C'était il y a quelques semaines.
Effarée par toutes les plaques que j'achetais chaque semaine, et surtout affolée car ce même chocolat disparaissait dans nos 6 estomacs au même rythme... et ayant fait un rapide calcul des frais astronomiques occasionnés par ces achats... (même si je profite fort souvent des -30% sur le prix de la plaque pour en faire quelques réserves pour les semaines suivantes...), je pris une décision historique de mémoire de famille à nous.
Donc, au vu des points ci-dessus, je décidai ceci, et je procédai comme cela :
Un jour à table, devant ma famille réunie, pompeusement et très prudemment avec des pincettes faites exprès pour ça mais avec l'autorité tout d'même que me confère mon rôle de mère es famille, je déclarai :
"FERTIG, FINITO, KALASS, THE END, quand il n'y aura plus de chocolat, vous saurez, j'en achèterai pas de sitôt... La prochaine fois que nous aurons de cet aliment vital chez nous, Helvètes en puissance, ce sera à Pâques, dans 2-3 semaines. OK ?"
"QUOI ?!" Qu'on m'a répondu, choqué... mais avec un p'tit doute tout d'même sur la véracité de mes propos. J'appuyai ma décision en leur expliquant le prix hebdomadaire de cet achat en gros.
Bon... le pire n'a même pas été à cet instant-là, mais plutôt quand il n'y eu vraiment plus de chocolat nulle part à la maison. C'est-à-dire quand l'incroyable arriva.
Le traditionnel bout'd'choc après le repas de midi a été d'un jour à l'autre ter-mi-né. Vous auriez dû voir leurs mines dépitées... : "Alors, on prend quoi comme dessert ?". "Ben rien", que j'réponds. Quand même. Fastoche.
Mais, un matin, à la maison, je fus interrogée par mon comportement bizarroïde... 1-2-3-4 fois, j'allai à la cuisine, ouvrai le frigo, et le refermai aussitôt (et j'avais mieux à faire que ça, j'vous dis)... les premières fois je fis semblant de rien, mais ce geste étrange et incontrôlable se répétant, j'en réalisé tout à coup la raison et j'en fus fort humiliée. D'un coup. A cette vérité crue : j'avais une fringale de choc, et il y en avait PAS ! Et s'il y en avait eu, j'en aurais MAN-GE !
Et je réalisai que dans le passé pas si lointain que ça, j'accusais souvent injustement les autres membres de la famille (surtout 1, le plus vieux, dont je tairai le nom par égard pour sa personne que j'aime, d'autant plus que lui c'est généralement justement. Que je l'accusais.) en découvrant le chocolat diminuant à vitesse grand V.
En fait, j'en étais moi aussi, fort possiblement, responsable.
BREF ! Ce furent tout de même des débuts difficiles... mais petit à petit, ce symptôme de manque fait : "BLI !" ! (il faiblit donc), et nous vivâmes heureux et sans la guéguerre quotidienne suivante :
quoi-cette-plaque-est-déjà-finie ?, l'autre-est-meilleure-j'aime-pas-le-chocolat-noir !, lui-il-en-a-eu-plus !, eh-maman-t'as-vu-combien-il-en-a-prit ?, qui-c'est-qu'a-piqué-de-mon-meilleur-chocolat ?, etc.
Bref, des jours de quiétude et de BONHEUR suivirent.
Mais, mais, MAIS, MAIS...
Pâques arriva... bien vite... et la chasse aux oeufs, transformée dans ma belle-famille en chasse aux lapins-en-chocolat entre autres mets subtils arriva. Juste un truc, dans ce fatra de traditions, nous n'avons pas oublié tout de même ce qu'est la fête de Pâques. Mais bon.
Donc. Nous rentrâmes avec 3x4 lapins pour nos enfants + 1x1 gros lapin pour mon homme (qui, quelques jours avant avec des yeux du chat dans Schrek 1, me dit qu'il aimerait recevoir un lapin lui aussi)... C'est-à-dire, sous-total : 13 lapins. Sans compter les 1x4 déjà reçus quelques jours auparavant, +1 lapin de luxe de mon homme reçu au boulot (ouiiiiiii, vous vous rendez compte ??? De vrais grands enfants ses hommes !!!), + 1 énorme lapin de mon mari, salaire pour un service qu'il a rendu à quelqu'un. Et moi. + 0. ZÉRO !!! No Comment. No tout compris. Vengeance peut-être. Mais non.
Donc, cette année, nous nous sommes retrouvés avec... 19 lapins !
Et la guéguerre reprit de plus belle : eh-t'as-vu-tout-c'qu'il-a-pris ? , non-on-casse-pas-mon-lapin !, c'est-moi-qui-veut-l'oreille !, eh-il-a-cassé-mon-lapin !, non-pas-de-lapin-dans-la-chambre, ne-laisse-pas-ton-lapin-au-soleil, non-on-ne-saute-pas-à-pieds-joints-sur-le-lapin-pour-le-casser-.... BREF.
Petit à petit, là, au rythme d'un lapin disparu par... jour, et d'un kg pris par... jour (je dis 1 kg pour 6...), j' me dis que je vais organiser plus souvent 1 mois-bonheur. C'est-à-dire 1 mois de quiétude familiale, où je n'achèterai point de chocolat. 1 mois où les dépenses-chocolat pourrait être données ailleurs, ou mises de côté pour un projet familial.
J'me dis que ce serait pas si mal. Et sage. Vais-je résister à la tentation en parfaite helvète que je suis ? Suspense donc.
Et pour finir, pour vous les fins gourmets, un truc de moi : Le chocolat dans l'frigo : j'adooooore le craquement du chocolat bien dur sous les dents, en plus c'est moins écoeurant et on peut en manger plus ! Si si... Problème, oui, pas d'miracles, les calories gardent leur puissance gonflante.
Commentaires
Oh! Il a cassé en milles miettes. Faut retourner! Je commence à stresser. Je désespère quand fils et copain viennent au secours...
"Nous le mangeons pour toi, maman." Et whap! Il pose une peche en pleine poire du pauvre lapin (que je crois toujours est presque vivant tout de même) et le chocolat vol dans tous les sens.
:(
C'est trop. On ramasse tout et ils sont obligé de tout bouffé même les morceaux parterre.... le prochain lapin que je ramène (cette fois de la Coop) est bien assis devant avec une ceinture de sécurité!
Combièn de jours avant Paques 2012? Misère. :D
Bon appétit! Mmh... trop bon le chocolat et trop drôle les histoires de Pâques. Mon fils s'est amusé à tirer sur ses deux petits lapins (en chocolat ;) ) avec son flingue. Mais où on va ???! Et où il a le respect de la nourriture ?
J'vous l'dmande ?! ;)
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