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Les jours sans.

Il y a des jours sans.
Il y a des jours où je n'aimerais pas être maman.
Où je me l'exprime à haute voix, découragée : "J'veux arrêter d'être maman !"
Mes épaules s'affaissent... me voilà sans force, la larme à l'oeil.

Il y a des jours sans.
Où un ou plus de nos Zenfants ne vont pas bien. Moralement. 
Où un ou plus de nos Zenfants alignent les mauvaises notes...
Où un ou plus de nos Zenfants a des problèmes de santé...
Où un ou plus de nos Zenfants n'arrive pas à se projeter dans l'avenir...
Où un ou plus de nos Zenfants ne vivent pas sur la voie qui nous paraît juste...
Où un ou plus de nos Zenfants n'expriment pas leur mal-être et ne se laissent pas aider...
Où un ou plus de nos Zenfants ne sait plus nous parler autrement que par l'agressivité...
Où un ou plus de nos Zenfants est de sortie et ne rentre pas à l'heure...
Où un ou plus de nos Zenfants claque la porte de la maison,  coupe son téléphone portable et plus de nouvelles...
Où la vie d'un ou plus de nos Zenfants tourne en vrille...

Il y a des jours sans.
Devenir adulte peut être difficile. Très.
Et par extension être maman, papa d'adulte/s en devenir peut être difficile. Très.
A vouloir donner notre dédite. 
A vouloir arrêter d'être parents.
Basta.

C'est dans ces moments-là, quand ce que vit un ou plus de nos Zenfants nous angoisse, nous déçoit, que cette question taraude notre esprit : "Mais qu'est-ce que j'ai fait de faux ? Là, peut-être que j'ai manqué ? Et ça, nous aurions dû le faire différemment ?"... et on essaie de mettre le doigt sur l'erreur qui a fait tout basculer, qui a fait que la vie de notre/nos Zenfants  n'est pas des plus joyeuse.
C'est à ce moment-là aussi que, par des soupirs, exprimables ou non, nous crions à Dieu : "Seigneur, Help, sois autour d'elle, de lui, aide, protège, soutiens, guide, redonne-lui de la joie, de l'espoir !" Car nous nous sentons totalement impuissants, ...

Il y a des jours sans. Ces jours où quand nos Zenfants vont mal, nous allons mal aussi. Difficile de faire autrement. 
Il y a des jours sans. Où nous nous souvenons des jours Zeureux, et nous demandons s'ils vont revenir ...

Puis, nous nous souvenons et apercevons à travers les brumes de notre passé, une petite éclaircie :
Oui, pour nous aussi, ça n'a pas été facile de devenir adulte. Oui, nous aussi, nous n'avons pas toujours respecté nos parents, nous avons répondu avec agressivité, claqué les portes, nous aussi nous avons parfois dépassé les heures de rentrée, et ne sommes pas forcément rentrés en bon état, ne réalisant pas du tout l'angoisse que nos parents vivaient,  peut-être même que nous avons (ohh, horreur suprême !) laisser traîner nos chaussettes, nous aussi il nous arrivait de n'avoir plus d'espoir en nous, en la vie, en Dieu, nous aussi il nous arrivait de ne pas pouvoir nous projeter dans l'avenir, de ne pas arriver à faire les choix importants de la vie, nous aussi. 
A présent je comprends tellement mes parents... et c'est malheureusement tellement impossible de le comprendre tant qu'on ne l'a pas vécu. Nos Zenfants comprendront. Dans vingt ans ou plus. Patience.

Et nous nous en sommes sortis.
Les jours sans sont toujours longs, et peuvent durer, durer.
Les jours avec reviendront.
Avec la joie, la paix... à en oublier presque les jours sans...
En tant que parents, notre rôle c'est de garder espoir. D'avoir foi en nos Zenfants, en leurs possibilités. D'avoir foi en Dieu, pour qui rien n'est impossible.
En tant que parents notre rôle est d'aimer, encore d'aimer, de pardonner et de prier. 

Parents. Le métier le plus difficile. A pratiquer à vie et sans salaire. Le métier le plus beau malgré tout.
Allez, c'est franchement dur parfois, mais pas le choix, je reste maman.

Le p'tit mot spi
Je suis tellement reconnaissante d'avoir Dieu, mon Père, pour m'aider dans ces moments difficiles, pour renouveler mes forces physiques, mais surtout psychiques, de pouvoir m'adresser à Lui, de savoir que même quand je n'en peux plus, Lui gère. Lâcher-prise. Garder confiance.

Ne le sais-tu pas? Ne l'as-tu pas appris? C'est le Dieu d'éternité, l'Eternel, qui a créé les extrémités de la terre. Il ne se fatigue pas, il ne s’épuise pas. Son intelligence est impénétrable.
Il donne de la force à celui qui est fatigué et il multiplie les ressources de celui qui est à bout. Les adolescents se fatiguent et s’épuisent, les jeunes gens se mettent à trébucher, mais ceux qui comptent sur l'Eternel renouvellent leur force. Ils prennent leur envol comme les aigles. Ils courent sans s’épuiser, ils marchent sans se fatiguer. Esaïe 40 : 28-31

J'ai lu l'autre jour : "L'éducation des enfants n'est pas pour les lâches (James Dobson) Elle est plutôt dans les mains de Dieu, une belle occasion de croissance pour nous et pour les enfants qui nous sont confiés". (source Focus on the Family)

Et je dois avouer que je crois de plus en plus à ce proverbe très célèbre : 
"Petits enfants, petits soucis ; grands enfants, grands soucis."

PS: les temps difficiles listés ci-dessus ne touchent pas forcément mes Zenfants... j'y ai un peu mis le petchi (!) pour que ce ne soit pas reconnaissable. Mais, oui, nous vivons parfois "un jour sans" ou plus. Personne n'est épargné.

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