L'homme au sac de hockey, c'est le mien ;) |
Après 4 jours d'Afrique, je pose cette question à ma descendance :
Est-ce que vous reviendrez une fois au Tchad ?
Nathan : ben, j'sais pas, peut-être, ou bien un autre pays d'Afrique…
Simon : ah, oui, sûr !
Ema : ouiii !
Salomé : NON !
Voilà voilà… il ne me reste plus qu'à développer tout ça… mais nous
vivons tellement de choses en très peu de temps, que ça sera bien
difficile de vous expliquer le pourquoi du comment… je vais tenter,
tout d'même !!
vivons tellement de choses en très peu de temps, que ça sera bien
difficile de vous expliquer le pourquoi du comment… je vais tenter,
tout d'même !!
Salomé, c'est clair, n'a pas envie de revenir… elle n'avait pas envie de venir non plus. Le manque de confort, la poussière qui colle à la transpiration, les douches froides, la nourriture, toutes les mains que l'on doit serrer et qui n'ont pas une propreté helvétique (elle en utilise du désinfectant !), les odeurs pas formidables de toutes
sortes… Et les Mc Drive qui manquent sur les routes. Sans parler des petites bêtes : en arrivant de l'aéroport à 2h du matin, la première chose qu'elle s'est tout d'abord assurée, c'est qu'il n'y ait aucune araignée… et ce qui n'arrive JAMAIS arriva : une araignée de 1,5 cm de diamètre est tombée des cheveux de Simon… elle a fait une crise de nerf… (avec tout ce qu'elle imaginait de l'Afrique plus les deux nuits précédentes sans dormir, ça n'a pas aidé !)… L'araignée, on l'a tuée, mais dormir sans moustiquaire n'a pas rassuré ma fille. C'est la plus grande araignée qu'on a vu… Par contre, elle fond devant les canetons,ânons, chiens, poussins, chevreaux (pas ceux qui sont dans les assiettes !) et tous les animaux qu'on peut apercevoir en brousse.
Notre fille va au-delà de ses possibilités, elle est admirable, vraiment. D'être ici lui demande énormément ! Après visite de l'hôpital de la mission dans un village (un hôpital reconnu dans ce pays) et particulièrement de la salle d'hop et du service de chirurgie, elle est heu-reu-se d'avoir été opérée en Suisse…impressionnée de voir dans quels conditions ils sont hospitalisés. Le premier jour, le fait d'être regardée, appelée, embêtée dans les rues vu sa couleur de peau la dérangeait beaucoup… puis, elle s'est dit qu'en fait, on vivait un peu ce que vivent les stars !
sortes… Et les Mc Drive qui manquent sur les routes. Sans parler des petites bêtes : en arrivant de l'aéroport à 2h du matin, la première chose qu'elle s'est tout d'abord assurée, c'est qu'il n'y ait aucune araignée… et ce qui n'arrive JAMAIS arriva : une araignée de 1,5 cm de diamètre est tombée des cheveux de Simon… elle a fait une crise de nerf… (avec tout ce qu'elle imaginait de l'Afrique plus les deux nuits précédentes sans dormir, ça n'a pas aidé !)… L'araignée, on l'a tuée, mais dormir sans moustiquaire n'a pas rassuré ma fille. C'est la plus grande araignée qu'on a vu… Par contre, elle fond devant les canetons,ânons, chiens, poussins, chevreaux (pas ceux qui sont dans les assiettes !) et tous les animaux qu'on peut apercevoir en brousse.
Notre fille va au-delà de ses possibilités, elle est admirable, vraiment. D'être ici lui demande énormément ! Après visite de l'hôpital de la mission dans un village (un hôpital reconnu dans ce pays) et particulièrement de la salle d'hop et du service de chirurgie, elle est heu-reu-se d'avoir été opérée en Suisse…impressionnée de voir dans quels conditions ils sont hospitalisés. Le premier jour, le fait d'être regardée, appelée, embêtée dans les rues vu sa couleur de peau la dérangeait beaucoup… puis, elle s'est dit qu'en fait, on vivait un peu ce que vivent les stars !
Je suppose que Nathan ne sais pas trop parce… ben… il a manqué Noël avec sa famille… c'est lui qui en parle le plus. Il a un peu l'ennui.Mais autrement, le match de foot avec des enfants de ce village où nous étions 2 jours, les animaux, son p'tit copain "Avocat" de 10 ans qui l'a invité chez lui un moment, et qui a un… crocodile domestique d'un mètre, dans un bassin d'1,10 mètre de long… tout ça lui a plu. Ce même copain lui a offert quelques taros de son jardin (racines qui se mangent comme des pommes de terre). Avocat était aussi très content de jouer avec l'appareil photo de Nathan. A la capitale, mon fils trouve les ronds-points très "bourges". C'est vrai que ces ronds-points apparus il y a 2-3 ans et qui sillonnent la ville un peu partout, sont
de vrais jardins, avec bancs, fontaines, jolies petits lampadaires comme dans le premier film de Narnia. La ville se transforme, c'est effarant ! Nathan ne comprend non plus pas pourquoi on ne peut pas donner à tous ces gens par exemple souffrant de polio, qui viennent demander des sous, pour réparer par exemple leur "vélo", leur chaise roulante qu'ils déplacent en "pédalant" avec leurs mains… Il a aussi vu que nos restes de limonades que nous n'avons pas pu finir, on été distribué par le monsieur a qui appartient le "resto" où nous nous sommes arrêté sur la route du sud, à de pauvres enfants avec leurs gamelles.
de vrais jardins, avec bancs, fontaines, jolies petits lampadaires comme dans le premier film de Narnia. La ville se transforme, c'est effarant ! Nathan ne comprend non plus pas pourquoi on ne peut pas donner à tous ces gens par exemple souffrant de polio, qui viennent demander des sous, pour réparer par exemple leur "vélo", leur chaise roulante qu'ils déplacent en "pédalant" avec leurs mains… Il a aussi vu que nos restes de limonades que nous n'avons pas pu finir, on été distribué par le monsieur a qui appartient le "resto" où nous nous sommes arrêté sur la route du sud, à de pauvres enfants avec leurs gamelles.
Pour Ema, ce pays, c'est son pays d'origine. Donc, son cœur lui appartient. Un peu. Mais le premier jour, de voir cette ville, toutes ces choses (pauvreté, saleté, animation, circulation…) qui nous frappent, nous, venant de l'Europe, l'a fait éclater en sanglot. Elle n'a pas pu expliquer le pourquoi. Le lendemain, la rencontre avec sa famille d'origine, lui a fait un bien fou, elle a vu d'où elle venait…beaucoup d'émotion… même si ici les gestes d'affection sont quasi inexistants à nos yeux d'européen. Ce fut quelques heures merveilleuses. Nous avons été reçus comme des rois, avons eu l'honneur de manger une chèvre tuée exprès pour nous. Nous avons même pu manger à table, avec fourchettes et cuillères, dans des assiettes… et eu des bananes et du café pour le dessert. Même Salomé a mangé. C'est dire. Ema depuis, me semble plus apaisée. Contente.
Mais le fait d'être la seule noire de la famille, n'est pas trop facile. Au village, un africain m'a interpellé à sa manière en medemandant "Celle-là, elle vient aussi de Suisse ?" J'ai répondu oui, que c'était ma fille ! Il a répondu "Ah, c'est bien c'est bien". Mais Ema n'a pas apprécié ça. De se faire remarquer ainsi. Pas évident pourelle. Qu'elle aille n'importe où, ça sera comme ça.
Pour Simon, l'Afrique l'attirait déjà. Je sens bien que ce sera un voyageur plus tard… j'en suis contente pour lui… mais là, au fond de moi, je sens déjà une petite crainte. Moui, mon cœur de mère. J'ai
quand même quelques années devant moi jusque là. En brousse, dans ce village à 5-6 heures de route de la capitale, Simon a beaucoup joué au foot… d'abord avec la balle en plastique un peu dégonflée de ses nouveaux amis d'ici. Difficile de savoir qui joue avec qui… mais bien vite, ce sport international les a liés…. le
problème, c'est qu'eux, ils jouent toujours au foot. Pas comme mes fistons, qui jouent sûrement plus au foot sur la Play-station que pour de vrai, à part en été. Donc, il a fallu bien lutter pour avoir de temps en temps la balle. A pieds nus dans la poussière… et parfois dans les ronces (aïe ! on n'a pas des plantes de pieds à la peau dure et tannée, nous !). Les enfants parlaient français, mais un français presque incompréhensible pour nous. Mon fils, il disait souvent "désolé" en jouant. Du coup, tous les enfants ont commencé à dire désolé pour un oui ou pour un non… c'était marrant. Là, au but, se tenait un gars de 14 ans, avec un bandeau IKEA autour de la tête (maintenant vous savez à quoi peuvent servir les poignées des gros sacs bleus ikea)… il était grâce à cela facilement reconnaissable (pas évident de différencier tous ces noirs aux cheveux frisés !) ! Le
lendemain, mes gars ont amené une bonne balle de foot ramenée de Suisse. A la fin, comme c'était le 25, et la dernière journée pour nous dans ce village, mon fils a dit que c'était KDO de Noël pour eux ! Cela a beaucoup palabré, presqu'une guerre, jusqu'à ce qu'ils reviennent vers lui et lui demande si c'était juste à celui à qui il l'avait donné ou pour tout le monde : Simon a dit que c'était pour tous et qu'il fallait qu'ils la prennent chacun leur tour chez eux ! Ils lui ont tous fait un signe d'appréciation, ils étaient contents ! Je n'étais pas là, à ce moment là, c'est mon fiston qui m'a raconté ! Très difficile de faire plaisir, sans faire de jaloux !
Mais le fait d'être la seule noire de la famille, n'est pas trop facile. Au village, un africain m'a interpellé à sa manière en medemandant "Celle-là, elle vient aussi de Suisse ?" J'ai répondu oui, que c'était ma fille ! Il a répondu "Ah, c'est bien c'est bien". Mais Ema n'a pas apprécié ça. De se faire remarquer ainsi. Pas évident pourelle. Qu'elle aille n'importe où, ça sera comme ça.
Pour Simon, l'Afrique l'attirait déjà. Je sens bien que ce sera un voyageur plus tard… j'en suis contente pour lui… mais là, au fond de moi, je sens déjà une petite crainte. Moui, mon cœur de mère. J'ai
quand même quelques années devant moi jusque là. En brousse, dans ce village à 5-6 heures de route de la capitale, Simon a beaucoup joué au foot… d'abord avec la balle en plastique un peu dégonflée de ses nouveaux amis d'ici. Difficile de savoir qui joue avec qui… mais bien vite, ce sport international les a liés…. le
problème, c'est qu'eux, ils jouent toujours au foot. Pas comme mes fistons, qui jouent sûrement plus au foot sur la Play-station que pour de vrai, à part en été. Donc, il a fallu bien lutter pour avoir de temps en temps la balle. A pieds nus dans la poussière… et parfois dans les ronces (aïe ! on n'a pas des plantes de pieds à la peau dure et tannée, nous !). Les enfants parlaient français, mais un français presque incompréhensible pour nous. Mon fils, il disait souvent "désolé" en jouant. Du coup, tous les enfants ont commencé à dire désolé pour un oui ou pour un non… c'était marrant. Là, au but, se tenait un gars de 14 ans, avec un bandeau IKEA autour de la tête (maintenant vous savez à quoi peuvent servir les poignées des gros sacs bleus ikea)… il était grâce à cela facilement reconnaissable (pas évident de différencier tous ces noirs aux cheveux frisés !) ! Le
lendemain, mes gars ont amené une bonne balle de foot ramenée de Suisse. A la fin, comme c'était le 25, et la dernière journée pour nous dans ce village, mon fils a dit que c'était KDO de Noël pour eux ! Cela a beaucoup palabré, presqu'une guerre, jusqu'à ce qu'ils reviennent vers lui et lui demande si c'était juste à celui à qui il l'avait donné ou pour tout le monde : Simon a dit que c'était pour tous et qu'il fallait qu'ils la prennent chacun leur tour chez eux ! Ils lui ont tous fait un signe d'appréciation, ils étaient contents ! Je n'étais pas là, à ce moment là, c'est mon fiston qui m'a raconté ! Très difficile de faire plaisir, sans faire de jaloux !
Voilà, nous sommes à présent de retour sur la capitale pour 3 jours avant un autre voyge. Simon trouvait que c'était un super KDO de Noël de revenir ici le 25. Oui, quand même, la maison est plus confortable ici, par contre plus difficile d'avoir des contacts avec les gens du pays, contrairement à nos 2 jours en brousse. En même temps, c'est bien de vivre à nouveau plus à l'européenne, pour digérer tout le vécu…
Ah ! Et c'est vrai, c'était Noël l'autre jour ! Il faut quand même que
je vous souhaite de bonnes fêtes ! J'ai un p'tit peu réalisé que cela,
lorsqu'un homme tenant un sapin artificiel d'un mètre décoré TRES kitchement de boules et de guirlandes de toutes les couleurs et bien brillantes, et le visage presque caché par les multiples guirlandes colorées et brillantes autour de son cou, s'est approché de notre voiture pour nous vendre son produit !
je vous souhaite de bonnes fêtes ! J'ai un p'tit peu réalisé que cela,
lorsqu'un homme tenant un sapin artificiel d'un mètre décoré TRES kitchement de boules et de guirlandes de toutes les couleurs et bien brillantes, et le visage presque caché par les multiples guirlandes colorées et brillantes autour de son cou, s'est approché de notre voiture pour nous vendre son produit !
Alors voilà, je vous souhaite encore de bonnes fêtes ! Ici, les nuits
sont fraîches (autour des 20°C, un peu moins le matin), les journées
environ 35°C. Et c'est la saison froide. Heureusement qu'on est venu à
cette période !
sont fraîches (autour des 20°C, un peu moins le matin), les journées
environ 35°C. Et c'est la saison froide. Heureusement qu'on est venu à
cette période !
Pas d'électricité toute la journée ! Enfin, après avoir enclenché le groupe électrogène, je peux vous poster ça !
Commentaires
Corinne
Meilleures pensées
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Merci pour vos commentaires toujours bienvenus ;-) !