Accéder au contenu principal

Ding Dong Ding Dong !!!


Lundi 
Ding dong ding dong  !!! C'est l'facteur qui sonne !!!
Tiens un paquet. Ahhhh, pas c'que j'espérais. Ça c'est les médicaments pour Mon Nommamoi.

Mardi 
Ding dong ding dong !!! C'est l'facteur qui sonne !!!
Oups. Le café. De Georges. Merci l'facteur. Je lui souris. C'était vite là, j'l'ai commandé hier.

Mercredi 
Ding dong ding dong !!! C'est l'facteur qui sonne !!! Qui va ouvriiiiiir ?
Manana 1ère : - J'y vais ! C'est p'têtre mon paquet, c'est p'têtre mon paquet...
Tiens maman, un paquet d'LaPedoute... Grrr, pas encore reçu ma nouvelle coque iphone trop belle des USA.

Jeudi 
Ding dong ding dong !!!! C'est l'facteur qui sooooooonnne !!!! Pffff. Encore ?
Mais où est l'facteur ? Ahhhh, derrière ces paquets !!!! Je le découvre, avec un sourire... ahhhhhh, je vois pourquoi : il s'attend à ça :
- HIIIIIIIIIIIIIII !!!! Ce sont les chaussuuuuuuuuuuuuuures !!!!!!!! (ne pas oublier de crier dans ces cas-là, d'autant plus que cet énorme carton en contient 8 paires. A l'essai bien sûr. Port gratuit, on en profite !)
Non, ça c'étais dans mon imagination. A la place, j'ai un sourire crispé de ma part au facteur. Mal à l'aise, que je suis. Il me tend un paquet après l'autre. Ting. Je signe. Ting. Je resigne. Ting. Je reresigne. Et je distribue. 1 paquet Salando dans la chambre de Manana1ère. 1 énorme paquet Salando pour certains pieds de la famille. Un gros sachet LaPedoute pour relooker mon fils (non, je l'habille pas en sachet, mais il y avait quelque chose dedans). Et mes bouquins tant attendus d'Anazon.

Vendredi 
Ding dong ding dong !!!! C'est l'facteur qui sooooooonnne !!!! Je n'y vais pas, je n'y vais pas !!! Non non, je me cache, c'est trop la honte !!!!
- Vas-y Manana 2e, et tu sais signer.  Si si, tu sais. Elle y va.... Ting. Ting. Ting. La porte claque.  C'est bon, il est loin ? Quoi ? Encore un paquet de Salando pour Manana 1ère ? Et ça, c'est quoi ? Ahhhh, oui le cadeau pour fiston 2e. Pfffff. Ah oui... mon nouvel aspirateur. Ça c'est chouette.
Mais c'est décidé. Je ne commande plus rien pour un moment.

Bon, profitez bien de votre weekend m'sieur l'facteur !!!

Le pire, le pire c'est qu'on les retourne presque complètement pleins. Tout ça pour rien. Ou presque.
Mon cher facteur,

Je me sens dans l'obligation expresse de vous écrire concernant mes faits et gestes.

Je sais. Je sais que vous connaissez TROP bien le chemin pour venir chez nous. Et les prénoms de certains de ses habitants. Certaines surtout. Oui, vous êtes bien gentil car vous ne nous faites pas la tête. En tout cas c'est pas visible. Il faut dire que je n'ai pas trop l'temps de vous regarder durant les quelques secondes que je vous vois car je dois vous débarrasser de tous nos achats, et signer avec ce stylo qui n'en est pas un sur votre appareil de facteur  (j'ai toujours pas compris comment ils peuvent avoir confiance dans les hiéroglyphes qui apparaissent sur votre écran en guise de signature. Bref.). Mais voilà. Ne croyez surtout pas que je suis une dépensière inconsidérée.  Et puis là, c'est l'automne. Et les anniversaires commencent. Et mes enfants ont grandis pendant les chaleurs de l'été et ont besoin d'avoir des habits à leur taille. Je travaille pas mal et n'aime plus trop aller en ville faire les magasins pour habiller toute ma smala. Je préfère occuper mon temps à écrire des trucs sur mon blog par exemple, ou à nettoyer les WC de la maison, ou même à ramasser les trognons de pommes pourries dans les poubelles de mes descendants et surtout à voir mes amies. Bref. Voilà pourquoi vous n'arrêtez pas de venir chez nous, encombré comme pas possible. 
Comme vous avez toujours une mine assez joviale, je me dis peut-être que vous êtes reconnaissants envers nous, car ainsi vous n'êtes pas prêt à perdre votre travail. Peut-être qu'en fait vous croyez qu'on fait une BA. Ça ce serait top. Je dois avouer tout de même que parfois j'espace un peu mes commandes, pour que vous ayez du répit. Et moi aussi. Mais c'est malheureusement  dans cet espace-temps où je résiste et me dis que si mon fils n'a plus de jeans, ça peut attendre, que Manana 1ère découvre quelque chose d'indispensable et d'urgent sur internet, ou que mon homme arrive au bout de ses médicaments. Ou moi du café. Et pis là. Ben voilà. On s'revoit quoi.

Alors, mon cher facteur, merci de continuer de nous livrer. Sans faire la tête. Ça nous simplifie la vie. Mais sachez que je ne viendrai jamais 3 jours de suite vous ouvrir. 2 c'est assez. 3 c'est la honte. Tout de même. Et pis ne vous en faites pas, là, j'ai bientôt tout pour affronter l'hiver.
Tout d'bonne matinée. Et à tout à l'heure.Probablement.
                                                                     
                                                                          La dame aux paquets.

Une p'tite appli spi :
Pas de honte à avoir. On peut sans arrêt "déranger" Dieu. Il est là. Toujours. Il livre 7j/7j, 24h/24h. Mais juste ce dont nous avons besoin. On peut faire des commandes, exposer nos besoins, mais bon, on recevra juste ce qu'il nous faut. Ni plus. Ni moins. Il fait ça avec amour. Lui. Pas pour être payé. Pas pour qu'on l'aime. Mais parce qu'Il nous aime. Non stop. Comme de bons parents. En plus, ça sert à rien de se cacher. Car Il nous voit. Ça ne sert à rien de cacher quoique ce soit de nous. Car il sait tout. Nos besoins. Nos hontes. Même nos dépenses inconsidérées. Bon.

Ding dong ding dong !!!! C'est l'facteur qui sooooooonnne !!!! Allez. J'vous laisssse !!!!

PS : petit rappel : à votre droite sur mon blog, il est possible d'inscrire son adresse mail pour recevoir mes posts chez vous. N'oubliez pas de confirmer lorsque vous avez reçu le mail de Feedburner dans votre boite ! Vous pouvez aussi, à droite sur l'onglet Facebook, aimer ma ma page. 

Commentaires

C'est rassurant de se dire que Dieu est là, non stop, à chaque instant, chaque seconde... Merci pour cette piqûre de rappel ! Bonne nuit ! Bises, Marie-Jo

Posts les plus consultés de ce blog

Quand ton corps te lâche...

Dormir. Ahhh, dormir ! Bien dormir, dormir d'une traite. Faire grasse mat, une matinée de grâce ! Dormir comme un bébé (ceux qui croient que ça veut dire bien dormir n'ont jamais eu de bébé). Cela fait... rêver debout ! Entre celui qui dort peu car il allonge les heures de boulot (on se réveille à 4h, on va bosser à 5h, on revient à la maison 12-13h plus tard... et un p'tit comité le soir pour terminer en beauté !) , l'autre qui se fait réveiller par ses filles (qui ont vomit, qui font des cauchemars, qui ont fait pipi au lit, qui toussent non-stop, ou vite un p'tit passage aux urgences...) , ou celui qui a un nouveau-né (qui dort 30 minutes d'affilée maximum et qu'il faut bercer à chaque fois, pour qu'il se rendorme) ... oui, il y a parfois des périodes compliquées ! Ou quand notre squelette nous fait souffrir (des petites-nanas à porter à passé 50 ans, ça fait grincer les articulations) , quand on sue sans raison (merci les hormones !) , quand le ham

Retour dans le passé et... nos problèmes de riches...

Cet été j'ai eu l'énorme cadeau de retourner deux semaines au Tchad, où nous avons vécu en famille durant 3 années il y a plus de 20 ans... Avec mon Nommamoi, nous étions accompagnés de 6 jeunes de notre région qui avaient envie de découvrir  un autre monde, et ils n'ont pas été déçus : découvertes de projets de la mission où mon Nommamoi est engagé (et avec laquelle on était partis à l'époque  (la MET)  ) , échanges avec des jeunes de leur âge, différentes activités avec eux (sport, chorale...), découverte d'une autre façon de vivre (invitations chez l'habitant pour partager un repas à manger avec les mains, visite de dispensaires, balades vers les puits, "profiter" de la chaleur humide accablante, économiser l'eau de la douche, manger le coq reçu vivant en cadeau, etc.). Ce furent des moments forts, parfois difficiles (vive la turista !), souvent tellement wouahhhh.  Bref, la dernière fois que j'y avais mis les pieds, sur cette autre planè

Ma montre compteuse-de-pas

Je suis fâchée contre elle. Contre ma montre compteuse-de-pas.  L'autre jour, journée off. Sans garde, sans boulot hors de la maison. Je pouvais vaquer à mes occupations comme je l'entendais. J'ai profité à fond de mon chez moi. De faire ce qu'il y avait à faire. J'étais motivée. J'avais de l'énergie. J'étais heureuse de faire quelques nettoyages, rangements, tri, lessive et de jeter un oeil à la fin de ma journée sur les résultats : une maison rangée, propre. Satisfaisant.  Comme chaque soir, je jette un oeil sur ma montre compteuse de pas : en une journée, en restant chez moi, j'ai marché quasi 10 km !!! Incroyable, j'en reviens pas ! Et tout ça, dans la joie, la zénitude et l'allégresse ! Sans plus d'efforts que ça ! Ma montre me félicite. Comme il se doit. Merci ma montre.  Mais en général, ma montre ne réagit pas tellement à mes journées bien remplies. Elle ne me félicite pas lors de ces journées où je décide de faire mes vitres ou q