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Articles

Première lettre à Cunégonde

Ma chère Cunégonde, Te souviens-tu de la dernière fois où on s'est vues toutes les deux ? C'était à la gare, j'ai juste eu le temps de de te donner un peu des nouvelles de ma famille... tu as failli te coincer la robe dans la porte du train qui se refermait en t'y enfilant à la dernière seconde ! Honte à moi, et j'espère que tu ne m'en veux pas trop, voilà presque une année et demie que je ne t'ai donné de mes nouvelles !!! Bon, en même temps, tu aurais pu m'en donner aussi.... en fait, comment vas-tu ? Toujours adepte des robes moyenâgeuses et du train ? J'ai l'impression pour ma part, que ta vie est bien calme à côté de la mienne... en as-tu même une, à part lorsque je te rencontre ? Veux-tu un jour m'en parler un peu plus ? Bref, en attendant... Oui ! Fiston 1er s'est marié l'année passée, à la fin de l'été, avec une jolie jeune fille appelée Bellenana 1ère. Ce fut une belle fête, après beaucoup de préparat...

Noël ici, Noël là-bas

Noël ici Lumière, chaleur, feux de bois, repas, foyer, confort, achats, famille, bisous, rires, déception, stress, dépenses, congés, cadeaux, prises de tête, cuisine, biscuits, indigestion, impatience, achats, bougie, superflu… Nous avons tout, nous voulons plus . Trop, beaucoup trop. RICHE. Noël là-bas Faim, tristesse, travail, esclave, maladie, désespoir, solitude, ignoré, sans amour, battu, sans vie, transparent, sans valeur, guerre, peur, survie, manque du nécessaire…Ils n’ont rien, ils n’ont pas de vie ou si peu. Ils ont rien, ils veulent juste la paix et de quoi se nourrir et se vêtir. Rien, moins que rien. PAUVRE. Deux mondes. Deux planètes. Il y a, bien sûr, un peu (ou plus !) de chaque monde, dans l’autre monde. Soit pauvre. Celui qui sue, qui souffre pour rien ou si peu. Soit riche. Celui qui reçoit si facilement plus que le nécessaire. Injustice. Injustice criante. Je fais partie des riches. Toi qui me lis, probablement aussi  (tu as accès au wifi t...

St-Nic, c'est mon trip.

C'est St-Nicolas. J'aime ça. J'aime offrir des petites attentions à mes Zenfants, déposées dans leurs "petits adorables" puis "gros souliers troués qui puent", qu'ils auront déposés la veille devant le cheminée. Et je n'arrive pas à décrocher.  Je n'arrive pas à leur dévoiler que c'est moi qui fait ça. J'ai comme un blocage sur le fait de faire comme si ils savaient que c'est moi. Vous comprenez ? J'ai encore envie de vivre et revivre le temps où, impatients et les yeux brillants, ils couraient tôt le matin vider leurs chaussures et découvrir la petite attention que St-Nic leur avait laissée, au milieu des cacahouètes, chocolats dorés et mandarines... Maintenant c'est moi. C'est moi qui ai les yeux brillants, et qui est impatiente de leur préparer cette petite attention. Eux ben, eux, ne l'attendent pas forcément. Ou bien ils font croire que. Et la cheminée n'est plus là à présent. Le poêle l...