Oui, je commence franchement à le réaliser. A l'accepter aussi.
Jusqu'à il y a quelques mois, je pourrais dire que ça allait. J'essayais de suivre.
Mais là. Ça y est. Je me suis fais une raison...
Je penche vraiment de l'autre côté. En voilà quelques signes :
- Déjà, je me sens de plus en plus larguée... avec les films, séries, sans parler de la musique et des nouveaux genres de musique ou franchement... je n'arrive plus à suivre...
- Quand notre famille se retrouve, il arrive que je n'arrive plus à suivre les sujets de discussion de la génération qui suit... on ne comprend juste rien. Ni le sujet, ni parfois le vocabulaire. C'est comme ça.
- Le vocabulaire que je peux entendre chez les/mes plus jeunes : Yop, chill, sans parler de iel... j'apprends sur le moment mais vu mon âge, parfois je n'intègre pas vraiment...
- Quand on voit ces jeunes qui foncent, joyeux et sans trop réfléchir, plein d'idéaux, cela nous fait réaliser tout ce qu'on a appris sur la vie au fil des années, quelle richesse, l'expérience ! Et ça continue !
- Je me sens plus sûre de moi, assurément mieux dans ma peau, je fais des choses que je n'aurais jamais fait avant car cela me faisait peur... je fais plus des choses que j'aurais faites avant... car ça me fait peur...
- J'ai moins d'énergie, je fais moins de choses que dans le temps. Il me faut plus de temps pour être opérationnelle le matin, même que je suis du matin !
- Tik tok, Snapchat... qui me sont inconnus. Twitter que je n'ai jamais essayé de comprendre.
- Je mets des points à la fin de la dernière phrase sur mes messages WhatsApp : il ne faut JAMAIS faire ça... cela envoie quelque chose de négatif au destinataire, genre qu'on est fâché ?!?!?! Si si !!!!
- Plus de coloration, j'assume mes cheveux gris, mes rides. Mais la peau qui se flasque un peu moins. Et vous ?
- Je suis grand-mère. Et à force de m'entendre appelée "grand-maman" par ma "grande" petite-fille de 3 ans, avec sa douce petite voix, j'assume. J'adore. J'aime. Gaga je suis.
- Je vais marcher, je m'en fiche de mon look : le confort est primordial : bons gros souliers de marche, vêtements stretchs et transpirants-séchants vite. Déjà que l'âge peut me freiner dans ma déambulation, je mets tout de mon côté pour pouvoir gérer la randonnée.
- Je vais aux commissions, avec mon caddie de course. Le summum de l'âge vieillissant. Pour moi, ça a été toujours les (très) vieux qui faisaient ça. Mais à présent c'est devenu un plaisir : laisser la voiture à la maison, profiter de faire de l'exercice en traînant mon sac à roulettes derrière moi ! (et c'est ma montre compteuse de pas qui est contente !)
- Quand ma Migros à moi est en pleine rénovation, avec le 1/4 des articles présents pendant quelques mois, je suis très perturbée. Et je crains déjà de perdre mes repères dans la Migros toute neuve qui en sortira...
"N'ayez jamais peur de rire de vous-mêmes, après tout, vous pourriez manquer la plaisanterie du siècle !"
- Me promener dans mon jardin à moi. Voir l'état de mes plantes. Leur croissance. Leur floraison. Et cela au petit matin. Un plaisir. Grand le plaisir.
"Le bout du monde et le fond du jardin contiennent la même quantité de merveilles."
- Me fâcher contre les limaces que je vire loin de mes salades bouffées à moitié, et cela à mains nues (et que je transperce d'un couteau lorsque je suis très excédée.... les limaces, pas mes mains), ou que je jette dans ma poubelle qui est en plein soleil (et toc)...) Essayer d'autres trucs et astuces, écolos, qui ne marchent pas.
- Etre dépitée face aux chenilles mangeuses de feuilles, aux pucerons bouffeurs de rosiers. Bref. Tous ces tracas qui viennent avec l'âge et le plaisir toujours plus fort qu'on peut avoir au contact de la nature.
- Le plaisir de faire des confitures de fraises et de sirop de sureau.
Se réjouir des fleurs de son jardin, un signe de l'âge ? |
- L'émotion devant un paysage incroyable, devant des maisons avec une histoire, devant des meubles plein de charme vieux de 150 ans... (à 20 ans, ça me faisait pas cet effet là ! Ni à 30 ! Haha)
- A présent j'ai des lunettes à verres progressifs et j'hésite à m'acheter une Bible avec gros caractères...
- Quand je rencontre mes amies on parle de... nos souvenirs communs, de nos (petits) soucis de santé, de notre vue qui baisse, de nos parents vieillissants (ou pas), des invasions de limaces... mais si peu de l'avenir autre que nos prochaines vacances... (basta les études, le voyage sac au dos et le choix du futur mari !)
- Quand je rencontre des amies on parle de... mammographies, de ménopause et... de nos petits-enfants (ou de notre désir d'en avoir... ou pas)...
- Quand je rencontre des amies on dit que, quand même, la vie actuelle est bien plus difficile pour nos jeunes qu'à notre époque... C'était quand même mieux dans l'temps...
- Je suis même déjà arrivée à faire croire à de très jeunes que, quand je suis née, il y avait encore des dinosaures (et des TV noir-blanc)... Presque plus difficile de faire croire à l'existence des TV noir-blanc.
"Ne regrettez pas de vieillir. C’est un privilège refusé à beaucoup."
MAIS :
Nous ne parlons pas encore...
- de retraite
- de notre inscription dans la maison de retraite (même pas celle de nos parents...)
- de la vente de notre maison car on ne peut plus gérer les alentours
- de notre incontinence et des marques des meilleures couches (on en est encore au Pampers des petits-enfants)
- de la meilleure marque du déambulateur et les options à absolument avoir !
Et...
- j'arrive encore à gérer Instagram, et avec plaisir, Facebook ça devient compliqué (et agaçant, très).
- je n'ai pas encore roulé à contre-sens sur l'autoroute
Oui, cela penche de l'autre côté. C'est comme ça. C'est la vie.
Ce qui est chouette c'est que des plaisirs qu'on n'avait pas DU TOUT plus jeune, deviennent des plaisirs en vieillissant ! Quel cadeau !
“Il y a des fleurs partout pour qui veut bien les voir.”
On perd certaines choses, mais on en apprécie d'autres, et c'est ça qui est beau !
"Ne laissez pas votre bonheur dépendre d’une chose que vous pouvez perdre."
Le p'tit mot spi
"Et sachons bien une chose : toute réalité que nous n’aurons pas abandonnée, que nous voudrons gérer par nous-mêmes sans laisser « carte blanche » à Dieu, continuera plus ou moins à nous inquiéter. La mesure de notre paix intérieure sera celle de notre abandon, donc celle de notre détachement. L’abandon comporte ainsi une part inévitable de renoncement, et c’est cela qui nous est le plus difficile. Nous avons une tendance naturelle à nous « agripper » à un tas de choses !"
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