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Un bonheur de balade. Pour certains.

Ce fut une balade. Une balade dominicale. Euhhh, plutôt vendredicale... Oui, on ne sait plus trop quel jour nous sommes en cette période de fêtes pascales.
Ça aurait dû être juste un p'tit aller-retour à l'étang du coin, car mon fiston voulait voir quels bébêtes il pourrait bien y dégoter pour son étang fabriqué maison.
Alors, nous sommes partis, chaussés de nos chaussures habituelles. C'est-à-dire tongs pour ma grande...Voilà.
Mon homme, pris tout à coup d'une furieuse envie de faire une marche en ce superbe après-midi printanier, a commencé à prendre des chemins de traverse. Imprévus. A ma grande joie. J'aime me promener dans la nature. Par chance ce vendredi-là, pas de sport à la TV qui pourrait l'attirer comme un aimant, du coup, on pouvait "traîner" un peu au milieu de cette végétation verdoyante. Equipée de notre appareil-photos tout neuf, j'en profite pour immortaliser ce superbe décor, ma famille... Enfin j'essaie. Car j'ai une fille particulièrement récalcitrante à cette idée. D'être aplatie. En 2D sur papier.

La balade se transformant en marche, ça devient un peu délicat pour ma grande de prendre des sentiers de forêt en tongs. On s'arrête à chaque biotope "aqueux" pour que mon fiston puisse se mettre en quête de ce qu'il désire. Heureusement que la météo est au sec depuis longtemps, mon homme n'est ainsi pas attiré par la recherche de champignons. Donc, on marche en-sem-ble. Réunis. (j'vous raconte pas les balades en forêt quand il SAIT qu'il y a un champignon quelque part...). 


Pas de sport. Pas de champignon. Rien ne peut m'enlever ma moitié donc. Le rêve.

Instants parfaits, dans cette nature si belle, nous remplissant les oreilles des "glou-glous" des ruisseaux, des chants des oiseaux, du bruissement des feuilles des arbres, des bruits de nos pas assourdis par le parterre feuillu et mousseux... Mais, grâce à nos adorabilissimes bambins, nous réalisons tout de même  que nous ne sommes pas au paradis :  quelques sons en tous genres, assez négatifs dirais-je, proviennent de leur secteur :  ils râlent à cause de ce détour imprévu. L'une déteste marcher et est fatiguée de grimper sur ses sentiers forestiers,  l'un voulait seulement rester vers les étangs, une autre a un téléphone plus qu'important et vital à faire à 15h tapante pour organiser sa soirée avec son amie... Moi, ça ne me touche quasi pas, la nature est trop belle et me remplit les yeux, les oreilles, le nez. Ben ouais. Encore une opportunité, pour parler à mes enfants éblouis du génie créateur de Dieu, de son imagination infinie pour créer toutes ces merveilles... Pas possible que ça soit un  hasard.
Je fais le plein. Le plein de belles choses qui fait du bien.
Tout à coup, ma grande fait quelques pas d'une danse indescriptible et supra-rapide (assez barbare la danse)  accompagnée d'un cri bizarroïde genre cannibale affamé en attente de son plat encore vivant. Elle lève à un rythme effréné ses jambes aux pieds nus chaussés de tongs et avance de 10 mètres d'un coup. Tout ça en 1 seconde. Je n'ai même pas le temps d'imaginer que c'est peut-être de la jubilation face à la splendeur de la nature, car je vois au même moment... un   énorme serpent orvet, gigoter dans tous les sens. Autant apeuré qu'elle, l'animal.
Sa douche avec un scorpion en Afrique avait été plus sereinevoir ici ! 

Moi, je ris. Ben ouais. Elle qui déteste ce genre de bestioles, et qui venait de me dire qu'elle n'imaginait pas se coucher dans le pâturage à cause des insectes présents...

Du coup, mes deux cadets ne râlent plus, oublient leur désir d'arriver à la maison au plus vite, et admirent ce superbe spécimen.  N'étant pas convaincue que ça soit vraiment un orvet (il est vraiment long !), on ne le touche pas, mais on admire sa petite langue, ses ondulations de serpent. J'en profite pour faire une petite théorie à mes deux petits (j'essaie même pas envers ma grande), soulignant le fait que sans ce détour, nous n'aurions pas aperçu cette jolie petite bébête...
Voilà. Mon homme et moi aurions bien voulu prolonger cette balade. Mais nous n'avons pas pris d'eau avec, j'ai des cloques dans mes Converses, et 3 enfants récalcitrants... alors nous prenons la direction de notre chez-nous, non sans, tout de même,  avoir fait un détour chez mes beaux-parents pour leur voler en leur absence une grande bouteille de thé froid et de profiter de leur terrasse quelques instants... Chuuuuut !

Commentaires

Evalor a dit…
Merci ma fille pour ton "post"!!!
Tu es contente de ton nouvel appareil... Et les photos sont belles!!! Bon choix!!!
Bisous et toute belle journée
Anonyme a dit…
Je confirme, c'est bien un un orvet. Une belle pièce, rarissime ou alors un échappé de Fukugima.
Salutations des vaudois. Les Zarp's
Evi a dit…
Alors chez nous le passage par la cave où se trouvent les chaussures de randonnée est obligatoire, car nous avons constaté que nous quittions toujours les sentiers battus, ou presque. D'ailleurs un beau dimanche, il y a un mois de celà, mon mari et moi voulions juste faire "le tour de l'église". Pour la route goudronnée les mocassins faisaient l'affaire... disons que mon mari a fait les derniers 200 mètres en boîtant. La raison était qu'il c'est fait une vilaine entorse! Merci pour la leçon. Dorénavant par la cave même pour "le tour de l'église" :D:D:D
Allison a dit…
Serpent! Peur et merveille!
Anonyme a dit…
Y a juste un truc de nul : à part l'orvet, on vous voit toujours tête baissée ou de dos... Oui, je sais ce serait dangereux qu'on vous reconnaisse !!!! Chut !!!!
Tchao

Lil de France

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