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Voyage voyage...

Tiens ! Ces deux mots l'un après l'autre me rappellent une chanson d'un autre temps. Les vieux (comme moi) s'en souviennent, j'en suis sûre ;)
Mais ce n'est pas pour épiloguer là-dessus que j'ai choisi ce titre, vous vous en doutez bien (quoique). Je pense que ceux qui me suivent en VRAI ou sur ce blog, ont pu décrypter quelques indices concernant un éventuel voyage nous concernant. BEN BRAVO C'EST VRAI ! Vous êtes trop forts !
Depuis des années, nous mettons nos petits sous de côtés pour faire LE voyage FAMILIAL vite avant que... ben... on se retrouve tous les deux, ma moitié et moi-même, tous seuls. Et fatigués. Après avoir vécu plusieurs années avec 4 ados. Oui. Sûr. Le dernier moment, c'est maintenant. Avant que nos oisillons chéris commencent à quitter notre doux nid (fait de poils et non de plumes. La preuve ici). Que c'est joli.
DONC, pour en revenir à nos oiseaux (euh, à nos moutons cette fois-ci), voilà plus d'un an que nous avions décidé que cet hiver-ci serait le bon. Oui, nous retournerons dans le pays où nous avons vécu 3 ans, et d'où nous sommes revenus il y a 11 ans déjà. Trois semaines. Notre rêve c'est d'y aller en famille, pour que notre descendance voie, réalise, que le monde ne se limite pas à notre chère Helvétie, riche, sans accroc, sans péripétie particulière à vivre, où tout roule presque sans problème et où nous sommes gâtés, que dis-je... pourris. Bref, en tant que parents, nous avons envie de remettre leurs pendules à l'heure. Pour que dans le futur, ils réalisent et soient vraiment reconnaissants par l'extrême chance qu'ils ont. Pour ne pas oublier. Et nous non plus (!). Si possible.
Cette fois j'en reviens à mes oisillons. Et aux responsables du nid. Cet avant-voyage, nous le vivons chacun différemment. Selon notre caractère. Intéressant.
Voyez plutôt :
- Pour Nathan : il est heureux, même s'il a peur des animaux enragés depuis notre passage chez le médecin. Il n'est jamais allé ni en avion, ni en Afrique. Il est curieux de découvrir ce pays, et de montrer sa DS aux petits africains. Je ne sais pas si c'est une bonne idée. A voir sur place.
- Pour Ema : elle est contente, tout en ayant des craintes de ce qu'elle va y (re)découvrir, car pour elle, c'est un retour au source, pays où elle a vécu les 5 premières années de sa vie. Elle y redécouvrira ses origines, sa famille biologique. Émotions en tout genre en perspective.
- Pour Simon : lui, il se réjouit à 100% et réalise la chance qu'il a d'y aller. Voyager l'attire. Il a déjà mit de côté des maillots de foot qu'il n'utilise plus pour les donner là-bas. Il s'imagine y jouer du foot avec les enfants des quartiers. Dans ces bagages : plusieurs balles prévues... qu'il ne ramènera pas.
- Pour Salomé : aïe aïe... Disons que  l'impatience la taraude. Mais d'être de retour. Rien qu'à l'idée de toutes ces ÉNORMES araignées qui pullulent là-bas et qui vont lui courir après en hurlant (les araignées hurlent, oui), c'est l'angoisse. La chose qui fait à peine la balance pour équilibrer tout ça (mais qui n'équilibrent rien du tout en fait), c'est l'idée de zapper l'hiver, le froid, la grisaille.
- Pour mon mari : il a un peu souci que nos enfants ne mangent pas tout ce qu'on nous présentera lorsque nous seront invités (criquets, chèvre ou bouillie de riz au petit déjeuner, marara = intestins en sauce). Et moi alors ? Franchement, à part ça tout le reste est bon là-bas. Ou presque. Il faut juste désinfecter le tout. Pour nos intestins sensibles. D'européens.
- Pour moi : je commence vraiment à me réjouir. Tout d'abord zapper le stress du Noël helvétique (on le vivra au rythme africain cette fois-ci). Puis à la pensée de passer 3 semaines au chaud et au soleil. Waouh ! Et vivre en direct les réactions de mes enfants à la découverte d'un autre monde. Le top ! Mais parfois, j'ai souci en pensant aux problèmes intestinaux. A Ema. Aux routes. Aux scorpions. Aux serpents. Aux rebelles. Merci de prier pour nous. Quand même. Car je sais que ça ne sera pas toujours facile.
Au programme. Découverte pour nos enfants des projets de la mission dans laquelle mon mari travaille, des centaines et des centaines de kilomètres de route, et un safari de 2 jours pour couronner le tout. Sans parler de pleins de choses qu'on vous racontera après. Si on le veut bien.
Les préparatifs. On est en plein dedans. Les passeports sont faits : un vrai sport. Déjà, ne pas sourire sur la photo, pour Nathan. Dur. Et la semaine passée, nous avons eu, pour 5, une consultation d'1h30.13 vaccins ont été administrés. J'en ai reçu un. Nos enfants le reste. Faites le compte. Ils rayonnaient.  Non. J'exagère. Mais... ils ont été supers. Autant les motivés que les moins motivés à partir au loin.
Et à l'heure où les helvètes auront remisé bien loin leurs vêtements d'été, nous les remettrons avec joie ! Moins de cinq semaines qu'il reste. Chouette. Cacahouète.
SAPERLIPOPETTE !!!

Commentaires

Allison a dit…
Eh bien, le discours des araignées en Afrique s’est déjà souvent tenu chez moi ! Il est vrai que j’essaie d’encourager ... quelle expérience d’aller en Afrique ! Mais quand ça touche aux insectes, j’avoue… Ce n’est pas si simple ! :D
Evi a dit…
J'aime bien la conclusion! J'vois pas le rapport, mais ça sonne bien :D
Je vous souhaite un excellent voyage et je vais vous inscrire sur ma feuille de prière personnelle (que je partage avec mon époux) ;)
Profitez au max.!

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