Il y a quelques jours je gardais mes 2 nièces de 2 et 5 ans.... nous faisions une p'tite "cabane" sous un arbre dans notre jardin, et elles n'acceptaient pas le fait qu'il y ait des toiles d'araignées accrochées au branche :"Dans ma cabane, il ne doit PAS y avoir de toiles d'araignées" que la grande me disait avec assurance ! Elles en ont fait des grimaces de toutes sortes en les voyant. Ça m'a fait rire ! Je devine aisément que leur maman ne doit pas aimer trop les araignées non plus.
Et bien moi aussi, j'ai été élevée par une maman anti-arachnide. Ben oui. Brusquement et sans crier gare, des cris fusaient dans notre maison, et on savait en général le pourquoi : une de ses bestioles pleines de pattes traînait quelque part. Si mon papa n'était pas dans les parages, c'est armée de son aspirateur que mon aventurière de maman leur fonçait dessus... (euh, est-ce qu'elles survivent au sac de poussière et ressortent par le tuyau parfois ?) ! Je me souviens qu'une fois, l'araignée en question était tellement grosse, que ma maman a appelé mon papa à la rescousse en hurlant "Je l'entends même marcher !!!". Bon, je devais être un peu sourde, car moi, je n'ai rien entendu. Je me souviens juste qu'elle était noire, poilue, de 4-5 cm de diamètre. Un beau spécimen helvétique quoi !
C'est dans cette ambiance, entre autres (!), que j'ai grandi. Donc, me voilà adulte et... arachnophobique.
Et.... je suis partie en Afrique quelques années, en famille, avec Salomé d'abord, puis Simon bébé. Lors de nos voyages au sud du pays, nous logions dans une maison missionnaire. Les toilettes et la douche étaient là, dans la "p'tite cabane au fond du jardin" (en hommage à Francis Cabrel, même si on ne pouvait pas appeler ce lieu jardin, mais plutôt "brousse" et que c'était pas au fond, mais au milieu... encore heureux). Et là, il y avait toujours 2-3 superbes spécimens de quasi 10 cm de diamètre, mais un peu plus fins qu'une mygale. Tout d'même. Donc, c'est crispée, sur les toilettes, les yeux fixés sur ces bêbêtes, que... ben voilà. Bref, tant qu'elles ne bougeaient pas, ça allait. La douche était au même endroit. Et à 17h, il fait nuit. Alors nos ablutions se faisaient avec un minimum de lumière. Disons que je m'y douchais rapidement, et que je n'y chantais pas, les yeux fixés sur ses êtres à 8 pattes collés au mur. Souvent, je ne m'essuyais pas les mains à l'essuie-mains près du lavabo, car une était à quelques centimètres. Je me souviens que je regardais avec admiration une missionnaire qui les écrasaient avec son tong, comme ça, sans sourcilier. Mais pour moi IMPOSSIBLE... et si je la loupais, et si elle me sautait dessus ? Bref, je ne pouvais m'imaginer la voir bouger... j'en avais froid dans le dos... j'en sentais presque ses papattes dans mon cou !
Nous dormions tous dans la même chambre à cet endroit là. Une nuit, Simon a pleuré... Mon mari, en père exemplaire, s'est levé, a prit sa lampe de poche (pas d'autres lumières possible !) et il a poussé un cri : une énorme araignée était sur la moustiquaire du petit lit de notre fiston. Avec son ombre, elle devait être encore plus impressionnante et elle... bougeait ! ARGGGHH ! Il a dû la mettre hors d'état de nuire avant de voir pourquoi bébé était en pleurs. Encore maintenant, je suis soulagée de n'avoir pas dû faire cette découverte par moi-même.
Bref, depuis notre retour en Suisse il y a 11 ans, je n'ai plus peur des araignées. Ici, elles sont presque toutes choupinettes. C'est tout juste si je ne leur fais pas des Areuhhh ! Je ne les écrase toujours pas, car leur état disons.... pas très joli joli après coup me dégoûte (elles sont plus belles avant). Il paraît aussi qu'elles mangent les moustiques. Pratique. Mais n'exagérons rien, je n'en mangerai JAMAIS ! (Euh... ben ouais, c'est évident pour vous aussi ? OK) Et c'est clair que si elles sont pas mal grandes (comme celle que ma maman entendait marcher), je préfère toujours qu'on les tue (le on c'est mon mari !) ou qu'on la jette dehors. Mais les petites je les prends même dans les mains, les observe. Fière de moi.
Nous avons même eu une araignée domestiquée lorsque, l'année passée durant quelques mois, Nathan en a nourri une chaque jour. Elle vivait dans sa belle toile, peinard, vers la fenêtre de la chambre de mon fiston (A l'extérieur. Heureusement. Quand même), attendant qu'il veuille bien l'engraisser. Elle a eu des mouches en overdose. Et devint proche de l'obésité. Je devins une de ses fans, quand je l'observais préparant son dîner... Fabuleux. Et vraiment, le hasard serait-il capable de faire pareille merveille ? Le hasarD avec un grand D, oui !
Ma fille est tendue depuis la vue de cette araignée le lendemain de ce post ! |
La seule de la famille qui en a horreur, c'est Salomé. Elle ne peut pas dormir s'il y en a une dans sa chambre et, surprise par une de ces bestioles, elle pousse des hurlements de toutes sortes(c'est toujours intéressant d'observer tout ce qui peut exister comme cris)... et appelle son père à la rescousse !
Un p'tit stage en Afrique pour notre fille, ça pourrait lui faire du bien ;)
Et pour mes nièces aussi, tiens !
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