Accéder au contenu principal

Le sport et moi...

Est-ce que ça vous est déjà arrivé de revivre les mêmes émotions de votre enfance-adolescence ? De vous retrouver à nouveau tout petit, tout minuscule ?  Moi oui... et franchement, ce moment n'était pas vraiment agréable, car je ne me suis pas retrouvée avec des émotions enfantines positives (confiance en la vie qui à l'air infinie, rien de grave ne peut m'arriver papa-maman sont près de moi).
OUI, comme dans un flash (le flash a quand même éclairé un bon moment), je me suis retrouvée... aux leçons de gym, les jambes flageolantes, tremblantes, une petite angoisse au-dessus de l'estomac (chez moi elle est là). Argghhhh, rien que d'en parler j'ai mes poils (des avant-bras, pas des avant-jambes, d'ac ?) qui s'hérissent !
Cela s'est passé à notre super camp famille. J'ai su quelques jours avant le jour J qu'un grand tournoi sportif aurait lieu. Et ce jour est arrivé (j'espérais toujours un retournement de situation, j'sais pas moi...euh, toutes les balles auraient pu exploser à cause de la chaleur, par exemple).
Au programme : saut de haies (horreur !!!!), lancer du poids (je me souviens quand il m'était presque tombé sur les pieds), tournoi de volley (arghhhh ! qu'est-ce qu'on fait quand on a peur de la balle ?), tournoi de... FOOOOOOOT (non, j'vais pas au but !).
Bon, il faut que je vous avoue, que vraiment j'espérais qu'il y ait l'option "pom pom girl" (en jeans). Ou l'option "photographe". Ou l'option "intercession pour les équipes". Ou l'option " nettoyer les "WC". 
Mais non, j'ai dû... et j'ai pas pu....pffffff.
Dans le temps, au temps des dinosaures donc, quand j'étais à la gym et qu'on faisait les équipe ben... j'étais la dernière à être tirée. Toujours. Ou l'avant-dernière peut-être. SAUF au volley, si si, où je n'attrapais JAMAIS la balle, mais où mes services étaient... mortels... intraitables, parfaits (si on ne me déconcentrait pas) et là, les points tombaient, la gloire était proche. Presque. 
Et c'est fou d'avoir ressenti la même angoisse que quand j'étais à l'école. Mais pas drôle. Du tout.
Bref, on forme les équipes, et ça démarre, on y va, je dois presque tirer sur mes jambes pour qu'elles veuillent bien avancer... vers mon échafaud à moi. J'entends mes enfants ricaner : J'aimerais bien voir maman qui joue du foot hihihi. Pas drôle. J'ai même pas la force de leur lancer un regard noir.
1. Volley : qu'est-ce que je fais avec cette balle qui arrive sur moi ? Ah, c'est l'autre qui l'attrape, ouf ! Ah non, c'était moi ! Bref, les points contre mon équipe tombent.... puis, c'est moi au service, et là, je ressens les mêmes sensations au bras... la balle s'envooooole et.... je marque des points POUR notre équipe, 5-6 points à la suite. Waouh ! Jusqu'à ce que quelqu'un ose faire la remarque comme quoi, ils sont bien mes services. Donc... la pression monte, la concentration disparaît. Fini. On a perdu...
2. Foot : bonne nouvelle, étonnante même car la balle étant au sol, elle ne me fait pas peur. Mais il faut l'atteindre, et ça court vite dans tous les sens, c'est qui qu'est dans mon équipe déjà ? Notre but c'est lequel ? Ah, mais je dois le lancer dans l'autre ? Ok, logique... masculine. Je suis à 3 mètres du but adverse et... la balle m'arrive dessus... j'attaque, euh, j'hésite plutôt. Comment je fais pour que la balle aille où je veux, hein ? Je me concentre, je vois des assaillants m'arriver dessus... ta da dam...je tire, en direction du but (si si !)et.... non mince, râté, pas dedans mais bon, quelques mètres à côté, mais dans la bonne direction... c'était plutôt sud-est que est, mais n'ayant pas le sens de l'orientation, je trouve déjà pas mal. Soyons po-si-tifs. Je ne suis plus une enfant, ça va aller. Et comme c'est toujours moi qui est près du but, j'ai eu plusieurs fois l'occasion rêvée de... rater mon but. Voilà. Désolée mon équipe.
Vous imaginez toutes ces chaises me tombant dessus ?
3. Course de haies (ça s'appelle comme ça ?) : 5-6 ficelles, entre des chaises, il faut courir et sauter par-dessus (enfin, oui, vous le saviez). Mais si je prends mon pieds dans les ficelles et que je tombe et que les chaises s'envolent puis me tombent dessus, et que je suis cassée de partout, hein ? Qui s'occupera de ma famille après ? Bon... j'essaie une fois, et vois que les autres prennent moins de temps que moi... je leur laisse humblement l'honneur de faire les meilleurs temps en m'armant du chronomètre, ça je sais faire. Ces enfants arrivent à voler au-dessus des fils, ils font comment ?
4. Lancé du poids : en l'occurrence une boule de pétanque (on est dans le sud !). Ma fille Ema a pulvérisé tous les records des enfants, la moitié de ceux des adultes je suppose : plus de 14 mètres. Bravissimo ! Moi, j'ai réussi à faire 9,7 m, comme mon fils de 10 ans. Et pis quoi encore ? C'est quoi ces ricanements ?
Et vous savez ce que GCC (Grand Chef du Camp) a dit à la fin ? C'est que le volley ne convenant pas à tous les âges (ni au mien d'ailleurs), la prochaine fois ce serait mieux la balle à deux camp !!! Vous imaginez, je suis passée de justesse à côté de mon pire cauchemar ! Je ne rejouerai pas à ce jeu de fou, non, JAMAIS, je me casserai la cheville avant, me ferai une bonne indigestion de tapenade, m'enfermerai dans les toilettes ou... n'irai pas au prochain camp famille (non, je crois quand même pas ça) ! A la gym, j'étais toujours la dernière à être piquée, car j'avais peur de la balle (au risque de me répéter), je me retrouvais toujours en face d'une tonne d'élèves n'ayant qu'un seul et unique but : me descendre !!! Vous imaginez ? Tous ces yeux rivés sur moi, avec une balle prête à me... défoncer !
Ah là, je crois que je viens de faire ma psychanalyse !
Voilà, ben... j'ai réalisé 1-2 trucs grâce à cette expérience de retour dans l'âge "tendre" :
- En tout cas, avec l'âge on ne s'améliore pas forcément. Mais franchement, est-ce vraiment vital de savoir attraper une balle ? N'est-ce pas plus important de savoir rire de soi par exemple ? hein ?
- On est comme on est, acceptons-nous... oui, ça j'apprends depuis... toujours.
- Et un p'tit progrès tout de même... j'ai pris quand même du plaisir, un peu. Plus au foot qu'au volley bien que je préfère le volley que le foot (je suis une femme faut pas essayer de comprendre). Il faut souligner aussi que les personnes participants au camp n'étaient pas là pour gagner, mais pour participer. Pas comme à la gym. Ca aide.
Je suis vraiment de tout coeur avec ceux qui ont des soucis en gym.
Si vous avez besoin de quelques conseils, écoutez ceci :

Attendez que ça passe, même si ça dure des années.
(ça passera une fois, sûr)
 Fichez-vous de ce que pense vos copains-copines.
(même si vous êtes d'accord avec eux)
Vous avez plein d'autres qualités et vous êtes meilleures qu'eux en d'autres choses.
(même si c'est difficile à croire parfois)
Une fois ça ira mieux
(quand vous ne serez plus obligé d'en faire).
COU-RA-GE !

Commentaires

desmets corinne a dit…
chapeau pour l'article cousine!!!!!moi qui suis à fond dans le sport!!!!hi hi hi!
bisous corinne
Fab a dit…
Moi aussi z'ai PEUR des balles, ballons et trucs ronds-et-durs-lancés-très-fort de toutes sortes!!! Donc, dans toutes mes leçons de gym, ben j'utilise des balles.......MOUSSES!! (Bon, d'accord, mes élèves sont encore petits, donc, ça va, les cracks de service ne font pas la tête)! Et tu sais quoi? Ben à la balle brûlée, dans mon jeune temps, je me planquais du côté de la porte du hangar matériel, ou alors, je me faisais tout de suite toucher, comme ça, je pouvais aller "au provi'" tout le reste du jeu, et je me faisais oublier, vu que je ne rattrapais jamais la balle pour tenter de retourner dans mon camp...! SAUF: quand elle arrivait au provi, et qu'il n'y avait que moi pour la relancer à mon équipe..alors là, c'était (presque) la gloire: tous les sautoirs rouges scandaient mon nom: "La passe! La passe, hé! Fab, la passe!" et j'avais le sentiment d'être indispensable à leur survie....aaaaaaah! ;-)
Evi a dit…
Eh bien moi aussi on me tirait en dernier dans les équipes (prenez-la! non on n'en veut pas). Le pire c'est que mon mari aussi passait dans les derniers et du coup, deux de mes trois enfants subissent le même sort! évidemment! Mais bon on se demande si on est pareillement nul. Je ne veux pas le croire. Voici l'explication! On tire les deux et uniques bons et les autres vingt sont nuls. Donc pas de gêne mesdames svp : par équipe il n'y a que deux premiers et vingt derniers ;)
Vive la récré
Allison a dit…
Fantastique, Sarah! :D
Esther a dit…
Je vois que nous sommes quelques unes dans le club! C'est drôlement consolant. Si jamais, on cherche une prof de gym dans l'école de tes enfants, n'hésite pas à y courir: tu éviteras à un tas d'élèves les cauchemars que nous avons vécus! Super, Sarah!

Posts les plus consultés de ce blog

Adultes que nous sommes...

Je ne sais pas si vous êtes comme moi, mais je me souviens qu'étant enfant, j'étais impatiente de devenir adulte. Je les admirais, ces grandes personnes qui me semblaient parfaites, fortes, biens dans leurs baskets.  Voilà, maintenant ça fait un bout de temps que je le suis. Pas parfaite, forte et toujours bien dans mes baskets, mais adulte.  Le Larousse m'explique le mot "adulte" : 1. Qui est parvenu au terme de sa croissance, à son plein développement.   2. Qui fait preuve d'équilibre, de maturité (par opposition à infantile) : Un comportement adulte. Bon, le point 1, c'est fastoche, pas trop d'efforts à faire. Concernant le point 2...  Bref. Je garde régulièrement mes 3 Petitesnanas adorées de 1 an et demi, presque 3 ans et 5 ans. Et je peux vous dire que c'est fantastique de voir la vie à travers leurs yeux ! Et non via le regard d'adulte blasée que je suis, qui manque beaucoup des petites choses jolies de la vie, mais n'oublie pas de r...

Rendez-vous honoré

Souvenez-vous de mon post dont le titre était "Rendez-vous manqué" ! Après avoir écrit cette chronique, qui en plus, a été publiée dans un journal, chronique que je voulais déculpabilisante, la question me revenait souvent : mais comment peux-tu manquer un rendez-vous pareil ? C'est un rendez-vous avec Dieu quand même ! N'y-a-t-il pas une meilleur solution pour l'honorer plus souvent ? Et la discipline, elle est où ?  Il m'a fallu quelques semaines pour prendre la décision de changer ma façon de faire (ou de ne pas faire) . Car ce précieux, ce smartphone-bouffeur-de-temps, perturbateur-de-programme, dès que je le prenais en main le matin, c'est lui qui décidait de ma journée. Cela fait quelques années que je ne dors plus avec mon smartphone à côté de moi. Mon réveil est ma montre connectée (si si, c'est quand même bien mieux !). Mon précieux, je l'abandonne souvent vers 20h à sa recharge un étage en-dessus. Avec ma Bible.  Eloigner ma Bible de mo...

It's just me. A human. Partie Une.

Vous avez envie de me connaître mieux ? Ben voilà ci-dessous quelques anecdotes sur moi-même.  Vous découvrirez, si nous ne le savez pas déjà, que je suis juste... humaine. Je suis toujours mal à l'aise quand certaines personnes qui ne me connaissent que par mon livre, me regardent avec des yeux en coeur (si si, c'est pas seulement dans les dessins animés que ça arrivent !) , comme si je n'étais pas tout simplement ben... comme elles. Avec mes soucis, mes prises de tête, mes dadas, mes gros défauts et mon mal-être... et mes qualités aussi.   1. Je ne réfléchis pas toujours avant de manger. Vous aimez les Ovo Rocks ? Par moment j'ai besoin d'une petite dose. Et je les apprécie particulièrement quand je pars en randonnée. C'est très chargé en calorie, donc grâce à cela j'avance plus vite ( ahhhh... l'excuse !). .. Du coup, je les mange, je marche, et les calories n'ont même pas le temps de stagner dans mon corps... L'autre jour, il m'en restait...