveux. La machine à laver tourne à nouveau. Les lits ne sont pas faits. Le chat a profité d'aller boire dans les toilettes pas fermées par mes soins comme il aime tant le faire (!) et de marquer son passage de ses jolis coussinets sur mon sol carrelé. Mon panier de linge à repasser se remplit.

Eternel recommencement.

L'énergie printanière et l'envie d'en avoir fini une fois pour toute me booste (naïve que je suis), je finis de nettoyer les vitres de toute la maison, d'enlever les toiles d'araignées. L'aspirateur repasse partout. Les lits sont fait. Ma maison rebrille à nouveau. Paradis, le retour. Bienvenue !

Ce matin, au réveil, je vais me promener et humer l'air pur dans la chambre de mes Zenfants (il fait gris dehors...) dans laquelle j'ai pris soin de fermer les stores des fenêtres toute propres. Mais pas ceux des fenêtres de toit. Horreur !
Le sable du Sahara (mais qu'est-ce qu'il vient faire ici déjà ?) a pris soin de recouvrir ces fenêtres si pénibles à nettoyer !

Eternel recommencement. 

Oui. Parfois j'aimerais juste arrêter d'entretenir ma maison. Pour que ma family voie réellement ce que je fais. Il suffirait d'une semaine maximum pour qu'ils crient "au secours" :
- Où t'es, maman où t'es ? Où, t'es où, t'es où, maman où t'es ?

Le p'tit mot spi :

Et Dieu dans tout ça ? Il m'aide à ne pas m'énerver, ou à demander pardon si j'ai dérapé. Il me rappelle de me réjouir d'avoir quatre enfants géniaux. Et de mettre la priorité non dans ma maison propre et nickel, mais dans la relation avec mes enfants. Parfois c'est un challenge. Ne pas perturber la relation à cause de la propreté exigée. Accepter que ma maison ne soit pas aussi propre et rangée que dans les magazines de déco. Mais leur apprendre tout de même à en faire un minimum. Tout en douceur. Avec un juste équilibre. C'est tout un art. Très difficile.
Ne faisons-nous pas pareil, nous, en négligeant la superbe terre que Dieu a aménagée juste pour le couronnement de sa création que nous sommes : l'humain ? L'humain, qui a tellement plus de facilité à détruire, à casser, pour sa pomme, que à construire, à prendre soin, pour l'autre. Pour Dieu.
Oui, apprenons à prendre soin de cette merveilleuse terre que Dieu nous a donné. 
Et aussi de ses habitants. 
Et soyons reconnaissants envers Lui, car s'Il ne réparait pas les pots cassés dernière nous, elle serait déjà partie en fumée !
C'est le printemps, laissons l'amour de Dieu faire un gros nettoyage en nous-mêmes et recommençons à zéro ! 

Après l'arche de Noé et donc la grand inondation sur toute la terre  : "L'Eternel perçut une odeur agréable et se dit en lui-même: «Je ne maudirai plus la terre à cause de l'homme, car l’orientation du cœur de l'homme est mauvaise dès sa jeunesse, et je ne frapperai plus tous les êtres vivants comme je l'ai fait. Tant que la terre subsistera, les semailles et la moisson, le froid et la chaleur, l'été et l'hiver, le jour et la nuit ne cesseront pas.»" Genèse 8 : 21-22

Telles nous, en tant que mamans, nous essayons de maintenir notre foyer en ordre bien imparfaitement et bien souvent en grinçant des dents, mais par amour pour nos enfants.... Tel Dieu, notre Créateur-Sauveur tient parfaitement cette terre en équilibre, tout en sachant que nous, humains, sommes mauvais ! Quel amour pour nous ! Reconnaissons-Le !

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