Pas toujours facile d'être maman. On fait tout pour nos schtroumpfs, on les nourrit, on se réveille la nuit, on les bichonne, on les conduit à gauche à droite, on s'fait du souci pour eux, on leur recommande plein de trucs pour leur bien (se laver les dents, les mains, s'habiller pour aller dehors, prendre l'air, aller au lit...), on leur apprend pleins de choses méga importantes (comment se laver les mains, les dents, s'habiller, dire merci, ranger leurs chambres, faire leurs devoirs, être gentil comme nous (!), ne pas pleurnicher pour rien, persévérer dans le travail, que ce soit pour le sport, la musique, l'école...). Bref, on donne, on donne pour en général récolter que... bouches à l'envers, "rrrroooooonnnnn", grincements de dents, petits piques moqueuses (des plus grands), etc. Mais quel bonheur tout de même quand parfois on voit un fruit de notre éducation chez eux, ou un geste d'affection de leur part, que ça soit un câlin, un dessin, une aide quelconque ! Là, ça nous redonne du punch pour continuer même si... on ne voit pas souvent les résultats tout d'suite.
Je m'ex-pe-li-que explique donc par des faits con-que-rets concrets :
Il y a peu, un de mes fistons, le plus petit, 10 ans à tout casser, un tout petit petit quoi, m'a dit plusieurs phrases édifiantes :1. "De toute façon tu me fais jamais confiance...." Bon. Le contexte était que mon fiston réclamait à corps et à cris de pouvoir aller en vélo à l'école car les copains, euh, y vont. Bref, je suis LA seule qui ne le permet pas.
Après petite enquête envers mon enfant désespéré qui se tenait là devant moi, il s'est avéré que 2-3 copains prennent le vélo pour aller à l'école. Bon. Après discussions prolongées sur plusieurs jours, contenant arguments convainquants de mon fiston qui se souvient malencontreusement de toutes les phrases que j'aurais pu dire en l'air il y a plusieurs mois ou années comme : "Quand tu auras eu la police à l'école et le jardin de circulation, ok." Ben... j'ai accepté.
A la condition que l'année prochaine, vu le changement de collège, il ira à nouveau à pieds, car la route est décidément trop dangereuse.
Ce matin, lui qui n'a quasi jamais mis de gants cet hiver, en a mis en partant à vélo. Je lui ai dit d'être prudent, car comment freiner avec des gants ? "Non, ça joue, j'en ai déjà mis l'autre jour."
"Confiance ma vieille, confiance" que je me suis répéter dans mon cerveau de mère.
2. " De toute façon t'es une femme, tu ne comprends pas". Oui ! Il m'a dit ça ! J'ai dû me retourner pour ne pas qu'il voie mon visage mi choqué (j'en ai fait un macho ?!!) mi hilare (à cet âge, déjà des sorties pareilles ?!!). Cela se passait dans la demi-heure avant le début de l'entraînement d'uni-hockey. Il ne désire plus y aller pour une raison que je ne trouve pas valable du tout du tout : il trouve que tous les copains le recopient, ils veulent faire le même sport que lui, et ça l'énerve. A corps et à cris, il a refusé d'y aller. Je lui ai mis l'alternative que pour cette fois, OK, mais qu'il aille jouer dehors alors, pas d'écran (car parfois je le soupçonnne de ne pas vouloir aller quelque part, pour pouvoir faire de la PS3 ou de l'ordi, si si !). Le soir, racontant tout ça à table, j'ai commencé à ne me sentir pas très fière. Et ma grande de me dire : "Quoi ? Tu lui as permis de ne pas y aller ? Il te mène par le bout du nez !". Même mon cadet s'est trouvé un peu bête à voir sa tête. Et moi aussi. Je lui ai bien dit que maintenant, il ira chaque fois, d'autant plus qu'il revient toujours content ! Super maman que je suis, qui lui apprend la persévérance ?!! Le mythe du p'tit gâté p'tit dernier ne serait pas tout faux ?
Je les mettrai ! Na ! |
Bon.
Mes résolutions pour la suite :
1. Faire un peu plus confiance à mes enfants... même si j'ai la trouille et vois déjà le méga-super-accident où on me ramène mon fils/ma fille en p'tits morceaux.
2. Femme et fière de l'être je suis, et je le resterai. Surtout si je tiens le coup face à mon fiston qui SAIT parfaitement ce qu'il veut, même si ce qu'il veut n'est pas le meilleur pour lui. Tenir. Le faire aller à l'unihockey tant qu'il revient avec le sourire et aime ce sport, malgré ses récriminations.
3. Mettre mes baskets Converse. J'suis bien dedans, elle me plaise et j'suis encore jeune, j'ai pas encore quarante ans. Même si ça s'rapproche Moui.
C'est tout.
Ah ! Je pourrais terminer par cette phrase de ma maman,
pleine de sagesse ancestrale :
pleine de sagesse ancestrale :
"C'est dur l'élevage !"
(elle doit avoir vécu le même truc avec nous j'suppose !)
Commentaires
Enregistrer un commentaire
Merci pour vos commentaires toujours bienvenus ;-) !