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Du rire aux larmes

Il y a des périodes comme ça.
Où mes larmes de tristesse et de crainte côtoient mes larmes de reconnaissance et de joie !

  • Le bonheur de voir la santé et le moral de Fiston 1er au beau fixe, le voir motivé pour les études, le voir accomplir ses rêves, après 2 années difficiles où on ne voyait pas le bout.
  • La tristesse et la crainte face aux mauvaises nouvelles du monde, au désespoir des migrants, aux attentats et aux malheurs autour de nous. 
  • La satisfaction au travail, dans les relations avec mes collègues, les patients.
  • La peine que certaines connaissances arrivent au bout de leur parcours sur terre, ou souffrent de maladies ou de terribles histoires de vie.
  • L'heureuse surprise de voir Manana 2e acceptée dans l'école tant espérée, après avoir cru que c'était raté ! Une place s'est libérée. Reconnaissance.
  • Le manque, l'ennui qui devient plus fort, de Manana 1ère qui est partie vivre au loin voilà plus d'un an et demi. 
  • L'impatience joyeuse d'imaginer son retour définitif dans 6 mois
  • mais un peu de souci face aux difficultés de sa réintégration dans notre Helvétie gâtée au rythme fou.
  • Se réjouir de trouver de petites merveilles de déco pour mon jardin, petites joies bien éphémères, superficielles mais bien réelles. Qui ME font du bien si si si si si si
  • Le plaisir d'entendre un chant entraînant, qui fait envie de danser, même en conduisant.
  • Et se rappeler tout à coup, là au milieu, que Manana 1ère ne vit pas dans un pays facile, ni dans une ville facile, visée par plusieurs attentats ces derniers mois. Crainte.
  • Puis se redire que Dieu tient tout dans Sa main. Chanter dans la voiture à tue-tête (je suis SEULE dans la voiture... quand je danse aussi... et je ne lâche pas le volant)
  • Le délice du printemps, des fleurs, des bourgeons prêts à éclore, des chants des oiseaux. Espoir. 
  • La crainte de voir son mari écrasé par son travail, essayer de le forcer à se reposer, et ne pas y arriver car il peut pas. Boulot boulot.
  • Mais reconnaissance infinie qu'il ait un bon job qui lui plaît.
  • Le bonheur de se rappeler que Manana 1ère va venir nous faire une visite express de quelques jours, 
  • et la tristesse déjà de la voir repartir. Imaginer pouvoir la séquestrer quelque part. Monter un plan à plusieurs. Surtout garder cela secret. Pour la garder dans notre douce Helvétie, près de ceux qui l'aiment le plus. Et qui n'en peuvent plus de l'attendre. (moui, mon amour maternel frise l'égoïsme)
  • La contentement de voir mes deux petiots finir leur école obligatoire dans 3 mois. Fière.
  • ...et la (presque) tristesse de penser que dès août je serai bien souvent seule à midi.
  • mais l'incommensurable allégresse à l'idée que mon home se salira donc moins rapidement (non, je n'ai pas oublié un m, je parle bien de mon foyer)
  • et bla-bla-bli et bla-bla-bla
Oui, période intense en émotion en tout genre. Les larmes ça mouille. Je bois donc beaucoup. 

C'est une période où j'envie les humaines moins sensibles que moi... 
mais je suis ainsi faite et pis j'dois faire avec.

Et apprendre, apprendre comme jamais auparavant à ...ne pas m'inquiéter du lendemain, car le lendemain prendra soin de lui-même. A chaque jour suffit sa peine. Matthieu 6 : 34

Le p'tit mot spi :

La vie est faite de peines et de joies. Et c'est pas nouveau.

Il y a un moment pour tout et un temps pour toute activité sous le ciel : un temps pour naître et un temps pour mourir, un temps pour planter et un temps pour arracher ce qui a été planté, un temps pour tuer et un temps pour guérir, un temps pour démolir et un temps pour construire,un temps pour pleurer et un temps pour rire, un temps pour se lamenter et un temps pour danser, un temps pour lancer des pierres et un temps pour en ramasser, un temps pour embrasser et un temps pour s’éloigner des embrassades, un temps pour chercher et un temps pour perdre, un temps pour garder et un temps pour jeter, un temps pour déchirer et un temps pour coudre, un temps pour se taire et un temps pour parler, un temps pour aimer et un temps pour détester, un temps pour la guerre et un temps pour la paix. 

Dans toutes mes craintes, dans toutes mes tristesses, le Seigneur me parle par Sa Parole. Nous ne comprenons de loin pas tout. Impossible. Nous ne sommes qu'humains ! Mais quelle joie et consolation de savoir que la fin de notre vie sur cette terre n'est pas la fin. Mais le début d'une vie plus belle. Difficile de se l'imaginer, tel l'enfant dans le ventre de sa mère de s'imaginer la vie à l'air libre ! Mais tel ce bébé par encore né sent les mouvements et entend la voix de sa maman, tels nous, admirant la Création, expérimentant comme le hasarD parfois fait bien les choses, nous pouvons décider d'y croire... et quand vous aurez décidé d'y croire, vous aurez la conviction que c'est vrai ! (disons que c'est "magique", et c'est vrai !)
Je suis tellement reconnaissante d'avoir cette espérance !

Dieu est mon Sauveur. Je serai plein de confiance et je n’aurai plus peur, car l'Eternel, oui, l'Eternel est ma force et le sujet de mes louanges. C'est lui qui m'a sauvé. 

Commentaires

Unknown a dit…
Quelle belle réflexion Sarah ! Elle fait écho en moi. Nous sommes pétris de contradictions et de paradoxes en tout genre... mais capables de nous réjouir et l'instant d'après de pleurer. Je suis exactement comme toi, très sensible à tout cela. Je pleure souvent mais je suis reconnaissante et je rends grâce. Pas assez car la vie n'est pas simple et nous rappelle trop souvent sa cruauté qu'on s'y perd, on se laisse entraîner à la colère, au désespoir parfois aussi... Mais on se relève toujours, grâce à Dieu ! Il nous porte, inlassablement. Comment fais-Il donc pour nous aimer autant dans toutes nos faiblesses ? C'est incroyable d'Amour. Je t'embrasse et me réjouis avec toi de tes joies à venir ! Bon dimanche sous le soleil ! Marie-Jo

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