Accéder au contenu principal

Le PQ, ma famille et moi

Je vous ai assez baratiné avec mes leurs chaussettes... je vais à présent me pencher sur un autre fléau familial engendrant enquêtes et hurlements urgents : le PQ. Ceci touche chaque membre de la famille. Le fléau des chaussettes-qui-traînent n'ennuient (joliment dit) que moi, donc on peut comprendre que le progrès chez mes Zados n'est pas forcément flagrant. 
Par contre le PQ, toute la famille l'utilise (j'espère !) et en a besoin (p'tit jeu de mot)

Je sais. Nous sommes gâtés. Nous avons trois WC. Mais comme le dit une sagesse ancestrale :  plus nous avons de choses, plus nous avons de prises de tête concernant ces choses. Je confirme. Donc ne m'enviez pas mes 3 WC. Merci.

Le PQ. Prononcer le pécu ou pour faire classe, en anglicisant la chose : le piiiiikiou. Appelé aussi rouleau de papier de toilette,  papier toilette, papier hygiénique ou papier cul. Pas beau. ou ...pas beau non plus.

Je les aime doux et recyclés. Pourquoi prendre du super neuf pour ce genre de chose ? Avec des petits dessins ? De jolis motifs ? Pourquoi je vous le demande ? Pour que ça fasse joli suspendu ? Moui, peut-être. Le rose ne va pas dans ma déco. J'aime bien le blanc cassé, donc je m'y tiens. Et c'est écolo en plus. Bref. Des goûts et des couleurs. N'est-ce point. 

Oui. Vous le savez tous, le PQ est existentiel. Mais franchement, j'ai l'impression que peu des membres de ma famille réalisent réellement ce qui peut arriver quand il n'y en a plus au bon endroit au bon moment. 

Voici donc quelques bribes de vécu de ma vie familiale avec le piiikiou : 

BRIBE 1. Achat.
Il y a une action dans mon magasin préféré ! 40%, ça ne se loupe pas !!! L'avantage avec le PQ c'est qu'il n'y a pas de date de péremption et qu'on sait qu'on ne se lassera jamais de l'utiliser ! Oui ! Par contre, des actions, il y en a pas toujours, alors ça y est ! Mon caddie est plein d'une centaine de rouleaux et je me cache derrière... et j'ai é-co-no-mi-sé ! 

BRIBE 2. Ménage.
Comme chaque lundi matin, je fais mon ménage. 
- WC des parents OK. Réserve de PQ OK. J'en rajoute juste au cas où.
- WC du rez : plus de réserve de PQ, pourtant, je rerépète que celui qui prend le dernier rouleau va rechercher quelques rouleaux à la cave. Normal, n'est-ce-point. J'hésite entre... ne pas remplir la réserve et à la prochaine pénurie du précieux papier devoir courir pour en amener d'urgence et me prendre la tête avec.... 1. la personne sur les toilettes 2. une enquête expresse sur qui n'a pas rempli la réserve 3. leur faire une théorie en appuyant sur le fait que s'il y a un invité qui utilise nos WC et qu'il est sans papier (WC j'entends), se permettra-t-il d'hurler au secours ??? Que va-t-il faire ? Déchirer une page d'un livre qui trainera par là ? Ou par chance y aura-t-il une chaussette esseulée trainant dans un coin qui pourra voler discrètement à son secours ? 
Brefffff, après une brève réflexion, je remplis consciencieusement la réserve.
- WC de l'étage des Zados et des chats : la caisse du chat est pleine de crottes. J'espère toujours que mes Zados s'en occupent, vu qu'ils sont fans de leurs chats. C'est vrai qu'ils ne sont pas fans de leurs crottes. Des rouleaux de carton (sans papier donc) jonchent le sol un peu partout. Quand je fais une enquête, c'est toujours la même chose : les chats aiment trop jouer avec !!! Moui. J'ai beau me creuser la tête, je ne me souviens pas avoir vu un de nos chats faire joujou avec ça, peut-être la plus ancienne, quand elle venait d'arriver... ça doit faire 5 ans. Le rouleau qui est encore suspendu n'est pas fini : une feuille pendouille lamentablement au carton. Bon. La réserve est vide. Vide. Mais comment font mes Zados au WC quand il n'y a plus qu'une seule feuille ? Comment ? Je préfère ne pas le savoir. En fait. 

BRIBE 3. Confrontation.
Quand j'ai un de mes super Zados sous la main à ce moment précis, je leur demande de remplir expressément cette réserve :
- Mais c'est pas moi qui ai pris le dernier rouleau ! 
- Ben c'est pas moi non plus. Et franchement, je suis sûre que parfois c'est toi, donc hooops, sors de ton antre et ramasse tes jambes, fais-les obéir et descend avec elles, elles te conduiront à la cave et tu diras à tes bras qu'ils se tendent en avant pour que tes mains fassent bouger quelques doigts (la moitié devrait suffire) qu'ils puissent saisir au moins 6 rouleaux. Oui, c'est beaucoup de mouvements, je sais. Mais tes doigts ont l'habitude de bouger, c'est déjà ça. 
Après avoir attendu un temps certain, lui avoir rappelé quelques fois le sport intensif du jour, évaluant si ça me demanderait peut-être un chouia moins d'énergie d'aller les chercher moi-même, patience-apprendre-la-patience-et-la-confiance... la réserve se remplira. Ne pas oublier de dire merci pour l'effort accompli. Et j'espère qu'il comprendra ainsi que la prochaine fois qu'il prendra le dernier piiiiikiouuuuu de la réserve... espoir.

BRIBE 4. Urgence.
Quand il arrive qu'il n'y a plus de PQ, et que quelqu'un est sur le trône et en a expressément besoin, là, le petit coin sursaute d'animation !
- Quelqu'un peut m'amener du papier toilette ? Y en a plus !!!!!! 
- Rooooooooooonnnn (ça c'est moi qui soupire, c'est en général quand je cuisine), qui vaaaaaaa ????
- Pas moi je dois finir ma partie !!!
- Non, ben là je dois prendre mon train !
- Fiston 1er tu vas ? Heeeehooooo y a quelqu'un ??? (c'est moi, qui cuisine toujours... c'est clair, avec le volume auquel il joue de sa guitare, il n'a rien entendu....) Bon, j'arrive...
Et quand j'arrive avec mes rouleaux derrière la porte, c'est selon la personne qui est à l'intérieur :
- Dépose-les derrière la porte, merci (ou pas) ou
- Mais non mais arrête, n'ouvre pas complètement la porte, là, tu me tends juste le bras avec le rouleau, rrrrroooonn.
Et moi de répondre : 
- Mais je t'ai vu nu avant toi-même, franchement, zen (mais ça ne les fait jamais changer d'avis) ou 
- Mais.... je ferme les yeux (ça marche pas non plus)
Quelqu'un que je ne nommerai pas m'annonce directement : 
- Zone sinistrée, stop. Danger. stop. Reculez au plus vite. Sous peine d'impossibilité à préparer le repas. stop.

Figurez-vous que le PQ est devenu d'usage courant en Europe seulement après la deuxième guerre mondiale !!! Mais comment faisaient-ils avant, me demanderez-vous, effarés ? Ben si vous voulez en savoir plus, il y a un article ici (tellement reconnaissante d'être née à mon époque)... Depuis que je l'ai lu je vois le PQ et ses aléas différemment.
Mais je peux vous dire tout de même que juste avant c'était le papier journal, et l'ayant expérimenté en Afrique il y a une vingtaine d'années quand j'avais la tourista,  depuis je suis particulièrement fan du PQ... (3 couches, doux et recyclé)

Pour les garçons de la maison: je vous conseille de laisser les toilettes propres car la main qui les nettoie est la même que celle qui vous fait à manger. Maman.
(lu quelque part...)

Le petit mot spi :
Un p'tit mot spi sur le sujet ? Quoi ? Mais elle est trop forte ! (ça c'est ce que j'imagine que vous pensez, vous êtes trop choux, merci). Bon, au moment où j'écris là, j'espère est inspirée. Et vite.

Dans la vie, il y a des choses qu'on ne peut éviter. Cela ne sert à rien de râler vu qu'on a aucune prise dessus : la météo, des chaussettes d'ados qui traînent, notre âge, les frais du PQ, le fait que notre Nommanous n'est pas (tout à fait) pareil que nous, que notre vie a une fin, de devoir se lever le matin, que nos Zenfants nous quitterons un jour...

La solution ? L'acceptation !
Il n'y a qu'une route vers le bonheur, c'est de renoncer aux choses qui ne dépendent pas de notre volonté.  Epictete

...et cette prière peut nous aider toutes, chères mamans, chaque jour : 

Seigneur,
Donne-moi la sérénité
D'accepter
Les choses que je ne peux changer,
Le courage
De changer les choses que je peux,
Et la sagesse
D'en connaître la différence.

Petit rappel : quand j'écris, c'est premièrement à moi que je me fais ces petites réflexions ! J'ai encore du boulot ! Merci Seigneur Jésus pour ton aide indispensable !

Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

Quand ton corps te lâche...

Dormir. Ahhh, dormir ! Bien dormir, dormir d'une traite. Faire grasse mat, une matinée de grâce ! Dormir comme un bébé (ceux qui croient que ça veut dire bien dormir n'ont jamais eu de bébé). Cela fait... rêver debout ! Entre celui qui dort peu car il allonge les heures de boulot (on se réveille à 4h, on va bosser à 5h, on revient à la maison 12-13h plus tard... et un p'tit comité le soir pour terminer en beauté !) , l'autre qui se fait réveiller par ses filles (qui ont vomit, qui font des cauchemars, qui ont fait pipi au lit, qui toussent non-stop, ou vite un p'tit passage aux urgences...) , ou celui qui a un nouveau-né (qui dort 30 minutes d'affilée maximum et qu'il faut bercer à chaque fois, pour qu'il se rendorme) ... oui, il y a parfois des périodes compliquées ! Ou quand notre squelette nous fait souffrir (des petites-nanas à porter à passé 50 ans, ça fait grincer les articulations) , quand on sue sans raison (merci les hormones !) , quand le ham

Retour dans le passé et... nos problèmes de riches...

Cet été j'ai eu l'énorme cadeau de retourner deux semaines au Tchad, où nous avons vécu en famille durant 3 années il y a plus de 20 ans... Avec mon Nommamoi, nous étions accompagnés de 6 jeunes de notre région qui avaient envie de découvrir  un autre monde, et ils n'ont pas été déçus : découvertes de projets de la mission où mon Nommamoi est engagé (et avec laquelle on était partis à l'époque  (la MET)  ) , échanges avec des jeunes de leur âge, différentes activités avec eux (sport, chorale...), découverte d'une autre façon de vivre (invitations chez l'habitant pour partager un repas à manger avec les mains, visite de dispensaires, balades vers les puits, "profiter" de la chaleur humide accablante, économiser l'eau de la douche, manger le coq reçu vivant en cadeau, etc.). Ce furent des moments forts, parfois difficiles (vive la turista !), souvent tellement wouahhhh.  Bref, la dernière fois que j'y avais mis les pieds, sur cette autre planè

Ma montre compteuse-de-pas

Je suis fâchée contre elle. Contre ma montre compteuse-de-pas.  L'autre jour, journée off. Sans garde, sans boulot hors de la maison. Je pouvais vaquer à mes occupations comme je l'entendais. J'ai profité à fond de mon chez moi. De faire ce qu'il y avait à faire. J'étais motivée. J'avais de l'énergie. J'étais heureuse de faire quelques nettoyages, rangements, tri, lessive et de jeter un oeil à la fin de ma journée sur les résultats : une maison rangée, propre. Satisfaisant.  Comme chaque soir, je jette un oeil sur ma montre compteuse de pas : en une journée, en restant chez moi, j'ai marché quasi 10 km !!! Incroyable, j'en reviens pas ! Et tout ça, dans la joie, la zénitude et l'allégresse ! Sans plus d'efforts que ça ! Ma montre me félicite. Comme il se doit. Merci ma montre.  Mais en général, ma montre ne réagit pas tellement à mes journées bien remplies. Elle ne me félicite pas lors de ces journées où je décide de faire mes vitres ou q