Accéder au contenu principal

L'aventure ? C'est AVANT le départ.

Je fais les bagages.
Demain, on s'en va de par l'air, passer du temps avec Manana 1ère. 
Depuis 9 mois, on ne l'a pas vue.
Je fais les bagages.
Comme ça dit, ça parait simple. 4 mots à peine. 
Mais pour moi, il faut vraiment une super motivation au bout pour que je m'y mette.
Et là. Elle y est. Tout au bout. Je la vois. Elle est énorme ! (pas Manana, hein ! Je parle de la motivation là)
Mais je déteste faire les bagages.
Penser à tout. Ne rien oublier. Répéter et encore répéter à mes Zenfants à moi ce qu'ils ne doivent pas oublier. Les énerver. Leur dire 10x de ranger leur chambre. Ramasser les chaussettes qui traînent . Les énerver. Le faire sois-même. Passer l'aspirateur partout. Ajouter encore vite ce pull dans ma valise au cas où. 

Compter le nombre de sous-vêtements et réaliser que ce sera serré. Réaliser la veille que pour deux semaines nos Zados n'auront pas assez de rechange (surtout si pour une fois ils appliquent ma théorie).  Racheter quelques slips et de la lessive pour lavage à la main. 
Tout bien organiser que chacun ait sa valise. Mais Nommamoi remarque que les valises pèsent trop. Il  mélange donc tout entre valises et sacs à main. Tout peser. 20 kg. Penser à prendre plein de bouquins pour dans l'avion. Oublier qu'on doit rajouter encore les trousses de toilettes à la dernière. Re tout mélanger. Cette fois c'est sûr. On ne retrouvera plus rien. Les chaussettes du 44 seront dans la valise de celle qui porte du 38. Énervée. Crispée.
Une petite partie de nos bagages
Réveil à 4h. Tout caser dans la voiture.  
Ouvrir tous les tiroirs de la maison 15 minutes avant le départ pour mettre la main sur la carte d'identité que j'étais sûre d'avoir confiée à Fiston 2e . L'énerver. Énerver le mari. La retrouver où je l'avais rangée.  

Contrôler que toutes les fenêtres soient fermées. Qu'on ai rien oublié. Les 5 passeports ? Ok. Billets d'avion ? Ok. Que le chat n'est pas dans la maison ? Ok. 
Nous caser dans la voiture bondée. Partir à temps mari content. Se geler car pas pris de grosses vestes. Se l'entendre reprocher pas nos Zadozadorés. Chauffage à fond. 
Ça y est, c'est les vacances. 

Après 15 minutes de trajet ne pas retrouver son phone. S'énerver. Tout retourner son sac à main. Énerver le mari. Énerver tout le monde. S'appeler sois-même avec le phone de l'homme énervé. Regarder sur Mes amis. Pas de réseau dans le coin.  Se demander s'il est dans sa valise. S'arrêter. Ouvrir le coffre. Fouiner, tout retourner, et ne pas le trouver. Faire demi-tour. Dépasser les limites de vitesse. S'énerver contre le mari qui les dépasse. Arriver à la maison si tôt retrouvée. Retrouver son phone où je l'avais posé. Contrôler si le chat n'est pas dans la maison. 

Repartir. Ambiance tout d'abord mitigée. Se dire intérieurement que ce serait marrant de refaire le gag après 15 minutes, d'avoir oublié son passeport. 
Ne pas le faire. 
Arriver tout de même bien à l'avance à l'aéroport. Mari content. Tout le monde content. 
S'envoler. 
Les vacances peuvent cette fois vraiment commencer. 


Bref. J'aime pas faire les bagages. 

PS : lors de notre retour, j'ai constaté avoir pris trop d'habits de rechange et... de sous-vêtements d'ados.

Le p'tit mot spi
Que de frustrations et d'énervements lors de cet avant-départ ! Où est la reconnaissance de chacun envers chacun ? Ma reconnaissance pour ma moitié qui organise les bagages pour que nous puissions nous envoler sans frais supplémentaires, et qui a tout payé le voyage grâce à la somme de travail qu'il accompli au quotidien ? La reconnaissance de mes Zados envers nous parents pour un super voyage tout frais payés ? La reconnaissance des autres envers moi-même qui n'ai (presque) rien oublié et tout organisé & réservé durant des jours? 
Des frustrations, du ressentiment peuvent grandir en chacun de nous si facilement. Nous pouvons les nourrir, devenir de vieilles choses amères... et moches.
Mais nous pouvons aussi pardonner, puis en rigoler. 
Et nous rappeler ce verset qui dit :
La haine allume des querelles, mais l’amour couvre toutes les fautes.
Proverbe 10 : 12
Merci Seigneur, car tu nous donnes les clés et la capacité à des humains imparfaits comme nous de pouvoir vivre heureux ensemble ! Il faut juste t'écouter et... le vouloir !

Commentaires

Combien de fois ai-je regretté de m'être énervée ? Je ne les compte plus... Après, on se dit : "Oh non, la prochaine fois, je ferai un effort, je me tairai... c'est trop bête..." Et puis, hop ! A la prochaine occasion, c'est reparti ! Combien de fois le Seigneur nous dit-il "N'aie pas peur" ou "Ne crains pas" ? Des milliers de fois, tous les jours, à chaque instant, dans chaque parole de la Bible... mais nous oublions vite ! Pourtant, Il ne se décourage pas, Il nous le redit, patiemment, encore et encore... avec tant de douceur par rapport à nos énervements, nos impatiences, nos limites... Avoir assez confiance pour ne s'inquiéter de rien. Voilà ce qu'Il attend de nous. Pas simple pour les pauvres petits humains que nous sommes ! Je t'embrasse bien fort Sarah. A bientôt, Marie-Jo

Posts les plus consultés de ce blog

Quand ton corps te lâche...

Dormir. Ahhh, dormir ! Bien dormir, dormir d'une traite. Faire grasse mat, une matinée de grâce ! Dormir comme un bébé (ceux qui croient que ça veut dire bien dormir n'ont jamais eu de bébé). Cela fait... rêver debout ! Entre celui qui dort peu car il allonge les heures de boulot (on se réveille à 4h, on va bosser à 5h, on revient à la maison 12-13h plus tard... et un p'tit comité le soir pour terminer en beauté !) , l'autre qui se fait réveiller par ses filles (qui ont vomit, qui font des cauchemars, qui ont fait pipi au lit, qui toussent non-stop, ou vite un p'tit passage aux urgences...) , ou celui qui a un nouveau-né (qui dort 30 minutes d'affilée maximum et qu'il faut bercer à chaque fois, pour qu'il se rendorme) ... oui, il y a parfois des périodes compliquées ! Ou quand notre squelette nous fait souffrir (des petites-nanas à porter à passé 50 ans, ça fait grincer les articulations) , quand on sue sans raison (merci les hormones !) , quand le ham

Retour dans le passé et... nos problèmes de riches...

Cet été j'ai eu l'énorme cadeau de retourner deux semaines au Tchad, où nous avons vécu en famille durant 3 années il y a plus de 20 ans... Avec mon Nommamoi, nous étions accompagnés de 6 jeunes de notre région qui avaient envie de découvrir  un autre monde, et ils n'ont pas été déçus : découvertes de projets de la mission où mon Nommamoi est engagé (et avec laquelle on était partis à l'époque  (la MET)  ) , échanges avec des jeunes de leur âge, différentes activités avec eux (sport, chorale...), découverte d'une autre façon de vivre (invitations chez l'habitant pour partager un repas à manger avec les mains, visite de dispensaires, balades vers les puits, "profiter" de la chaleur humide accablante, économiser l'eau de la douche, manger le coq reçu vivant en cadeau, etc.). Ce furent des moments forts, parfois difficiles (vive la turista !), souvent tellement wouahhhh.  Bref, la dernière fois que j'y avais mis les pieds, sur cette autre planè

Ma montre compteuse-de-pas

Je suis fâchée contre elle. Contre ma montre compteuse-de-pas.  L'autre jour, journée off. Sans garde, sans boulot hors de la maison. Je pouvais vaquer à mes occupations comme je l'entendais. J'ai profité à fond de mon chez moi. De faire ce qu'il y avait à faire. J'étais motivée. J'avais de l'énergie. J'étais heureuse de faire quelques nettoyages, rangements, tri, lessive et de jeter un oeil à la fin de ma journée sur les résultats : une maison rangée, propre. Satisfaisant.  Comme chaque soir, je jette un oeil sur ma montre compteuse de pas : en une journée, en restant chez moi, j'ai marché quasi 10 km !!! Incroyable, j'en reviens pas ! Et tout ça, dans la joie, la zénitude et l'allégresse ! Sans plus d'efforts que ça ! Ma montre me félicite. Comme il se doit. Merci ma montre.  Mais en général, ma montre ne réagit pas tellement à mes journées bien remplies. Elle ne me félicite pas lors de ces journées où je décide de faire mes vitres ou q